intouchables

  • Handicapés : "intouchables" et enfin visibles ... un sujet de l'émission Médias

    France5.jpg"Médias, le magazine" est une émission diffusée par France 5.
    Dans ce rendez-vous dominical, le journaliste Thomas Hugues décrypte le nouveau paysage médiatique et les enjeux auxquels sont confrontés les organes d'information.
    Le 18 décembre dernier, ce magazine s'est intéressé au traitement média fait autour du handicap, notamment à la suite du film "Intouchables"

  • Jean-Marie Barbier dans l’émission « C à vous » jeudi dernier

    6a00e54eee849d8833014e8b51d0e6970d-800wi.jpgJean-Marie Barbier participait jeudi dernier à l'émission "C à vous" sur France 5 pour parler du succès du film "Intouchables" dont nous vous avions parlé sur ce blog.

    Vous pouvez retrouver cette émission en cliquant ici.

  • Handicap: merci aux Intouchables !

    Intouchables réalise le meilleur démarrage de l'année dans les salles de cinéma: le film s'impose déjà comme un phénomène décapant qui change le regard sur les handicapés.

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    Des salles combles, un public applaudissant à tout rompre : quelques jours après sa sortie, Intouchables est déjà un phénomène de société. Plus d'1,7 million de spectateurs se sont déjà pressés pour voir l'histoire de l'improbable duo formé par Philippe Pozzo di Borgo, devenu tétraplégique à la suite d'un accident de parapente (1), et Abdel Sellou, un caïd de banlieue qui devint son auxiliaire de vie. Preuve qu'il s'agit d'une véritable tendance, ce long-métrage n'est pas le seul à aborder les tabous du handicap par l'humour. France 2 va diffuser « Vestiaires », une courte série, politiquement incorrecte, sur le quotidien de nageurs handicapés, qui rient de tout et surtout d'eux-même (lire ci-contre). Le regard sur le handicap serait-il en train de changer ? « Oui, et enfin ! » lance Philippe Braunstein, producteur de la série. « Il y en a marre de parler du handicap uniquement avec compassion ou pour saluer un exploit. Tous n'ont pas gravi l'Everest en fauteuil roulant. Il était temps d'évoquer leur quotidien avec humour. »

    Autre partisan de la dérision : l'écrivain Jean-Louis Fournier. Dans « Où on va Papa ? », il raconte avec beaucoup de drôlerie sa vie avec ses deux fils handicapés. « J'ai toujours banni le pathos. Cela m'a permis de survivre et de résister à ce drame, confie-t-il à Handicap.fr. Le rire est un super désinfectant. Avec lui, vous brûlez toutes les saloperies. On considère que ce n'est pas normal de rire quand on a un enfant handicapé ! C'est idiot car justement, c'est lorsqu'on a des problèmes qu'il est utile de se soulager ! »

    Ce credo est aussi celui de Gilles Le Druillenec, infirme moteur cérébral et fondateur de l'association Barrez la différence. « Pourquoi est-ce tabou en France de rire des handicapés ? On ne veut pas d'un regard de compassion, ni de pitié. Nous voulons être reconnu au même titre que tout le monde ! ». Lui-même est loin des clichés : moniteur de voile, chauffeur de bus scolaire, marié et père de famille, il sillonne la France avec un spectacle qu'il présente dans les écoles. « Je me tourne en dérision en mettant en scène mes embûches et mes réussites. En osant rire, les spectateurs finissent par me voir en tant qu'être humain, pas handicapé. »

    En rire, mais pas seulement

    L'humour n'est pas la seule arme pour se faire accepter dans la société. Alexis Ridray est un jeune avocat de 26 ans. Atteint d'une maladie neuromusculaire qui atrophie son corps, il a réussi à ouvrir son propre cabinet. « Le tabou existe des deux côtés. Les handicapés eux-même ont trop de retenue. Ils n'osent pas se présenter dans les jeux télévisés par exemple ! » Jean-Christophe Parisot a lui aussi réussi grâce à ses compétences (2). Atteint d'une myopathie, il s'est battu pour devenir sous-préfet du Languedoc-Roussillon. Il voit d'un très bon oeil le fait de recourir à l'humour pour parler du handicap. Mais selon lui, on ne doit pas en rester là. « Les personnes handicapées ne sont pas acceptables parce que drôles, mais parce qu'elles ont des qualités, des faiblesses, comme chacun. Je rêve d'un monde où les quotas d'employés invalides n'auraient plus lieu d'être. Il faut banaliser le handicap. » Et si on commençait par en rire ?

    (1) Le second souffle, éd. Bayard, 283 p. (14,90€)
    (2) Auteur de « Préfet des autres », éd. Desclée de Brouwer, 190 p. (15€)


    Par Juliette Demey et Alexandra Gonzalez sur le site de France Soir.

  • Intouchable ... un film à voir dès demain en salle

    small_569962.jpgA la suite d’un accident de parapente, Philippe, riche aristocrate, engage comme aide à domicile Driss, un jeune de banlieue tout juste sorti de prison. Bref la personne la moins adaptée pour le job. Ensemble ils vont faire cohabiter Vivaldi et Earth Wind and Fire, le verbe et la vanne, les costumes et les bas de survêtement… Deux univers vont se télescoper, s’apprivoiser, pour donner naissance à une amitié aussi dingue, drôle et forte qu’inattendue, une relation unique qui fera des étincelles et qui les rendra… Intouchables.

    Critique vue sur Ecranlarge.com :
    Le premier plaisir que l'on a en découvrant Intouchables, c'est avant la projection. Quand on lit le duo à l'affiche. Cela fait tout simplement plaisir de se dire que l'on ne va pas se taper un énième Eric & Ramzy, Boon et Poelvoorde, Clavier et Reno, Dubosc et son ego, Kad Merad (il se suffit à lui-même pour étriller un film). Bref, cela fait un bail que l'on sort des salles en se lamentant de ne jamais plus voir des alchimies dorénavant légendaires tel qu'un Lhermitte / Noiret dans Les Ripoux ou un Pierre Richard / Depardieu qui ont enchantées le « genre » de prédilection de notre cinéma dans les années 80. Après, il faut juger sur pièce comme on dit. Mais le pedigree de François Cluzet et celui Omar Sy ne pouvait qu'intriguer dans ce que la « confrontation » allait donner à l'écran.
    On va laisser tomber les superlatifs d'entrée pour simplement dire que cela marche à 200%. Les deux hommes/acteurs s'entendent comme larrons en foire jouant avec et de leur texte de la plus belle des manières. On en oublierait que tout cela est écrit à la virgule près par un autre duo, cette fois-ci derrière la caméra. C'est qu'il fallait bien deux réals pour engendrer ce petit bijou de rires francs et d'émotions palpables au détour de chaque plan. Ils ne sont en effet pas de trop pour relever une spécialité française limite moribonde qui se vautre derrière la forêt ch'ti ou celle des campings des Flots Bleus. Quelque chose qui sache attirer le plus grand nombre sans pour autant verser dans le populisme primaire. Un équilibre qu'avait su en son temps relever un Veber, un Zidi, un Jean-Marie Poiré ou un Bertrand Blier marquant sur la durée leur décennie respective. Eric Toledano et Olivier Nakache sont pour le coup bien en passe de prendre cette relève tant attendue et d'imposer définitivement leur style et leur griffe au sein de notre cinéma. On se souvient qu'ils avaient déjà engendré le très réussi Nos jours heureux qui jouait avec nos souvenirs d'enfance sans pour autant verser dans la nostalgie à tout crin. Tout le monde avait alors bien repéré le potentiel brut de pomme d'Omar qui se tapait (dans le film faut-il le préciser) la belle et en chair Balasko fille. Le même Omar que l'on retrouvait en ambulancier (euh pardon médecin urgentiste) dans Tellement proches, film moins abouti mais aux dialogues qui faisaient toujours autant mouche.
    Cette même écriture on la retrouve ici mais avec une prise de risque bien plus importante confinant sans doute à une certaine forme de maturité que réclamait cette histoire vraie d'une rencontre improbable. Celle entre un riche aristo devenu tétraplégique à la suite d'un accident de deltaplane et d'un jeune de banlieue. Tout les séparait mais finalement tout va les réunir. La mécanique est connue, éculée même (on pense à La chèvre et dans une moindre mesure au Diner de cons), mais cela marche comme aux premiers jours. La faute donc aux acteurs. Cluzet n'a jamais été aussi bon dans le genre que depuis Les Apprentis de Salvadori et son binôme avec le fils Depardieu. Et que dire d'Omar sinon que sans tirer la couverture à soi, il provoque tous les lauriers à commencer par celui du futur César du meilleur espoir masculin. Bref on rit, on sèche nos larmes naissantes et à la fin on remercie ces auteurs de nous avoir donné tant d'émotions en si peu de temps mais surtout d'avoir su prendre à bras le corps un sujet casse-gueule (comment rigoler d'un et avec un handicapé ? Réponse « pas de bras, pas de chocolat ») pour en faire un film à la sincérité désarmante et communicative qui fera date à n'en pas douter.