Cette rencontre a été organisée à l’initiative de Martine Colmant représentante du Conseil départemental APF de l’Essonne. Elle a réuni une trentaine de personnes des trois SESSD du département. Elle avait comme objet la rencontre directe entre les familles et Mme Lair inspectrice d’académie en charge de l’adaptation scolaire et de la scolarisation des enfants porteurs de handicap.
Madame Lair a exposé l’ensemble du dispositif d’accueil des enfants handicapés dans l’éducation nationale. Elle parle de l’ensemble des handicaps : visuels, auditifs, du comportement ou moteur.
Madame Lair nous a communiqué quelques chiffres tous handicaps confondus :
• 3751 élèves scolarisés
• 2400 élèves dans le 1er degré (écoles maternelles et primaires), dont 507 accueillis dans les CLIS classe d’intégration collective
• 1351 élèves dans le 2ème degré, dont 296 en UPI unité pédagogique d’intégration.
Une UPI collège, handicap moteur devrait être créée dans le nord du département pour la prochaine rentrée. Une nouvelle UPI lycée professionnelle devrait également voir le jour. Toutes les places doivent être occupées pour créer de nouveaux postes. La volonté ministérielle est d’accueillir le mieux possible, un maximum d’enfants. Cela ne remet pas en cause l’intérêt des établissements spécialisés ayant des écoles intégrées appelées aujourd’hui unités d’enseignement.
Toutes les orientations sont proposées lors des Equipes de suivi de la scolarité et notées dans le Projet Personnalisé de Scolarisation. Les dossiers sont examinés en Commission des droits et de l’autonomie de la Maison Départementale Du Handicap. En cas de désaccord entre la famille et les professionnels la commission peut être amenée à trancher.
L’objectif recherché est toujours la meilleure scolarisation possible pour permettre à l’enfant de faire ses apprentissages dans des conditions optimums.
L’enseignant référent est le coordinateur du projet de l’enfant. C’est aussi l’interlocuteur privilégié des familles pour tout ce qui concerne la scolarité et l’orientation. Il ne faut pas hésiter à les interpeller bien qu’ils aient en charge entre 100 et 260 dossiers.
Ceux sont également eux qui font remonter les besoins d’AVS. A ce jour il n’y a pas de rupture budgétaire. C’est le manque de candidat qui ne permet pas de couvrir les besoins. Les contrats sont précaires et peu rémunérés. Les différents contrats pour le recrutement des Auxiliaires de vie scolaire vont être regroupés sous un même type : Le Contrat Unique d’Insertion. L’éducation nationale doit donc passer par le Pôle Emploi pour recruter les AVS. Les postulants appartiennent à la catégorie : public en difficulté d’insertion professionnelle. Ce contrat est d’un an renouvelable une fois.
Madame Lair rappelle que la diminution des heures d’AVS peut être bénéfique pour les enfants, ils peuvent gagner en autonomie.
En ce qui concerne les aménagements et dispenses de cours il faut réfléchir à ne pas amputer de possibles futurs, notamment pour les langues ou le dessin qui peuvent être des épreuves obligatoires aux examens. Madame Lair rappelle l’importance de penser à l’avenir d’adulte au moment des choix d’orientation.
Elle s’adresse à nous de sa place de représentante du ministère. Les lois une fois votées doivent être respectées.
Si on veut que les choses bougent il faut militer dans les associations, c’est la seule façon de se faire entendre.
L’APF milite notamment pour la professionnalisation des AVS, la garantie d’un minimum de ressources pour les personnes ne pouvant accéder à l’emploi…
Malika Redaouia, directrice du service d’Evry