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  • Ardi, le jeune Kosovar polyhandicapé expulsé il y a 14 mois, est de retour en France avec sa famille

    968441617.JPGArdi et sa famille sont arrivés en France hier, jeudi 28 juillet. Le jeune Kosovar polyhandicapé de 16 ans, ses parents, son frère et sa soeur âgés respectivement de 18 et 14 ans, ont atterri vers 20H00 sur la base aérienne de Metz-Frescaty à bord d'un avion sanitaire médicalisé, affrété par les autorités françaises.

    Allongé sur un brancard (photo), l'adolescent, qui avait été expulsé en mai 2010 alors qu’il était accueilli dans un établissement spécialisé, a été immédiatement admis aux urgences du service de pédiatrie de l’hôpital Bon secours de Metz. Faute d’avoir pu bénéficier, au Kosovo, d’une prise en charge adaptée – il n’existe pas d’établissements pour enfants polyhandicapés – et des traitements médicamentaux ad hoc – indisponibles sur place, l’état du jeune homme s’est en effet énormément dégradé en quatorze mois.

    Il devrait prochainement être admis dans un établissement spécialisé.

    Vu sur le blog de "Faire Face".

  • Ardi Vrenezi et ses parents autorisés à revenir en France Son frère et sa soeur doivent l’être aussi !

    57147960.3.jpgLa nouvelle vient de nous arriver par un mail de Mimoza, la soeur d’Ardi : ses parents et Ardi lui-même vont bénéficier d’un visa les autorisant à revenir en France. L’ambassade de France à Pristina confirme.
    L’Association des paralysés de France (APF) et le Réseau Education sans frontière (RESF) se réjouissent de cette belle nouvelle. C’est un soulagement pour tous ceux qui se battent pour empêcher que cet adolescent polyhandicapé sévère subisse une mort prématurée et dans des conditions inacceptables faute de la prise en charge qui lui était donnée en France.


    C’est d’abord la victoire de la famille d’Ardi qui a su tenir, ne pas lâcher, continuer d’espérer. C’est aussi celle de ceux qui, les premiers, se sont dressés contre cette situation scandaleuse : les soignants, les infirmières, les médecins, l’APF, RESF, le comité de soutien local à Ardi. Et puis c’est la victoire de tous ceux qui, chacun à leur place ont tenu à manifester leur refus que de tels faits se produisent.. Les associations, les militants, les milliers de signataires des appels au retour d’Ardi, les personnalités qui ont mis leur notoriété au service d’une belle cause, les élus qui, par dizaines, sont intervenus, Manon Loizeau dont le documentaire (L’Immigration aux frontières du droit) a relancé la mobilisation, le Conseil régional d’Ile de France qui a affiché la photo d’Ardi sur ses grilles, le Conseil de Paris qui a adopté un voeu demandant son retour. Impossible de tous les citer mais un grand merci à chaque personne qui a été touchée par cette histoire.

    Tout n’est pourtant pas acquis : si les parents d’Ardi ont bien un visa, sa soeur Mimoza, âgée de 18 ans et quelques mois, et son jeune frère Eduardi, 14 ans, eux, n’en ont pas. Envisage-t-on sérieusement, à l’Elysée, de les laisser au Kosovo sans leurs parents et sans ressource ? Il tombe sous le sens qu’ils doivent accompagner leurs parents.

    Leur retour doit d’autre part, s’effectuer par avion spécial, car Ardi est lourdement handicapé et difficilement transportable.

    Une délégation de l’APF et du RESF vient de solliciter le Ministère des Affaires Etrangères afin d’être reçu dès demain vendredi 22 juillet pour régler ces derniers points.

    Documents propres à apporter des précisons :
    - L’Appel exigeant le retour d’Ardi Vrenezi à signer en ligne (voir liste signataires) : http://www.educationsansfrontieres.org/article36673.html
    - Le premier numéro d’un bulletin périodique La Lettre d’Ardi adressé aux signataires : http://www.educationsansfrontieres.org/IMG/fckeditor/UserFiles/Ardi_Lettre_1(2).pdf
    - Le rapport Isabelle Kieffer Ardi : http://www.reflexe-handicap.org/media/02/00/1720481239.pdf
    - Le film Manon Loizeau, épisode 1 : http://www.dailymotion.com/video/k1z9HSEJ0SP89Q2h79Z
    - Le film Manon Loizeau, épisode 2 : http://www.dailymotion.com/video/k5rQjNVZVrIvsz2h7iO

    Le 21 juillet 2011.

  • Pour le retour d’Ardi en France, la mobilisation continue !

    Alors que cela fait plus d'un an qu'Ardi Vrenezi, jeune kosovar polyhandicapé, a été expulsé, l'APF et RESF ne désarment pas !

    Ardi-bandeau-5.jpg

    Ainsi, par exemple, dans le Loiret, le « cercle de silence » a été dédié au jeune adolescent. A Paris, un rassemblement symbolique a eu lieu hier matin à côté de l'Assemblée nationale où se tenait une convention UMP sur l'immigration. Et en début d'après-midi, le Conseil régional d'Ile-de-France, représenté par des élus de la majorité, déployait une bâche sur ses grilles pour demander le retour d'Ardi, en présence notamment de Pascale Ribes, vice-présidente de l'APF et de membres de RESF.

    Ardi-Carte-Recto.jpgUne carte postale à envoyer à Nicolas Sarkozy a également été créée. Elle est disponible auprès de RESF en cliquant ici.

    Enfin, la pétition pour le retour d'Ardi est toujours en ligne !

    Et vous pouvez voir ou revoir le reportage tourné il y a quelques mois au Kosovo :


    Vu sur Reflexe-Handicap.org.

  • Nous exigeons le retour d'Ardi Vrenezi

    1835594664.pngLe 4 mai 2010, Ardi VRENEZI, 15 ans, polyhandicapé, était expulsé avec sa famille vers le Kosovo.

    Ses parents étaient venus avec lui en France en juillet 2008 pour qu’il soit soigné, n’ayant pas eu de diagnostic pour sa maladie dans leur pays, et aucun traitement efficace de sa pathologie. Ils avaient vendu leur maison pour payer le voyage. Hospitalisé dès son arrivée en France dans un état préoccupant, l’évolution de la maladie avait été freinée : « un miracle » disaient ses parents.

    Mais le préfet de Moselle a un quota d’expulsion à atteindre.

    Le 3 mai 2010, les parents, le frère et la sœur d’Ardi sont interpellés. Ardi est arrêté le soir même au sein de l’institut d’éducation motrice où il était soigné, par une escouade de policiers. Le directeur de l’institut n’a pas été prévenu, les infirmières non plus. La plupart des enfants dorment. Ardi est arraché de son lit, transféré sur un brancard, placé dans une ambulance et mis en centre de rétention pour la nuit. Le lendemain matin il est mis dans un avion avec sa famille à destination de Pristina.

    Depuis lors, faute de médicaments et de soins adaptés, son état s’est considérablement dégradé. Il ne se lève plus, ne sourit plus, ne parle plus. Il a des difficultés de déglutition qui s’aggravent et nécessiteraient une aide alimentaire, impossible au Kosovo. Il maigrit, il a faim. Il reçoit les médicaments indispensables de France, ceux-ci n’étant pas accessibles ou étant même inexistants au Kosovo. Interpellé sur cette situation inacceptable, l’Etat Français persiste dans sa dramatique erreur d’appréciation, et accrédite par tous les moyens la thèse qu’il y aurait au Kosovo une prise en charge adaptée à la situation de polyhandicap. Ceci est faux.

    La pathologie dont Ardi est atteint ne laisse certes pas espérer de survie à long terme. Ardi va mourir, mais sans les soins adaptés, il mourra plus vite, et dans des conditions inacceptables de faim et de douleurs.

    Ces faits déshonorent ceux qui les ordonnent, ne peuvent que bouleverser ceux qui les exécutent et font honte à ceux qui les laissent se commettre. Il faut réagir

    Nous exigeons le retour immédiat et sans délai de Ardi et de sa famille en France pour qu’il bénéficie des soins que son état impose.

    Pour signer cette pétition, cliquez ici.

  • Reportage sur Ardi Vrenezi sur Canal + le 1er juin

    213817.jpgCanal+ diffuse le mercredi 1er juin à 20h50 un documentaire de 90 minutes intitulé « L’immigration aux frontières du droit ».

    La journaliste, Manon Loizeau, a suivi 3 affaires d’expulsion survenues au cours de l’année 2010, dont celle d’Ardi Vrenezi. Elle s’est rendu au Kosovo pour constater la dégradation de l’état de santé d’Ardi et à rencontrer sa famille. Le documentaire s’intéresse également à la mobilisation des proches d’Ardi en France (voisins, amis de la famille, personnel soignant de l’IEM) révoltés par cette situation.

    En France, depuis 2003, de nouvelles directives ont introduit la notion de "quotas d'expulsions" à remplir chaque année. Ces objectifs, chiffrés pour la première fois dans l'Histoire, suscitent de violentes critiques. Les opérations d'expulsion parfois jusque dans des écoles ont peu à peu conduit des citoyens à basculer dans la désobéissance civile contre ce qu'ils appellent "la politique du chiffre". Nous suivons des cas emblématiques de sans-papiers pris dans les rouages administratifs et judiciaires vers une régularisation, seul synonyme de tranquillité et de retour à une vie normale. Guilherme, Viliène et Ardi sont soutenus par des parents d'élèves, des professeurs ou encore le corps médical d'un centre de soins en Lorraine. Des femmes et des hommes qui nesont ni militants, ni politisés, mais qui un jour ont été touchés par l'arrestation d'un père conduisant ses enfants à l'école, d'un voisin, par l'exclusion d'un enfant malade.

    Le film établit un fil narratif à deux voix. Celle de la société civile entrée en résistance face à la politique des quotas, mais aussi la voix de ceux chargés de faire respecter la loi. Au-delà des considérations militantes, le film met au jour les rouages de la politique d'immigration en France et en questionne les cadres légaux. Cette frénésie du chiffre est-elle vraiment une solution au problème de l'immigration ? Est-elle applicable sans conduire à des dérives ?


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