Un "discours creux" de Nicolas Sarkozy conclut une Conférence nationale du handicap sans grand intérêt

nicolas-sarkozy.jpgNicolas Sarkozy a laissé sur leur faim les associations de personnes handicapées. Dans son discours de clôture de la conférence nationale du handicap, très attendu après une journée sans grand intérêt, le président de la République n’a fait que deux annonces importantes : la création de 1 000 places par an dans les entreprises adaptées ; et le recrutement de nouveaux auxiliaires de vie scolaires, « mieux formés, mieux payés » et « disposant d’un vrai contrat d’assistant d’éducation ». Il a également annoncé que le ministère des Solidarités allait surseoir à la publication du projet de décret sur le fonctionnement des commissions des droits et de l’autonomie des personnes handicapées, qui donnait à l’Etat une minorité de blocage et avait donc suscité de vives réactions des associations.

Pour le reste, lorsqu’il ne versait pas dans le registre émotionnel - « je sais la richesse formidable, qu'amène un enfant handicapé dans une famille, combien de tendresse, d'affection, de bonheur authentique », Nicolas Sarkozy s’est attaché à rappeler qu’il a fait une priorité de la politique du handicap. Depuis 2007, « l’effort financier que la collectivité consacre aux personnes handicapées (…), malgré une crise d’une violence inouïe, (…) a augmenté de 15% » pour atteindre 36 milliards d’euros. La présence massive des membres du gouvernement – pas moins de onze ministres et secrétaires d’Etat se sont succédés à la tribune tout au long de la journée – était d’ailleurs là pour appuyer ce message.

"Même si je n’attendais pas grand chose de cette conférence, j’ai été déçu par le discours creux de Nicolas Sarkozy qui ne contenait que deux ou trois annonces aux contours flous », commente Arnaud de Broca, le secrétaire général de la Fnath, l’association des accidentés de la vie. « Le ‘’Je vous ai compris’’ de Nicolas Sarkozy’’ est vide de véritables annonces", écrit l’APF, sur son blog politique, qui regrette notamment l’absence de mesures sur la compensation et les ressources. [On a] un « sentiment de ‘’tout ça pour ça’’ (…) et une impression de ‘’déjà vu’’.

Vu sur le blog de Faire Face.

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