PARIS (AFP) — Le ministre du Travail, Brice Hortefeux, a annoncé mardi un coup de pouce de 54 euros à l'allocation adulte handicapé et la création d'un "observatoire de l'accessibilité", après avoir reçu Jean-Marie Barbier, président de l'Association des paralysés de France (APF).
L'installation prochaine d'un observatoire de l'accessibilité, réunissant représentants de l'administration et des associations, a été décidée "afin que les efforts engagés dans ce domaine soient mieux suivis et qu'un effort supplémentaire soit accompli", a précisé le communiqué.
"Pour permettre aux personnes handicapées de disposer de ressources décentes pour vivre, l'AAH augmente de 54 euros dès 2009", dans un objectif de "citoyenneté", a ajouté le communiqué, sans donner d'autre précision.
"On ne nous avait pas signalé d'augmentation lors de l'entretien de ce matin", a indiqué à l'AFP Patrice Tripoteau, directeur aux actions nationales de l'APF (Association des paralysées de France).
L'AAH, destinée aux personnes handicapées qui ne peuvent travailler ou sont "fortement éloignées de l'emploi", concerne près de 800.000 bénéficiaires et s'élève actuellement à 652,60 euros par mois.
"L'allocation avait augmenté de 5,8% en 2008 et une hausse de 4,4% avait été annoncée en septembre 2008, dans le cadre de la loi de Finances. Je ne sais pas si cette hausse de 54 euros correspond à une hausse plus forte qu'annoncée, ou si elle est calculée par rapport à 2007", a affirmé M. Tripoteau.
"C'est la poursuite de l'engagement du président de la République", a commenté Jean-Marie Barbier. Nicolas Sarkozy avait pris l'engagement lors de la campagne présidentielle d'augmenter l'AAH de 25% en cinq ans.
Le communiqué a par ailleurs précisé qu'aux côtés de l'accessibilité et la citoyenneté, le troisième objectif de la politique conduite par Brice Hortefeux est "la participation, à travers une mobilisation accrue pour l'accès à l'école et à l'emploi des personnes handicapées".
"J'ai envie de dire chiche! C'était une prise de contact. Brice Hortefeux s'est engagé à me revoir pour étudier sur le fond ces aspects", a indiqué M. Barbier.