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  • A l’école de la différence : à voir dans Envoyé Spécial demain soir

    1987316915.jpgDepuis février 2005, la scolarisation des enfants handicapés est devenue un droit.
    De la maternelle au lycée, officiellement cette année 172 000 inscriptions dans les écoles, plus de 85 % en 5 ans, c’est considérable. Mais accueillir des élèves à "particularités" n’est pas simple.

    L’autre problème pour l’Education Nationale, c’est le recrutement difficile des auxiliaires de vie ( AVS ) qui accompagnent les enfants en classe.

    Malgré les efforts de l’Etat et des écoles, cette année, une enquête de la Commission des droits de l’homme fait état de 15 à 25 000 élèves exclus de l’école. Des situations souvent dramatiques.

    L'équipe à suivi quatre enfants, quatre familles dans leur quotidien au début de cette année scolaire. Le petit Luca déscolarisé depuis trois ans, atteint de troubles du comportement. Maxime, infirme Moteur Cérébral, brillant élève de 4e. Arthur qui passe son bac cette année, il est myopathe. Et le grand Lucas, dyspraxique privé de rentrée scolaire. Pour tous ces enfants, la scolarisation est pour eux l’espoir d’une vie sociale et le rêve d’un avenir professionnel.

    Un reportage de Jérôme Soulard, Guillaume Michel et Sylvain Dauba à voir jeudi 12 mars sur France 2 à 20h30 dans l'émission Envoyé Spécial.

  • Journée Handivalide à l'école Polytechnique de Palaiseau

    1715688547.jpgAujourd'hui, nous avons participé à la journée "Handivalides" à l'école Polytechnique de Palaiseau. Cette journée était organisée par l'association "Starting-Block".

    La campagne Handivalides 2009 va se dérouler dans 33 universités et écoles supérieures en France. Elle a pour bur de sensibliser, se rencontrer et échanger autour du handicap !

    La journée s'est déroulée autour de présentations sur des stands qui couvraient le handicap moteur avec l'APF, le handicap mental, le handicap visuel et le handicap auditif.

    Des jeux et animations étaient également organisés : apprendre à lire et écrire en braille, se sensibiliser à la langue des signes, découvrir d'un jeu de société autour du handicap ....

    Des mises en situation étaient également possibles : parcours en fauteuil, parcours à l'aveugle avec une canne, joëlettes, monopousseur, initiation à l'escrime handisport, .....

    Une table ronde a ensuite réunis les participants sur le thème "Comment se reconstruire et réussir son parcours de formation et de professionnalisation après un accident invalidant ?".

    Une belle journée de sensibilisation qui va se renouveler dans plusieurs établissements du département.

    Pour voir les photos, cliquez ici.

  • Semaine Nationale 2009, c'est parti !

    1633699349.JPGDébut aujourd'hui de la Semaine Nationale des personnes handicapées physiques.

    La délégation de l'Essonne était présente toute la journée au centre commercial de La Ville-du-bois. Les jeunes d'Unis-cités ont animé le stand et sont allés à la rencontre des personnes pour leur présenter les actions de l'APF et leur vendre les bracelets et marques-pages en vente pour cette semaine.

    Une journée positive pour tous les participants. Demain, on se retrouve au centre commercial de Villabé.
    Pour le programme de la semaine, cliquez ici.

    Pour voir les photos, cliquez ici.

  • Femme et handicap

    Aujourd'hui, journée internationale des femmes, nous vous proposons un article de Handicap International qui date un peu mais qui reste cruellement d'actualité et qui concerne la spécificité d'être femme et handicapée.


    1703690116.gifFEMME ET HANDICAP
    31 Mai 2006. Insertion. Mali / Bangladesh / Kenya

    Une vie entre mépris et obscurantisme

    Une double discrimination frappe certaines femmes. Sous-estimées, exclues et parfois violentées, elles suscitent rejet et superstitions du fait de leur handicap.

    On pense que je suis habitée par un génie. On a peur de moi [...] Quand j'essaie de me faire belle, les gens rient. Ils disent que je ferais mieux de rester chez moi. Que de toute façon, je ne pourrai pas être aimée.» Ces propos, recueillis au Mali lors d'une enquête* menée par notre équipe, peuvent surprendre. Parmi les personnes handicapées, les femmes représentent-elles une population à part ? Sont-elles plus vulnérables ? Souvent, ces deux facteurs, leur handicap et leur condition de femme, les obligent à faire face à l'exclusion, à la peur ou aux superstitions.
    Si le handicap des femmes n'entraîne que rarement de nouvelles formes de discrimination, il les amplifie.
    Celles-ci existent parfois au sein même des familles : moins de soins, de nourriture, mise à l'écart des relations familiales et des activités économiques.

    C'est le cas au Bangladesh où, traditionnellement, les femmes handicapées ont plus de mal à accéder aux soins et à l'éducation. «Une famille investira éventuellement pour envoyer un garçon à l'école. Beaucoup plus rarement pour une fille. Plus tard, elles ont aussi moins de chance de se marier. D'après une étude réalisée par l'un de nos partenaires, seulement 2% des jeunes femmes handicapées se marient, contre 48% des jeunes femmes valides», explique Blandine Le Bourgeois, directrice du programme Bangladesh. Cette situation est synonyme d'exclusion puisqu'elles ne sont pas en mesure d'assumer leur rôle d'épouse et de mère, souvent le seul accordé aux femmes.

    Les femmes handicapées sont plus souvent victimes d'abus, de violences physiques et verbales que les hommes handicapés : «Certains pensent qu'avoir des relations sexuelles avec une femme handicapée apporte chance et fortune », déclarait une jeune Malienne handicapée. Pire, dans certains pays, abuser d'elles sexuellement aurait le pouvoir de guérir de certaines maladies ! Des pratiques intolérables, souvent taboues, qui mettent en évidence la plus grande vulnérabilité des femmes handicapées.

    Une inégalité hommes et femmes accrue

    On peut alors se demander si une prise en charge spécifique n'est pas indispensable. Au Kenya, dans un des centres de dépistage volontaire du VIH/sida de Kitale, notre équipe a constaté que les femmes ne représentaient que 25 % des jeunes concernés par les consultations. Comme l'explique Susan Girois, référente Santé et Soins de l'association : «Notre enquête nous a permis de comprendre la raison de cette faible fréquentation : le manque d'activités spécifiques aux femmes. Nous envisageons donc d'aménager nos actions : une soirée hebdomadaire et un groupe de parole réservés aux femmes, des horaires aménagés, un service de santé et de conseil (contraception, maternité).» De même, en Éthiopie, un projet d'accès aux soins et de prévention de la pathologie “mossy foot” (éléphantiasis non transmissible) est en cours d'étude pour établir des actions prenant en compte les différences entre hommes et femmes. Ces particularités, la société civile a encore du mal à les voir et à les reconnaître, pas seulement dans les pays en voie de développement. Pendant longtemps, la question du handicap n'a été abordée que dans sa globalité, sans distinction. À partir du milieu des années 90, la notion de genre (qui implique l'interprétation culturelle des sexes) est avancée, parce qu'on ne vit pas de la même manière son handicap, selon qu'on est une femme ou un homme. La perception de l'entourage et son impact sont eux aussi différents, ce qui implique un accompagnement particulier. La question des femmes handicapées est directement liée à leur place dans la communauté et à leur reconnaissance. Une place qui n'évoluera pas sans un changement des regards et des comportements.

    * Paroles de femmes : handicap et santé de la reproduction, par Marion Héraud (juin 2004).

    REPERES

    Les femmes et le handicap

    • On estime à 300 millions le nombre de femmes souffrant d'un handicap dans le monde.
    • 1%, c'est le taux d'alphabétisation des femmes et des jeunes filles handicapées dans le monde.
    • 1/4 seulement des femmes handicapées auraient accès au marché du travail. Elles sont 2 fois moins nombreuses à trouver un emploi que les hommes.
    • Le taux de violence contre les personnes handicapées est 3 fois plus élevé que celui envers les personnes valides. Les femmes handicapées ont plus de risques d'être victimes de violence que les hommes dans la même situation.

    Sources : ONU, OMS et Mobility International USA.

  • L'appel d'urgence des "Ni pauvre, ni soumis"

    1486580681.JPGLe 29 mars 2008, le mouvement « Ni pauvre, ni soumis » regroupant une centaine d’organisations du champ du handicap, de la maladie et du secteur sanitaire et social rassemblait 35 000 manifestants à Paris pour exprimer l’urgence de créer un revenu d’existence pour les personnes qui ne peuvent pas ou plus travailler en raison de leur handicap ou leur maladie, quels que soient leur lieu de vie et leur âge.

    Depuis cette date, le mouvement « Ni pauvre, ni soumis » considère que les réponses apportées par le président de la République et le gouvernement ne sont pas à la hauteur des enjeux des réformes à engager pour la création d'un revenu d'existence :

    - des centaines de milliers de personnes en situation de handicap ou atteintes de maladie invalidante vivent sous le seuil de pauvreté, et ce malgré la revalorisation de 5 % de l'allocation aux adultes handicapés (AAH) en 2008, revalorisation qui par ailleurs oublie les personnes bénéficiaires de l'allocation supplémentaire d'invalidité (ASI), de pensions d’invalidité ou de rentes d’accident du travail ;

    - ces personnes, déjà extrêmement fragilisées, doivent faire face à l'augmentation des restes à charge avec par exemple l'instauration des franchises médicales… ;

    - les personnes en situation de handicap ou atteintes de maladie invalidante sont particulièrement touchées par la crise économique et sociale : augmentation du taux de chômage, précarité de l'emploi accrue, augmentation du prix des produits de première nécessité…

    La crise financière et sociale rend encore plus urgente l'instauration d'un véritable revenu d'existence pour les personnes qui ne peuvent pas ou plus travailler en raison de leur handicap ou de leur maladie.

    Le président de la République et le gouvernement prennent de nombreuses initiatives économiques et sociales pour répondre à cette crise.

    Mais, aucune mesure de solidarité annoncée ne prend en compte la dégradation financière des personnes en situation de handicap et des personnes atteintes de maladie invalidante.

    Alors que cette crise se cumule avec une "crise de la solidarité" qui conduit à laisser durablement sous le seuil de pauvreté des personnes en raison de leur handicap ou de leur état de santé, le mouvement « Ni pauvre, ni soumis » demande d’urgence au président de la République et au gouvernement de prendre deux engagements d’ici le 29 mars prochain :

    > l’élargissement de la prime de solidarité active de 200 € prévue au 1er avril 2009 à tous les bénéficiaires des minima sociaux (y compris les titulaires de l'AAH ou de l'ASI), de rentes, de pensions dont le montant est en dessous du seuil de pauvreté ;

    > l’ouverture dès aujourd’hui d’un « Grenelle de la solidarité » sur l’instauration d’un revenu d’existence.

    Les personnes en situation de handicap, les personnes atteintes de maladie invalidante, et leur famille, n’acceptent plus d’attendre. Elles considèrent qu’il s’agit d’un manque de considération du président de la République et du gouvernement à leur égard.

    Parce que la solidarité a aussi un visage, le 19 mars 2009, le mouvement « Ni pauvre, ni soumis » rejoindra à nouveau à Paris et en régions le mouvement social pour témoigner de toutes les détresses oubliées.

    Chiffres clés :
    Seuil de pauvreté = 880 euros / mois, selon Eurostat
    AAH = 652,60 euros / mois
    Pension invalidité (minimum) = 260,17 euros / mois