Le monde la santé réagit au soir du premier tour de la présidentielle

Au soir du premier tour, les professionnels de la santé, les syndicats et les associations de patients livrent au « Quotidien du médecin » leurs réactions à chaud.
Parmi les personnes intérrogées, Jean-Marie Barbier, Président de l'APF.

1335175664343745_IMG_82756_HR.jpg« Si les candidats n’ont pas beaucoup parlé du handicap durant la campagne, nos associations ont réussi à alerter durant les derniers jours sur le fait que les personnes handicapées devaient pouvoir voter normalement. Nous avons demandé à tous nos militants d’être particulièrement vigilants en amont pour faire du préventif en repérant les bureaux de vote qui ne seraient pas accessibles et alerter les municipalités afin qu’elles fassent le nécessaire. Nous allons maintenant attendre les retours qui vont revenir du terrain.
Sur le fond de la campagne, nous avons fait une étude sur le contenu, les mots choisis dans les discours des candidats pour constater que le mot "handicap" était moins prononcé que le mot "football". Ça laisse un petit peu rêveur. Nous ferons tout pour que le handicap soit vraiment abordé dans l’entre-deux tour. Nous allons interpeller de nouveau les candidats.
Monsieur Hollande a considéré qu’il ne signerait aucun pacte et il n’a donc pas paraphé celui de l’APF. Nous n’avons pas non plus obtenu de réponse de la part de Nicolas Sarkozy à ce sujet.
Sur l’accessibilité, les deux candidats promettent la même chose avec la mise en place d’une agence de l’accessibilité universelle. On se demande pourquoi elle n’a pas été mise en place en 2005 en même temps que la loi sur le handicap où l’on a créé un simple observatoire de l’accessibilité. Un observatoire, ça observe et une agence, ça agit. L’accessibilité est prévue dans les textes depuis 1975. On peut dire aujourd’hui que ça coûtera cher de le faire, mais si on avait commencé dans les temps, on aurait davantage avancé depuis longtemps et il y aurait bien plus de personnes handicapées qui pourraient vivre plus librement, qui pourraient travailler et qui ne seraient pas ainsi dans l’assistanat dont parle en permanence le président le République.
Sur les autres sujets, on retient les propos de François Hollande sur le fait que le handicap doit être une politique transversale. À ce titre, chaque texte de loi concerné doit comporter un volet handicap. C’est un sujet qui avait un petit peu avancé durant le dernier quinquennat avec la mise en place d’un comité interministériel du handicap. Je pense qu’il faut désormais passer à une étape supérieure parce la politique du handicap est la seule qui touche à totalité des ministères. »


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