PARIS (AFP) — L'assurance-maladie (Cnam) a déclaré vendredi qu'il n'y aurait "pas de modification unilatérale" dans les remboursements des frais de transports des handicapés, l'association des paralysés de France (APF) s'inquiétant de leur plafonnement dans certains départements, dont l'Hérault.
Il "n'y a pas de modification de la prise en charge de l'assurance-maladie pour les handicapés", et "aucune économie n'a été demandée sur le transport des handicapés", a déclaré à l'AFP une port- parole de la Cnam.
"Concrètement, pour les Caisses primaires d'assurance-maladie, il n'y a pas et il n'y aura pas de modification unilatérale dans les (remboursements de frais de) transports actuels d'handicapés", a-t-elle ajouté.
L'APF a dénoncé le plafonnement à 200 euros par mois du remboursement de frais de transport pour les enfants handicapés par "quelques-unes des caisses primaires d'assurance-maladie", dont celle de l'Hérault.
"Pour les enfants qui habitent à 30 kilomètres de leur école, cette somme sera vite consommée", en cinq jours, à déclaré vendredi Jean-Marie Barbier, président de l'APF.
Selon lui, "quelques caisses primaires d'assurance-maladie ont indiqué qu'elles effectueraient ce remplacement" dès janvier. "On est sûr que c'est le cas pour l'Hérault. Pour les autres, on attend". "C'est dramatique, car on remplace quelque chose qui marche par un système dont on sait qu'il ne marchera pas", a-t-il ajouté.
Le remboursement des frais de transport était jusqu'ici "à 100% et soumis à un avis médical", a indiqué Jean François Naton, administrateur CGT de la Cnam. Son remplacement par une nouvelle "prestation de compensation du handicap" (CPH), plafonnée, avait été décidé par le gouvernement en février 2007, puis repoussé face aux protestations des associations.
"Il était question de mettre en place un système au cas par cas, mais depuis nous n'avons pas été consultés. Si cette décision devait être imposée, ce serait en contradiction avec tous les discours sur l'aide aux plus démunis", a-t-il ajouté.
Une porte-parole du secrétariat d'Etat à la solidarité a confirmé qu'une réunion est prévue en janvier pour trancher. "Ce sont des cas particuliers, pas un problème national. S'il faut réajuster ou revoir un montant, ce sera probablement fait", a indiqué cette source.
Photo : Jean-Marie Barbier, président de l'APF, en octobre 2007 à Paris