Covid-19 et précarité : alerte sur la santé

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Le 5 mai, France Assos Santé et le Collectif ALERTE dont APF France handicap est membre, publient un communiqué de presse faisant état de leurs préoccupations concernant la dégradation de la santé des personnes en situation de précarité et la multiplication des zones de non-droit. Les associations formulent 4 principes d'action à mettre en œuvre de toute urgence pour faire face à la dégradation de l'accès aux soins et à la santé des plus précaires. Lire la suite pour + d'info

À chaque étape de la crise sanitaire , les conditions de vie déjà difficiles des personnes en situation de précarité se détériorent davantage avec des conséquences souvent dramatiques pour leur santé. À l’aube du déconfinement, et parce que les manquements de l’État se sont accumulés, les associations appellent à des mesures d’urgence pour que certaines populations ne soient pas reléguées hors du système de santé :

  • Garantir (enfin) l’accès aux droits pour les personnes en situation de vulnérabilité sociale :

L’accès aux droits et à la santé doit être simplifié et amélioré, quel que soit le statut administratif des personnes, notamment en maintenant les facilités mises en place pendant la crise du COVID-19 et en accélérant le traitement des dossiers. Les personnes doivent pouvoir bénéficier d’un plan global de soutien financier et d’un recours facilité aux équipes de soins et de suivi. Une plateforme médico-sociale doit être mise en place afin de leur proposer un dépistage, les informer sur leurs droits, les aider dans leurs démarches, centraliser les dossiers. La médiation en santé doit être développée pour y contribuer.

  • Instaurer une stratégie globale et massive de dépistage en direction des personnes en situation de précarité et vulnérabilité, et pas seulement auprès de celles qui ont été mises à l’abri ou hébergées en centres collectifs, et en mettant à leur disposition des masques gratuitement.
  • Reconnaître le rôle des associations qui pallient les manquements de l’État.

La reconnaissance du rôle majeur des associations dans la gestion de la crise auprès de ces publics vulnérables impose la consultation systématique de celles-ci lors des prises de décision. Il faut faciliter et soutenir leurs actions, en accordant les financements nécessaires afin qu’elles puissent accompagner, faire le lien, « aller vers », assurer une information adaptée, indispensable à un déconfinement progressif. Pour les collectivités territoriales et l’État, il est urgent de capitaliser les expériences associatives afin de construire un plan de prévention en amont de toute crise.

  • Mettre un terme à toutes les formes de discriminations liées à la situation de crise.

La prise en charge de la santé des individus sur le sol français en ces temps de pandémie doit éthiquement être égalitaire, non discriminante, retrouvant les principes de notre humanité première.

 

Pour consulter le communiqué, cliquez ICI

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