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  • Mobilisés pour l'emploi des personnes handicapées : Semaine européenne pour l'emploi des personnes handicapées

     

    Placer les compétences et le savoir-faire des personnes handicapées au cœur de chaque projet, dépasser les préjugés sur handicap, c'est le credo de notre association. Nous œuvrons au quotidien en ce sens, au sein de nos structures et de nos entreprises adaptées.

    Cependant la semaine européenne pour l'emploi des personnes handicapées est aussi l'occasion pour nous d'alerter sur une réalité moins reluisante : l'augmentation continue et préoccupante de la désinsertion professionnelle des travailleurs en situation de handicap et son corollaire, l'enjeu de leur maintien dans l'emploi.

    Quand l'impossible devient possible : Zoom sur 5 initiatives portées par l'association, qui cassent les stéréotypes et idées reçues sur les travailleurs en situation de handicap. 

    Des kimonos traditionnels japonais fabriqués en Lorraine !

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    La production de vélos inclusifs en Pays-de-la-Loire

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    Une brasserie pour des apéros inclusifs en Normandie

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    Des distributeurs de protections périodiques en libre-service
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    Du tissage traditionnel au Pays Basque
     

    Alerte sur le maintien en emploi

    En dépit de nombreux dispositifs, d'actions incitatives et d'accompagnement, la désinsertion professionnelle des travailleurs en situation de handicap progresse, comme le montre notamment l'explosion des inaptitudes. 
     
    Nombre d’employeurs peinent à maintenir les travailleurs en situation de handicap en activité et évincent de plus en plus souvent les plus vulnérables et/ou les plus âgés d’entre eux de l’emploi.  
     
    Les causes sont multiples : elles tiennent à la fois au profil socio-démographique des travailleurs en situation de handicap, à l’organisation du monde du travail et à l’évolution des conditions de travail ainsi qu’aux politiques publiques qui ne sont pas à la hauteur des enjeux.  
     
    Pourtant, le maintien en emploi est un enjeu majeur.  
     
    À l’heure où le chômage des personnes en situation de handicap paraît un peu mieux pris en compte par les pouvoirs publics grâce à une mobilisation autour de l’accès à l’emploi, ne pas se préoccuper de sécuriser les parcours professionnels revient à déplacer le problème. Une sécurisation d’autant plus essentielle que le monde du travail est aujourd’hui bien trop souvent créateur de handicap… donc d’exclusion future ? 
     
    Face à ces constats, notre association livre son analyse et propose des mesures et des solutions pour prévenir le risque de désinsertion professionnelle et rendre effectif le maintien dans l’emploi des travailleurs en situation de handicap, malades ou en situation d’invalidité/inaptitude. 
     

    Témoignages

    Magalie Fauquet, en reconversion professionnelle

    Grégory Laurent, en CDD Tremplin

     
  • Proposition de loi MDPH : APF France handicap exprime son mécontentement

    Le député Paul Christophe (Horizons, Nord) s’apprête à déposer à l’Assemblée nationale une proposition de loi visant à renforcer les compétences des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH). Le texte propose que les MDPH puissent prendre elles-mêmes les décisions relatives aux droits pouvant être attribués aux personnes handicapées sur la base de l’évaluation réalisée par leurs équipes pluridisciplinaires. Ce n’est qu’en cas de recours, amiable ou contentieux, qu’il serait fait appel à la CDAPH pour une deuxième évaluation du dossier.

    Dès connaissance de ce projet de proposition de loi, APF France handicap a adressé un courrier à la Ministre déléguée chargée des personnes handicapées Fadila Khattabi pour lui faire part de notre mécontentement

    Les dispositions de cette PPL nous inquiètent en effet très fortement. Si nous sommes en accord avec les constats décrits dans ce texte (nous les faisons nous-même et ce depuis des années) sur les délais très (trop) importants d’instructions des demandes des personnes en situation de handicap auprès des GIP MDPH, pour autant nous ne sommes absolument pas en accord avec la disposition proposée qui devrait, selon ce texte, pouvoir mettre fin à ces délais. 

    En effet proposer de supprimer les CDAPH en tant qu’instance de discussion, d’accueil des personnes, de décision et finalement d’attribution des Droits et Prestations de la MDPH est tout simplement une révision et une remise en cause de la loi du 11 février 2005 tant dans son esprit que dans son texte (article L146-9 du CASF). 

    De plus cette PPL méconnait les dispositions que permet la réglementation et les pratiques actuelles des CDAPH des GIP MDPH et le rôle important (quoi qu’on en dise) des CDAPH avec notamment les représentants associatifs qui y siègent et qui réussissent à faire modifier les décisions des EPE lorsqu’elles ne correspondent pas aux attentes et situations des personnes car il ne faudrait surtout pas croire que parce qu’un droit est accordé il correspond à la demande et aux besoins des personnes, notamment pour des prestations comme la PCH et l’AEEH. 

    Par ailleurs, s’il n’y a plus de CDAPH il n’y a plus d’auditions des personnes concernées ce qui serait un comble dans un dispositif d’accès aux droits. Nous avions d’ailleurs à ce sujet fait un certain nombre de propositions lors des travaux préparatoires à la CNH et une de ces propositions (dont nous attendons toujours l’effectivité) : le référent de parcours MDPH a fait l’objet d’une annonce CNH.

    De façon plus globale, Il est nécessaire de bien connaître et évaluer les dispositions existantes au lieu de proposer de supprimer la CDAPH, c’est une proposition qui va faire l’objet d’une très forte réaction des associations du secteur handicap et par ce courrier nous faisons déjà part aux autorités de notre très forte opposition à cette proposition de loi.
     

  • Pascale Ribes, réélue présidente d’APF France handicap

    Pascale Ribes a été réélue pour un second mandat à la présidence d’APF France handicap lors du Conseil d’administration de l’association qui s’est tenu le vendredi 20 octobre 2023.  

    Particulièrement attachée au respect et à l’effectivité des droits et des libertés fondamentales et engagée au niveau européen et international, son premier mandat a été marqué par des avancées majeures dans ce domaine : l’obtention du statut consultatif « spécial » auprès du Conseil économique et social des Nations unies (ECOSOC) ; la déconjugalisation de l’AAH (allocation aux adultes handicapés), combat historique de l’association ; la condamnation de la France par le Conseil de l’Europe pour la violation des droits des personnes handicapées et de leurs familles, décision qui fait suite à une réclamation collective déposée en 2018 par APF France handicap, l’Unapei, l’Unafam et la FNATH face au non-respect par l’État Français de ses obligations envers les personnes en situation de handicap et leurs familles.

    (c)J.Deya

    « Depuis 90 ans, notre association mène des combats. Nous en avons gagné certains mais beaucoup restent à mener. Comme je l’ai dit lors de notre Congrès qui s’est tenu à Reims en juin dernier, nous estimons que nous vivons aujourd’hui un apartheid social. Nous avons le sentiment d’être au pied d’un mur d’inaction et d’exclusion. C’est pour cette raison qu’APF France handicap exige dès à présent un changement de paradigme dans la politique du handicap en France avec l’adoption de l’approche par les droits. Nous lançons d’ailleurs une réflexion pour une véritable refondation de la politique du handicap et ce, à deux ans des 20 ans de la loi de 2005 et des 50 ans de celle de 1975. Notre nouveau projet associatif (2024-2028) "Droit devant, droits d’avenir – Soyons le changement !" sera notre feuille de route », explique Pascale Ribes.

    Titulaire du diplôme de juriste conseil en entreprise, d’une Maitrise en droit et d’un DESS en droit des affaires, Pascale Ribes a débuté sa carrière professionnelle comme juriste dans un cabinet d’avocats puis fût responsable des contrats dans une entreprise d’import-export. Elle a également dispensé des cours dans plusieurs universités et notamment à la faculté de Droit de Montpellier dans le cadre du Master 2 “Droit et Santé” et du Diplôme Universitaire “Environnement juridique et social de la personne handicapée”.

    Adhérente de l’association depuis plus de 20 ans, fervente défenseure des droits humains, Pascale Ribes est actuellement membre de la CNCDH (Commission nationale consultative des droits de l’homme), au titre du CFHE (Conseil Français des personnes Handicapées pour les affaires Européennes et internationales), membre du CNCPH  (Conseil national consultatif des personnes handicapées), au titre d’APF France handicap, vice-présidente du CFHE , membre du conseil de la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie), au titre d’APF France handicap, trésorière de la FIRAH (Fondation internationale de recherche appliquée sur le handicap).

    De 2010 à 2014, elle fût également présidente du CFHE, et en 2011 présidente de l’association CH(s)OSE (Collectif Handicaps et Sexualités OSE).

    Dans le cadre de son nouveau mandat, Pascale Ribes poursuivra son investissement pour une société juste, solidaire et durable. Les prochaines actions de l’association vont dans ce sens avec notamment le lancement des États généraux d’APF France handicap dès l’automne 2023 afin de contribuer à une nouvelle politique du handicap en France ou le fort engagement de l’association en faveur des jeux olympiques et paralympiques aux côtés de Tony Estanguet, président de Paris 2024, avec pour objectif une société plus inclusive.

    « L’approche par les droits humains constitue le socle nécessaire pour garantir l’effectivité des droits. C’est la condition indispensable pour l’égale dignité de tous les citoyens et citoyennes de ce pays » conclut Pascale Ribes.

    Constitution du nouveau bureau d’APF France handicap  

    Présidente : Pascale Ribes

    Vice-président : Laurent Quaranta

    Vice-président : Philippe Jeanneton

    Vice-présidente : Hélène Vallantin-Dulac

    Trésorier : Alain Rochon

    Trésorière adjointe : Catherine Verneau

    Secrétaire : Meriem Boumerdas

    Secrétaire adjointe : Sylvie Crélier

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