Actions et revendications APF - Page 65

  • Débat d'initiative parlementaire sur le handicap mardi 2 juin à l'Assemblée Nationale

    1330302680.jpgUn débat d’initiative parlementaire est organisé le 2 juin à 21h 30 à l’Assemblée nationale suite au rapport du Gouvernement au Parlement relatif au bilan et aux orientations de la politique du handicap.

    La loi du 11 février 2005 prévoit un tel débat, mais cette initiative reste de la responsabilité du Parlement. Le président du CNCPH (Conseil national consultatif des personnes handicapées) et les associations étaient intervenus auprès des Présidents de l’Assemblée Nationale et du Sénat pour qu’un tel débat ait lieu. Nous sommes heureux d’avoir été entendus par les députés. Nous n’avons pas d’information si un tel débat sera organisé aussi au Sénat.

    Afin de marquer notre mobilisation sur ce sujet, l’APF a obtenu officiellement par la Présidence de l’Assemblée nationale des invitations pour assister dans l’hémicycle à cette séance. Jean-Marie BARBIER et Pascale Ribes (vice-présidente APF et président de la commission revendication) représenteront donc l’APF. Ils seront accompagnés de quelques conseillers nationaux.

    Vous pourrez suivre directement ce débat sur le site de l’Assemblée nationale (http://www.assemblee-nationale.fr), rubrique « séance en direct »).

    Un communique de l'APF sera publié ce même jour.

  • Mobilisation unitaire pour le 1er mai

    1277174345.jpgC'est assez rare pour être signalé, pour la première fois dans l'histoire syndicale, c'est un appel unitaire qui a été lancé par les huit organisations (CGT, CFDT, FO, CFTC, CGC, FSU, UNSA et Solidaires), pour exiger une autre politique face à la crise.

    300 défilés interprofessionnels sont prévus ce vendredi 1er mai dans toute la France. Cette action se déroule dans la continuité des journées de mobilisation des 29 janvier et 19 mars auxquelles le collectif "Ni pauvre, ni soumis" avait participé. Le but est d'exiger une autre politique économique et sociale face à la crise.

    Les syndicats dénoncent "les annonces quotidiennes de suppressions d'emplois, de fermetures d'entreprises", qui "témoignent d'une situation qui se dégrade et dont ni gouvernement, ni patronat, n'ont apprécié la durée et la gravité".
    A Paris, la manifestation partira de la place Denfert-Rochereau à 14h en direction de la place de la Bastille.

  • Manifeste inter-associatif et journée d'étude sur la loi Bachelot le 25 avril

    570813883.jpgAu-delà de notre action de militants bénévoles ou de professionnels, nous, administrateurs d’associations militantes et gestionnaires, directeurs d’établissements spécialisés, médecins, enseignants, personnels éducatifs et soignants, tous –et chacun selon notre domaine de compétence- engagés au plus près de la souffrance des personnes en risque ou en situation de handicap et de leurs familles, dans un effort quotidien pour que la vie de chaque enfant, de chaque adolescent, de chaque adulte, témoigne de sa dignité et de sa qualité d’être humain, nous entendons dire ici notre inquiétude, notre révolte, notre détermination à défendre une tradition nationale et républicaine de justice, d’égalité, de solidarité que nous voulons continuer à nommer Mission de Service Public.

    Par notre engagement de bénévoles, de professionnels militant dans le secteur médico-social, nous considérons de notre responsabilité de veiller à ce que la loi « Hôpital, Patients, Santé, Territoires » et tout particulièrement les « Agences Régionales de Santé » (A.R.S.) qui en seront le bras armé, ne sacrifient, sous couvert de rationaliser et de moderniser la politique de santé publique, à une politique drastique d’économie.

    Le respect des Droits de l’Homme et du Citoyen impose à la puissance publique l’obligation morale d’accompagner et de protéger les plus fragiles, les plus démunis de nos concitoyens.

    Le bon emploi des deniers publics ne doit pas servir d’alibi à une politique de restriction qui, propositions de réforme après propositions, conduit quasi mécaniquement à la destruction du secteur médico-social qui les accompagne.

    Depuis quelque temps, on observe, malheureusement, que toute solution semble devoir résider dans un démantèlement progressif du Service Public au nom des lois « naturelles » du marché, intrinsèquement préjudiciables aux plus faibles. Le danger qui menace aujourd’hui les acquis sociaux, non seulement menace aussi les idéaux républicains de liberté, de laïcité, de solidarité mais pèse encore de façon particulièrement inquiétante sur la conception du handicap, de sa prévention et de sa prise en charge. :

    Les soumettre à la tutelle des A.R.S., c’est désavouer l’esprit et la lettre des lois de 2002 et de 2005.

    Comment ne pas voir, en effet, que ce regroupement du sanitaire et du médico-social, en effaçant un peu plus d’un demi-siècle d’efforts pour les dissocier, cherche moins à optimiser qu’à réduire les moyens financiers et humains et qu’il ne peut manquer de dénaturer le travail et la qualité de l’accompagnement, tout spécialement en ce qui concerne le handicap.

    Nous ne pouvons cautionner une loi qui étrangle financièrement le fonctionnement des établissements médico-sociaux :

    • Déséquilibre entre la place et les budgets attribués au secteur sanitaire et au secteur médico-social au sein des A.R.S., aggravé par l’incertitude qui plane encore sur l’inscription dans la loi du principe de « fongibilité asymétrique » et s’il l’était, sur son importance et sa possible efficacité.
    • Application de « tarifs plafonds », aussi dangereux qu’une tarification à l’acte (la T2A) parce qu’indifférents aux situations particulières des personnes prises en charge et incompatibles avec le principe d’une réelle coopération entre associations et pouvoirs publics.
    • Procédures et protocoles étalonnés sur le principe des « PRoductions d’Informations Synthétisées MEdico-Sociales » (PR.I.S.ME.S), dispositifs technocratiques reposant sur des « indicateurs » statistiques nationaux. Autant de moyens pour inciter, comme dans le secteur sanitaire, à la performance technique en termes d’exécution des actes pour en multiplier le nombre en un temps et à un coût imposés ;
    • Calculs de seuils de « non retour », légitimation de la notion de « rentabilité », méthodes qui, comme dans le secteur sanitaire, conduiront à terme à l’étranglement puis à la suppression des pratiques déficitaires ;
    • Mise en place d’outils de planification et d’autorisation pour regrouper les moyens sur le modèle éprouvé dans les services hospitaliers ;
    • Enveloppes fermées des « Appels à projets », qui en favorisant les « moins disants », stériliseront de fait toute capacité d’innovation des associations, alors qu’elle est affirmée formellement dans le texte de loi ; qu’en sera-t-il de leur recherche de la meilleure mise en œuvre possible d’une conception humaniste de l’accompagnement, respectueuse de la personne dépendante ?
    • Dans ce cadre des « Appels à Projets », signature imposée de Contrats Pluriannuels d’Objectifs et de Moyens (C.P.O.M.) dont on connaît déjà les effets sur la réduction du nombre de postes ;
    • Ouverture programmée des services sociaux à la marchandisation, en vertu de la Directive « Services », dite Bolkenstein, arrêtée à Bruxelles en décembre 2006. En l’absence d’un statut juridique national qui les protège, rien n’empêchera qu’ils ne soient assimilés à des entreprises, et comme tels ouverts à la concurrence du secteur privé à but lucratif. Le dispositif des« Services Sociaux d’Intérêt Général » (S.S.I.G.) n’est pour l’heure pas en capacité de garantir que les « Services à la personne » échappent à la Directive européenne.

    Nous ne pouvons cautionner une loi qui dénature le sens du travail auprès des personnes en risque ou en situation de handicap et qui inféode leur accompagnement aux pratiques hospitalières.

    • La personne en situation de handicap sera désormais un « patient », un « malade » en somme, même si la nature de son handicap ou son état de santé ne le justifient en rien ;
    • L’organisation des Agences Régionales de Santé (A.R.S.) conçue selon le schéma des Agences Régionales à l’Hospitalisation (A.R.H.) ;
    • La création à leur tête de Directeurs Généraux, aux très vastes compétences, nommés en Conseil des Ministres, choisis pour un tiers parmi d’anciens élèves de Grandes Ecoles, pour un autre tiers parmi d’anciens Directeurs des A.R.H. à reclasser, véritables « Préfets Sanitaires » placés sous la conduite du Ministère de la Santé ;
    • La régionalisation du dispositif. Toutes mesures qui ne peuvent que nourrir la crainte de la création d’un cadre administratif contraignant, rigide, plus éloigné que jamais de la mesure des pratiques du terrain et des besoins qu’elles génèrent ;
    • L’application de protocoles, les contraintes budgétaires, la « démarche qualité », « qualité » dont on parle d’autant plus qu’on lui refuse davantage les moyens d’exister et que l’on prétend certifier par l’usage de référentiels d’évaluations quantitatives déjà sur le marché. Autant de pratiques qui nient la personne et minorent jusqu’au déni la recherche de son mieux-être et ses chances d’évolution en la privant d’un accompagnement éducatif, social, professionnel, adapté et individualisé.
    • La mort annoncée des petites associations à vocation spécifique, le muselage des grandes fédérations par une représentation dénuée de pouvoir de décision dans les instances de régulation du fonctionnement des A.R.S., Conseils de Surveillance, Conférences Régionales de Santé et Commissions de Sélection d’Appel à Projet, sont autant de dénis du droit des usagers.

    Comment ne pas craindre les risques encourus par le secteur médico-social ?
    Alors même que cette loi propose par ailleurs des solutions de décloisonnement et de simplification de l’organisation sanitaire en France, comment accepter qu’elles soient imposées au secteur médico-social, sans, une fois encore, une concertation préalable suffisante ?
    Comment comprendre le recours à une procédure d’urgence qui étouffe le débat politique et rend vaine la procédure démocratique des amendements ?
    Comment ne pas redouter l’orientation future des décrets d’application ?

    Quelle action peut encore être la nôtre ?

    C’est pour y réfléchir et décider d’une action solidaire qui seule peut défendre les intérêts des usagers et des familles qui recourent à nos services que nous, personnes en risque ou en situation de handicap, associations signataires, administrateurs, professionnels, familles, adhérents et sympathisants, vous convions à participer à une

    JOURNEE D’ETUDE SUR LA LOI BACHELOT et les A.R.S.
    LE 25 AVRIL 2009, de 9 h à 18 heures
    A PARIS 12ème, à l’Espace Charenton – 327, rue de Charenton – Métro Porte de Charenton

    Trois intervenants :
    François ASTOLFI, Personne qualifiée,
    Joël HENRY, Ex-Président et Co-fondateur d’Euro-Cef, OING près du Conseil de l’Europe,
    Thierry WEISHAUPT, Responsable des Relations Institutionnelles de la FEGAPEI,

    exposeront les enjeux politiques d’une telle réforme, le poids des Communautés Européennes dans la transformation du travail social en France, et la manière d’identifier les contraintes de la loi et de l’organisation des A.R.S. pour en saisir les opportunités.

    Signataires : Entraide Universitaire, Fédération APAJH, Association Valentin HAUY, ATPA, Les politiques de la peur, Association La Chalouette Autisme Essonne, La nuit sécuritaire, MP 4, APF 91, Fédération Autisme 91, Appel des Appels, Fédération Nationale des Associations des CMPP, ANPEA, Fédération des PEP.

    Le manifeste à télécharger : MANIFESTE_INTER_ASSOCIATIF.pdf

  • Que reste-t-il du cinquième risque ?

    38462363.jpgAlors que le RSA se prépare à entrer en vigueur le 1er juin et que le projet de loi "Hôpital, patients, santé et territoires" poursuit son parcours parlementaire, le troisième volet du triptyque social du gouvernement paraît promis à un avenir plus incertain. Au printemps dernier, Xavier Bertrand - alors ministre du Travail - envisageait une création de la cinquième branche en "janvier 2009". A l'automne, il était plutôt question d'une présentation du projet de loi en Conseil des ministres au premier trimestre 2009 et d'un examen du texte par le Parlement au premier semestre. Aujourd'hui, cette hypothèse ne tient plus. Le projet de loi pourra difficilement être soumis au Parlement - au mieux - avant la session d'automne 2009.

    Plus que ces décalages successifs, c'est le silence sur l'avancement de la réforme qui commence à inquiéter les professionnels de la prise en charge de la dépendance, les associations de personnes âgées ou handicapées et les organisations syndicales. Jusqu'à présent, la seule déclaration de Brice Hortefeux - nouveau ministre en charge des affaires sociales - sur le sujet visait à souligner la nécessité d'un réexamen du projet de loi en prenant en compte le contexte de crise économique, ce qui a fait naître des interrogations sur une réforme a minima voire sur un éventuel abandon du projet. A la décharge du gouvernement, les groupes de travail mis en place sur la création du cinquième risque - qui ne siègent plus actuellement - ont fait apparaître des divergences, voire des positions antagonistes, chez les participants. Devant la montée des incertitudes, une trentaine d'associations, rejointes par les syndicats CFDT, CFE-CGC, CGT et FO doivent d'ailleurs publier un communiqué commun. Les craintes portent notamment sur les moyens qui seront affectés à ce cinquième risque - véritable nouveau régime de protection sociale ou simple changement de statut de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie ? -, sur sa gouvernance et sur la répartition entre prise en charge collective sur fonds publics et intervention de mécanismes assurantiels privés. D'autres points sont également loin de faire l'unanimité, comme l'hypothèse d'une récupération sur succession évoquée par le chef de l'Etat.

    Soucieux de couper court à ces inquiétudes, le gouvernement a choisi de prendre les devants. La crainte est en effet que le début de mobilisation autour du cinquième risque rejoigne le mouvement qui est train de se cristalliser autour de la convergence budgétaire des établissements sociaux et médico-sociaux. Valérie Létard, la secrétaire d'Etat chargée de la solidarité, a donc organisé une conférence de presse le 31 mars. L'objectif était de "rassurer les Français qui, en cette période de crise, peuvent légitimement s'interroger sur le point de savoir si les personnes âgées et les personnes handicapées vont pâtir de cette situation". Valérie Létard a passé en revue l'ensemble des mesures en faveur des établissements et des services, affirmant qu'il n'était "en aucun cas question de diminuer l'effort voté par le Parlement", soit une progression de 8,2% représentant 566 millions d'euros de crédits supplémentaires et la création de plus de 15.000 emplois.
    Elle a également détaillé l'ensemble des créations de places programmées. Mais elle n'a apporté aucune précision sur la création du cinquième risque, se contentant d'indiquer que "mettre en place une aide plus généreuse et plus équitable, dégressive avec le revenu, constitue l'une des réflexions majeures du 5e risque". Pour sa part, le dossier de presse accompagnant l'intervention du ministre se contente de mentionner que "dans le cadre du 5e risque, la prestation de compensation du handicap va être ajustée pour mieux répondre aux besoins des personnes handicapées, en prenant en charge les aides domestiques et les aides à la parentalité".
    Dans les réponses aux questions qui ont suivi son exposé, Valérie Létard a simplement indiqué, sans autres précisions, que "des décisions vont être soumises à des arbitrages" et que le gouvernement communiquera un calendrier "dès qu'ils seront rendus". Seule certitude : la nécessité d'un tel calendrier se fait de plus en plus pressante face à la montée des inquiétudes.

    Vu sur Localtis.info

  • Handicap et prison : non à la double peine !

    221022986.pngUn projet de loi pénitentiaire est actuellement en discussion. Pour l’APF, cette loi est l’occasion de se conformer aux normes d’accessibilité en milieu carcéral mais aussi de respecter le droit à compensation des détenus !

    En effet, la privation de liberté ne peut constituer une double peine pour les détenus en situation de handicap.

    Aussi, l'association vient d'écrire à la Ministre de la Justice et aux membres de la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale pour leur faire part de ses positions.

    La lettre de l'APF à télécharger : Lettre APF Rachida Dati.pdf

    Vu sur reflexe-handicap.org