caravane des enfants 2021
Le service assistance de la SNCF vu par le Canard Enchainé
Petit article paru dans le Canard Enchainé du 8 avril dernier.
Voilà quelques semaines, Annie réserve un billet de train Montpellier-Lyon-Quimper, en précisant qu'elle se déplace en fauteuil roulant. Quelle chance : la SNCF offre un "service assistance" gratuit aux voyageurs handicapés. Le jour du départ, deux agents installent Annie dans le TGV Montpellier-Lyon. Facile : une petite plate-forme sort de la rame pour faire rouler le fauteuil.
A Lyon, deux nouveaux agents l'aident à descendre du TGV. Direction le Corail pour Quimper. Et c'est là que ça se corse : dans ces vieux tortillards, aucune rampe d'accès et les portes sont riquiqui. En clair, il faut porter Annie. Refus des deux agents employés par Effia, un sous-traitant de la SNCF : "On n'est pas habilités à porter les clients." Et de planter là notre voyageuse en fauteuil. Finalement, des passagers serviables et un cheminot plus dégourdi la feront monter dans le train.
Depuis, Annie a écrit à la SNCF. Qui lui a envoyé cette réponse de compétition : "Le service assistance (...) ne peut assurer l'aide que si le voyageur peut accéder lui-même à sa place." Autrement dit, le service n'aide que les handicapés qui se déplacent tout seuls. Ceux qu'on appellent les valides ?
Isabelle Barré
Commentaires
Trop "drôle" la réponse de la SNCF. Je ne savais pas qu'il existait des handicapés valides !!!! Ca vaudrait le coup de relancer la SNCF sur ces propos.
A bientôt, la délègation.
Marieté
kafkaien (!) mais encore une situation pratique où la personne en difficulté se heurte ....à du texte...celui primant sur la réalité incarnée en chair et en os... et son droit à vivre...
il y a hiatus entre le texte "LA LITTERATURE" et l'EXPERIENCE DE LA PERSONNE QUI ELLE, NE SE RESUME PAS A UNE SUITE DE MOTS, DE TEXTES OFFICIELS ET OU CONVENTIONNELS dont il faudrait revoir alors le contenu... car les mots sont au service du vivant et ceci très pragmatiquement
si un humoriste savait s'approprier la situation d'Annie avec sa permission bien sûr, le texte ou la lettre comme on dit serait alors au service du vivant et du vivre ensemble pour "vivre ensemble dans la cité" en toute CITOYENNETE ET AVEC GARANTIE DES LIBERTES INDIVIDUELLES
une lectrice