• Inauguration de la plaque André et Françoise Trannoy : un hommage émouvant à deux figures emblématiques


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  • Réformes des fauteuils roulants : nouveau courrier à Catherine Vautrin

    Le 6 mai 2024, APF France handicap a adressé un nouveau courrier relatif aux réformes des fauteuils roulants à la Ministre du Travail et de la Santé Catherine Vautrin, ainsi qu’à la Ministre chargée des Personnes Âgées et des Personnes Handicapées Fadila Khattabi.
     

    Il fait suite à un courrier récent de la Ministre Vautrin à notre présidente Pascale Ribes, après leur rencontre le 12 avril dernier.

    Malgré l’engagement fort et réitéré du Président de la République et des Ministres Vautrin et Khattabi en faveur du remboursement intégral des fauteuils roulants, nos derniers échanges avec l’administration (Direction de la Sécurité sociale) continuent en effet de nous inquiéter. Nous avons donc souhaité attirer l’attention de la Ministre Vautrin sur plusieurs points :
     

    • La disposition du Prix Limite de Vente (PLV) est toujours l’option retenue par l’administration alors qu’elle exclut la plupart des modèles de fauteuils roulants utilisés par nos adhérents. Cette disposition doit être retirée en faveur d’une base tarifaire sur chaque ligne générique qui prenne en compte tous les modèles de fauteuils roulants.

     

    • La disposition relative à des « devis » agréés par les CPAM est incompréhensible. Il y a déjà dans les procédures prévues l’étape des prescriptions et même dans certaines situations des demandes d’entente préalables à la CPAM. Cette nouvelle étape de « devis » ne ferait qu’allonger les délais d’acquisition pour l’usager et engorger des services CPAM déjà bien chargés. De plus, s’il s’agit de devis d’options, d’accessoires et d’adjonctions il faudrait (c’est notre demande depuis le début des travaux) fortement compléter cette partie dans la Nomenclature qui est à ce jour extrêmement faible. APF France handicap reste à la disposition des services pour les aider à compléter cette liste à partir des retours terrain de nos adhérents et propose de retirer cette disposition de « devis ».

     

    • La question du calendrier nous inquiète très fortement. Il nous parait, au vu de l’état actuel des travaux, très difficile d’arriver à une version finalisée de la Nomenclature pour le mois de juillet 2024. Il serait plus réaliste de prendre le temps de travailler à une réforme aboutie et de détendre un calendrier trop restrictif. Nous proposons un objectif à décembre 2024 par exemple et de prendre en compte la préconisation de la HAS (CNEDiMTS) pour un temps de mise en œuvre de 18 mois après la parution du texte.

     

    • Concernant les modalités de travail, il nous parait plus que nécessaire que les travaux associent les parties prenantes mais également plus étroitement, comme nous l’avons à maintes fois souligné, les experts sur le sujet (HAS, CEPS, CERAH ...). Et c’est bien dans le cadre d’un groupe de travail (et non de suivi) que ces travaux doivent se mener. Le comité de suivi a bien entendu sa place mais ne doit pas remplacer l’étape nécessaire du travail de fond afin de consolider la Nomenclature.
       

    Enfin, APF France handicap renouvelle son invitation à venir rencontrer les acteurs de notre association dans nos locaux. La question des fauteuils roulants est dans l’ADN de notre association, nous y sommes très fortement attachés et resterons vigilants et constructifs tout au long du processus de réforme et au-delà.
     

    Pour lire le courrier dans son intégralité, cliquez ici
     

    Pour aller plus loin :

    • Le communiqué de presse APF France handicap du 12 avril 2024 : [cliquez ici]

    • Le courrier APF France handicap au Président de la République le 26 mars 2024 : [cliquez ici]

    • La pétition lancée par le député Sébastien Peytavie et à laquelle nous sommes associés fortement: [cliquez ici]

    • Revue de presse des interventions APF France handicap : [cliquez ici]

  • Les Jeux de Paris 2024 inaccessibles pour les handicapés : «C’est à 300 kilomètres de chez moi et je ne peux même pas y aller»

    Il ne suffit pas d’avoir un ascenseur»

    «Je connais Paris, je sais que ce n’est pas du tout accessible. J’ai des problèmes de vue quand c’est mal éclairé donc, dans le métro, il me faut un accompagnateur», raconte Emilie, Montpelliéraine de 44 ans atteinte d’une maladie génétique touchant ses yeux et ses reins, qui assistera à l’épreuve olympique féminine de basket à cinq, début août. «J’ai pris l’hôtel pas loin de Bercy [où aura lieu l’épreuve, ndlr], comme ça, on peut y aller à pied. Et s’il faut prendre des taxis, on va prendre des taxis. Je paye peut-être un peu plus cher, mais il y a certaines choses que je préfère anticiper. Ce n’est pas grave, c’est une fois dans sa vie.» Elle fera un aller-retour express : une seule nuit sur place et pas de tourisme.

    Franck Maille habite à Nanterre (Hauts-de-Seine) et pratique l’Ile-de-France en fauteuil depuis longtemps. «Quand on veut se déplacer, c’est beaucoup plus long [que pour les personnes valides, ndlr], c’est multiplié par deux voire par trois», dit le référent accessibilité régional pour APF France Handicap. Cet ancien nageur de haut niveau assistera à la cérémonie d’ouverture des JO et aux épreuves de para-natation et de badminton en fauteuil. Outre les stations de métro ou de RER clairement non accessibles, certaines sont officiellement adaptées au handicap moteur, mais selon une vision toute valide de la chose. «Quand on parle d’accessibilité, on parle de l’autonomie de la personne handicapée. Il ne suffit pas d’avoir un ascenseur. Pour prendre le RER A, on perd facilement vingt minutes parce qu’on va à l’accueil dire “je voudrais aller à cet endroit”, l’agent appelle la gare d’arrivée pour savoir si les ascenseurs fonctionnent et si un autre agent peut nous réceptionner. On n’est pas dans l’autonomie», dénonce-t-il.

    Alain Gaudot, lui, a abdiqué. «J’ai été champion du monde de basket [fauteuil], j’ai été désigné pour porter la flamme paralympique le 29 août, je suis fier de porter les couleurs de la France. J’aurais aimé assister aux Jeux paralympiques, c’est une seule fois dans ma vie. C’est à 300 kilomètres de chez moi et je ne peux même pas y aller, parce que ce n’est pas accessible, lâche le président du Comité départemental handisport de Côte-d’Or. J’habite Dijon. Ils n’ont pas prévu de facilités d’accès pour les personnes qui viennent de loin en véhicule, donc il va falloir laisser les véhicules à je ne sais pas combien de kilomètres et après, y aller avec des navettes, donc on n’est pas autonomes, on est traités comme du bétail. Si je prends le train et que j’ai envie d’aller aux toilettes, je ne peux pas. Si je prends un taxi, c’est trop cher.» Alors les Jeux, ce sera à la télé.

    Source : Libération Lire l'article ICI

  • Lois de finances 2025 : APF France handicap écrit au Ministre des Comptes publics

    Le 11 avril 2024, APF France handicap a sollicité par courrier un rendez-vous avec le Ministre délégué chargé des Comptes publics Thomas Cazenave et partagé ses propositions pour les lois de finances 2025 (projet de loi de finances - PLF et projet de loi de financement de la sécurité sociale - PLFSS). Une démarche visant à influer les politiques publiques au moment de leur élaboration dans les ministères, en amont et en complément de notre action politique pendant l'examen parlementaire des textes à l'automne.

    En tant qu’association engagée pour la défense des droits des personnes en situation de handicap et de leurs familles, APF France handicap contribue chaque année aux débats parlementaires sur les lois de finances en partageant nos propositions et en répondant aux demandes d’auditions.


    Cette année, nous souhaitons aller plus loin en portant nos propositions dès la phase d’élaboration de la loi de finances et de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2025.

    Alors que le budget 2025 sera celui de la mi-mandat du Président Emmanuel Macron, il sera également celui qui pourra enfin traduire les annonces présidentielles de la Conférence nationale du handicap de 2023 avant la prochaine et dernière CNH de 2026.

    A l’heure où le Gouvernement a annoncé des coupes budgétaires à hauteur de 10 milliards d’euros au budget 2024 dont 230 millions d’euros rien que sur le programme « Handicap et dépendance », et que 12 à 20 milliards d’euros d’économies devront être trouvés au budget 2025, nous nous inquiétons de la mise en œuvre effective des annonces faites par le Président de la République aux millions de citoyens en situation de handicap et leurs proches.


    Outre les mesures insuffisamment budgétées, de nombreuses annonces de la CNH 2023 sont restées absentes du budget de l’Etat et de la Sécurité sociale dans les PLF et PLFSS pour 2024.


    Pour le budget 2025, pour que les annonces du Président Macron aient un infime espoir d’être tenues pour 2027, il est impératif que les mesures non budgétées de la CNH trouvent enfin leur place dans les textes budgétaires. 

     

    Pour ce faire, nous souhaitons avoir un échange avec le Ministre délégué chargé des Comptes publics Thomas Cazenave afin de lui expliciter nos propositions visant à une meilleure prise en considération des problématiques vécues par les personnes en situation de handicap et leurs proches dans le budget de la Nation.

    Pour consulter l'intégralité du courrier à Thomas Cazenave, cliquez ici

    Pour consulter les propositions APF France handicap aux lois de finances 2025, cliquez ici

  • On n’est pas un élève perturbateur parce qu’on a un handicap !

    photo-officielle-mars-2024-jpg-160854.jpgS’exprimant dans le cadre de l’émission "Les 4 vérités" sur France 2, lundi 22 avril, Nicole Belloubet, ministre de l’Éducation nationale et de la jeunesse a affirmé que « un élève peut être perturbateur parce qu’il est en difficulté physique ou parce qu’il a un handicap ». Pour nous, associations* qui œuvrons, depuis de nombreuses années, pour le développement de l’école inclusive, ces propos sont choquants, discriminants et irrespectueux. 

    Non, un élève en situation de handicap n’est pas par définition un élève perturbateur ! Cet amalgame témoigne de la méconnaissance de la scolarité des élèves en situation de handicap et du rôle des Accompagnants d'Élèves en Situation de Handicap (AESH).

    Non, un AESH n’est pas un « assistant d’éducation au handicap » proposé par l’Education nationale comme réponse adaptée à un élève perturbateur ! C’est un accompagnement humain notifié par la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) pour favoriser l’autonomie de l’élève en situation de handicap dans les actes de sa vie quotidienne, l'accès aux activités d'apprentissage et les activités de la vie sociale et relationnelle, ceci dans une logique de compensation des conséquences du handicap.

    Plutôt que de stigmatiser des enfants qui le sont déjà bien trop souvent et d’insécuriser les parents concernés, la ministre serait plus inspirée de s’attaquer aux causes de cette stigmatisation et aux difficultés que notre pays rencontre pour que l’école soit véritablement une école pour tous : nombre d’élèves par classe, formation des enseignants et des autres acteurs de la scolarisation, coopération avec le secteur médicosocial…

    Alors même que le principe d’une école inclusive est remis en question par certains acteurs, on ne peut laisser se développer la défiance vis-à-vis des parents et des jeunes ! Il est temps que la ministre clarifie sa vision de ce chantier et l’ambition qu’elle entend lui donner.

    Pour télécharger le communiqué, cliquez ici

    * ANPEA, APF France handicap, ASEI, Droit au Savoir, FCPE, FISAF, FNASEPH, Fédération PEEP, Fédération Générale des PEP, Gapas , Trisomie 21 France et UNANIMES