témoignage

  • Recherche témoignage pour « Ça commence aujourd’hui » émission de france2

    2.png COUPLE ET HANDICAP

    L'émission de France 2 "ça commence aujourd’hui" présentée par Faustine Bollaert va consacrer une émission spéciale sur le handicap et l'amour. 


    -Le handicap a fait irruption dans votre couple (accident, AVC…) et vous avez fait le choix d’affronter cette épreuve à 2.

    -Votre conjoint(e) souffre de handicap et vous vous demandez comment trouver votre place entre aidant et amoureux.

    -Au contraire, l’annonce du diagnostic a signifié la fin de votre couple : vous n’avez pas voulu infliger cette épreuve à celui/celle que vous aimiez, ou  votre conjoint(e) a préféré vous quitter.

    Venez apporter votre témoignage !

    CONTACT :

    Nina Nothomb

    Chargée d’enquête

    Reservoir Prod

    01 53 84 30 93  

    nina.nothomb@reservoir-prod.fr

  • UN PROJET PROMETTEUR POUR MARVIN 15 ANS

    Quel plaisir de venir chez Marvin, 15 ans, constater son épanouissement personnel et son soulagement depuis son entrée au CFA de BONDOUFLE !

    Après plusieurs années de galère à l’école primaire et au collège, à cause de plusieurs « dys » associées (dyspraxie, dyslexie-dysorthographie, dysgraphie) et de quelques incompréhensions, Marvin a enfin trouvé sa voie et le soulagement de pouvoir échapper à l’écrit !

    En effet, nous avons rencontré une équipe d’enseignement au CFA très bienveillante et attentive aux besoins de Marvin. Le directeur, M. ABAOUI, s’est montré extrêmement humain et impliqué dans le parcours des jeunes que son équipe et lui-même accompagnent. Nous sommes loin de la caricature des directeurs et des enseignants de faculté ou de lycée peu accessibles!

    L’équipe, donc, nous a reçus (la psychologue, l’ergothérapeute, et moi-même) avec curiosité, et a été très à l’écoute des propositions d’adaptation que nous avons pu leur faire : privilégier les interrogations à l’oral, laisser Marvin utiliser au maximum l’ordinateur pour prendre ses cours, écrire les mots importants à retenir au tableau pour qu’il puisse les copier sans erreur, etc…Ils ont également été très attentif au récit émouvant qu’a fait le papa sur le parcours de Marvin. Et c’est avec un certain amusement que le papa de Marvin m’a fait remarquer qu’il avait trouvé que je demandais peut-être beaucoup d’adaptation à ces professeurs, mais qu’il avait constaté avec surprise (et moi aussi d’ailleurs !) que ces derniers étaient très réceptifs aux difficultés de Marvin et prêts à mettre en œuvre toutes les adaptations nécessaires (dans la mesure des possibilités de chacun, bien sûr) !

    Suite à cette réunion, j’ai repris contact avec Marvin afin de lui expliquer les propositions que nous avions faites à ses professeurs. Il s’est montré ravi de l’utilisation du logiciel DSpeech (logiciel permettant la lecture audio de tout document numérisé, type Word, PDF, Open Office…), ainsi que de la perspective d’être interrogé à l’oral plutôt qu’à l’écrit quand cela est possible (chose qui aurait déjà dû être mise en place bien avant le CFA… !). Il se montre aussi très investi dans les outils proposés : par exemple, je lui ai installé le logiciel GeoGebra (pour la réalisation de dessins techniques, géométriques) en lui disant que je ne savais pas m’en servir et que ma collègue ergothérapeute viendrait sûrement lui expliquer. Mais finalement, il était déjà en train de manipuler seul toutes les options de ce logiciel, et réussira peut-être à l’utiliser et à se l’approprier seul !

    Quant au regard de Marvin sur ses nouveaux professeurs, il est beaucoup plus serein et reconnaissant quant à leur adaptation à ses difficultés. Quand je lui ai dit qu’il avait été conseillé aux enseignants de ne pas hésiter à répéter certaines notions importantes, Marvin a souri et s’est exclamé : « Ah ! C’est pour ça que ma prof d’Anglais répète plusieurs fois la même chose ». Et oui…

    Finalement, c’est en associant la motivation personnelle des jeunes, de leur famille, et celle de leurs professeurs, à une recherche d’épanouissement personnel et professionnel, et à beaucoup d’humanité de la part de tous les intervenants que l’on peut parvenir à créer un avenir prometteur à nos jeunes. Finalement, il est souvent bien plus bénéfique pour le jeune de mettre en place des adaptations efficaces plutôt que de maintenir un acharnement rééducatif cherchant à « réparer » la difficulté.

    Le travail en « équipe » reste primordial. Sous le terme « équipe », il est important d’y voir toutes les personnes travaillant autour du jeune, ce qui sous-entend les enseignants, les éducateurs, les rééducateurs, les psychologues, les parents (et j’en passe)….et surtout le jeune lui-même, acteur principal de son projet ! Grâce à Marvin, une porte s’est ouverte au CFA de Bondoufle pour les jeunes en situation de handicap. Ne reste plus qu’à agrandir l’ouverture de cette porte aux jeunes avec handicap moteur !

    Marion O., orthophoniste au SESSD APF d’Evry

  • Recherche de témoignage

    témoignage,78,sexualité,vie affectiveDans le cadre de la conférence organisée par l'APF 78 le samedi 22 Septembre de 10h à 13h à la Maison des Associations de Poissy ( Maison de la Citoyenneté et de la Solidarité Associative), sur le thème "Handicap et séduction", nous recherchons une personne en situation de handicap qui serait d'accord pour témoigner sur ses expériences amoureuses (jeux de séduction, prémices de la rencontre, la place de la séduction dans le quotidien)...

    Si vous êtes intéressés ou pour tout renseignements, contactez la délégation APF 78 au 01.30.44.14.41.

  • Mon conjoint est handicapé, et j'aimerais qu'il puisse vivre sa vie

    handicap_accessibilite_temoignage_inside.jpgJe ne suis pas handicapée moi-même. C'est mon conjoint qui l'est. C'est donc le témoignage de la concubine d'une personne qui se déplace en fauteuil roulant que vous lisez là.

    L'amour que je lui porte et la valeur que j'attribue à notre vie commune font que beaucoup de choses qui paraissent des obstacles à notre entourage ne le sont finalement pas : les transferts hasardeux d'un siège à un autre et les risques de chutes associés, les petits désagréments quotidiens, les côtes abruptes à monter, les trottoirs glissants et étroits.

    Les dossiers administratifs sans fin pour obtenir une carte de stationnement ou une carte d'invalidité, les rendez-vous et examens médicaux qui prennent demi-journées de travail après demi-journées de travail.

    Nos priorités sont ailleurs : nous voulons rire, profiter de notre chance d'être en vie et d'avoir des projets. Et puis, en tant que partenaire, c'est ma vie, mon choix, alors comment m'en plaindre ?

    Une difficulté qui ne relève pas de notre fait : l'inaccessibilité

    En revanche, je me plains sans complexe d'une difficulté qui ne relève pas de notre fait ou de notre incapacité à nous adapter : l'inaccessibilité.

    Comment dire… Ce qui a peut-être l'air de rien pour beaucoup me fatigue un peu plus chaque jour. Bien sûr, les jours de grande forme et de bon moral, ça passe tout seul, et puis je développe de nouveaux réflexes.

    Mais même après quelques années, je constate la même colère et la même fatigue… Des exemples ? Je fatigue de ne pas pouvoir improviser un restaurant ou un cinéma, de devoir appeler à chaque fois pour vérifier la véracité de l'accessibilité parfois vantée mais fictive.

    Je fatigue de ne pas pouvoir préparer nos vacances comme je le ferais autrement : par le Net, à la dernière minute, sans me poser d'autres questions que celles du prix et de la qualité de la prestation.

    Je fatigue des réponses absurdes des hôteliers du style : « Nous n'avons pas ce genre d'équipement », comme si je m'étais inquiétée de la présence d'un spa ou d'un golf à proximité. On veut juste une chambre en rez-de-chaussée ou un ascenseur et une salle de bain accessible !

    Ces médecins agrémentés « handicap » au cabinet inaccessible

    Je fatigue de devoir payer des frais supplémentaires aux compagnies aériennes parce que nous passons par un service spécial « handicap » pour notre réservation, sachant que nous n'avons pas la possibilité de faire autrement.

    Je fatigue du fait qu'il ne puisse pas aller à la boulangerie ou à sa banque sans avoir à demander l'assistance d'un passant bienveillant ou bien que je l'accompagne.

    Je fatigue du fait que pour accéder à notre appartement, nous devons emprunter une voie destinée aux voitures, puis passer par un garage sous-terrain dans lequel nous n'avons même pas de place de parking.

    Je fatigue des médecins habilités « agréments handicap » (pour obtenir une attestation permettant de passer un concours en trois heures au lieu de deux, par exemple) dont le cabinet n'est pas accessible et qui facturent un supplément pour leur déplacement en nous rétorquant que de toute façon, « c'est la Sécu qui paie ».

    Nous nous adaptons quotidiennement

    Je fatigue à l'idée de chercher un nouvel appartement : tâche difficile pour tous – le bon prix, le bon endroit, la bonne surface et en croisant les doigts pour que le dossier passe – à laquelle il faut ajouter une rareté augmentée par le faible nombre d'appartements accessibles et praticables pour une personne en fauteuil.

    Nous nous adaptons donc quotidiennement en fonction des aléas et de nos pérégrinations : nous sélectionnons soigneusement musées, restaurants, salles de théâtre et de cinéma, nous choisissons notre mode de transport
    en fonction des infrastructures d'Ile-de-France partiellement accessibles.

    Nous changeons de projet en cas de pannes ponctuelles d'ascenseurs, et puis nous apprécions toute tentative d'autrui à nous faciliter l'accessibilité quand elle n'a pas encore été pensée – rampes fabriquées maison, déplacement du mobilier dans certains restaurants.

    Nous remercions chaleureusement tout effort et faisons volontiers la publicité des lieux accessibles à notre entourage et aux associations que cela peut intéresser.

    L'accessibilité, une volonté politique

    Mais pour le reste, je reste dans l'incompréhension et la colère : en tant que « personne valide », je ne supporte pas l'idée de me sentir privilégiée à d'autres simplement parce que la nature ou bien la vie font que je ne suis actuellement pas handicapée.

    En tant que concubine d'une personne en fauteuil, je voudrais qu'il puisse vivre sa vie d'homme, ce qui inclut les petites choses quotidiennes, sans entraves superflues et évitables.

    Et en tant que citoyenne, il me semble que l'accessibilité relève d'une simple volonté politique, non ? La volonté de rendre la cité accessible à tous, pour le bien-vivre ensemble de tous. Dites-moi, qui peut être contre ça ?

    Vu sur Rue89.com.