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  • Roselyne BACHELOT sur Vivre FM: il n’y aura pas de dérogations

    Roselyne-Bachelot-2-300x202.jpgRoselyne Bachelot-Narquin sur Vivre FM réaffirme le principe de la loi de 2005 et rappelle qu’il ne peut pas y avoir de dérogations à l’accessibilité. Elle était l'invité de la Rédaction hier matin.

    Alors que des Sénateurs tentent de proposer des amendements à cette loi, la Ministre annonce qu’elle ne soutiendra pas les propositions de loi qui portent atteinte à l’accessibilité. Le Sénateur Eric Doligé (réélu Dimanche) a déposé un texte visant à simplifier les normes administratives qui pèsent sur les collectivités locales. Dans son texte il estime que l’ambition de 2015 « n’est pas à la portée » de certaines collectivités en particulier les petites communes.

    Sur Vivre FM, Roselyne Bachelot-Narquin annonce que le Gouvernement ne soutiendra pas les dispositions qui mettent en cause l’accessibilité. « Il ne peut pas y avoir de dérogation à la loi de 2005. Il peut y avoir des substitutions, mais elles doivent rendre accessibles autrement. L’accessibilité c’est quelque chose qui n’est pas négociable. »

    Par ailleurs, répondant à la grève de la faim engagée par une mère d’un jeune trisomique pour les conditions de dispense de langue vivante, la ministre estime qu’on doit pouvoir trouver une solution pour l’aménagement de la scolarisation de ce jeune en lycée professionnel.

    Vous pouvez écoutez son intervention sur le site de Vivre FM en cliquant ici.

  • Une fin de congrès marquée par un discours très offensif de Jean-Marie Barbier

    1211364271.JPGEntre les espoirs nés de la loi de 2005 et des engagements du président de la République, et la réalité vécue par les personnes en situation de handicap, l’écart se creuse. » Jean-Marie Barbier a dressé un bilan très critique de la politique du handicap menée par le gouvernement, après avoir accueilli Roselyne Bachelot. Il l’a interpellé sur les motifs « d’inquiétude et de colère » des congressistes, qui l'ont vivement applaudi à de nombreuses reprises (discours à télécharger en bas de cet article).

    En matière d’accessibilité, de nombreux lobbies tentent, avec la complicité des décideurs publics, de remettre en cause le principe même de conception universelle. Si le nombre d’enfants en situation de handicap a augmenté, les moyens ne sont pas mis en œuvre pour réussir « le pari d’une école inclusive ».

    Sur le front de l’emploi, le combat est loin d’être gagné, alors même que l’Etat vient de diminuer le nombre d’aides au poste dans les entreprises adaptées, que le budget de l’Agefiph a été ponctionné, etc.

    L’enjeu vital des ressources reste sous-estimé par le gouvernement : même augmentée de 25%, l’AAH restera inférieure au seuil de pauvreté et les franchises médicales et autres mesures de rigueur impactent durement les personnes en situation de handicap. Quant à la réforme de l’AAH, elle entraîne non seulement des tracasseries administratives supplémentaires pour tous les allocataires qui travaillent mais aussi un manque à gagner pour la moitié d’entre eux.
    La prestation de compensation du handicap n’est pas la prestation accessible à tous, compensant toutes les conséquences du handicap et à hauteurs des besoins réels, que la loi de février 2005 pouvait laisser espérer et, pourtant, la réforme de la dépendance ne concernera que les personnes âgées.

    Enfin, les structures d’aide à domicile sont dans une situation financière de plus en plus préoccupante, - certains ont même dû fermer leurs porte - mais l’Etat refuse la création d’un fonds d’urgence, qui pourrait assurer leur survie. Le discours de Roselyne Bachelot est donc très attendu ! Compte-rendu à suivre sur le blog.

    Dans sa réponse, Roselyne Bachelot n’a concédé aucune ouverture, sur les "sujets qui fâchent" abordés par Jean-Marie Barbier dans son discours d’accueil.

    Les congressistes ne s’attendaient certes pas à de grandes annonces sur l’emploi, la compensation ou l’éducation, quelques semaines avant la conférence nationale du handicap, le 8 juin. Roselyne Bachelot a d’ailleurs assuré que le gouvernement prendrait « des engagements forts » lors de cette conférence. Mais sur le projet de décret, qui va donner à l’État une minorité de blocage dans les décisions d’attribution de l’AAH, la ministre a maintenu ses positions : cette nouvelle disposition vise à permettre à l’État de garantir une « meilleure équité territoriale » ; il ne s’agit « pas d’une réforme comptable », a-t-elle assuré.

    Roselyne Bachelot a également défendu le principe des mesures de substitution à l'accessibilité du cadre bâti neuf, que le projet de loi du sénateur Paul Blanc sur la modernisation des MDPH vise à mettre en place.

    Concernant le droit à la vie affective et sexuelle, Roselyne Bachelot a réaffirmé, ce n’est pas une surprise, son « opposition » à la création de services d’accompagnement sexuel.

    Aucune ouverture donc de la part de la ministre !

    Vous pouvez retrouver les différents évènements de ce congrès sur le blog qui lui est dédié, des articles, des infos et les vidéos des principales interventions en cliquant ici.

    Le discours de Jean-Marie Barbier à télécharger : Discours JM Barbier clôture Congrès 2011.pdf

  • Aides techniques : quels pilotage et financement des dispositifs de conseil et d’information ?

    logo-apf-bouge-les-lignes.jpgL'APF vient d'écrire à Roselyne Bachelot-Narquin pour attirer son attention sur la question du pilotage et du financement des dispositifs de conseil et d'information sur les aides techniques.

    En effet, depuis près de 30 ans, l'association défend la nécessité de développer tant sur le plan national que local des dispositifs d'information et de conseils sur les aides techniques.

    Aujourd'hui, la cohabitation de différents dispositifs, partiellement coordonnées par la CNSA, ne permet pas l'impulsion et la coordination d'une réelle politique nationale d'information et de conseil sur les aides techniques. Alors que les produits et les moyens de financements se multiplient pour accéder à du matériel adapté, les personnes en situation de handicap et leur famille sont limitées dans leurs choix. Et malgré la compétence des professionnels des équipes des MDPH, celles-ci manquent de bases de données, d'expertises et des dispositifs de proximité permettant aux professionnels et aux personnes en situation de handicap d'être informés des aides techniques les plus appropriées, et parfois moins coûteuses.

    L'APF souhaite donc que le ministère des Solidarités et de la Cohésion sociale impulse une politique nationale de conseil et d'information sur les aides techniques, que la CNSA pourrait piloter dans le cadre de ses missions.

    La lettre à télécharger : Lettre R. Bachelot 9 mars 2011.pdf

  • Roselyne Bachelot «rigoureusement opposée» à l'accompagnement sexuel des personnes en situation de handicap

    roselyne-bachelot-banc-ministre1202367502.jpgLa ministre de la Solidarité et de la Cohésion sociale, Roselyne Bachelot a pris, jeudi dernier, position sur la question de l'accompagnement sexuel des personnes en situation de handicap : elle s'y est déclarée « rigoureusement, formellement, totalement opposée ». Interrogée lors de la conférence de presse qui a suivi la présentation des grandes orientations de son ministère pour 2011, la ministre répondait à une question pour savoir si elle soutiendrait une proposition de loi portée par le député UMP Jean-Francçois Chossy (qui avait été également le rapporteur de la loi de 2005 à l'Assemblée) visant à permettre de créer, en France, un statut d'assistant sexuel. Un tel statut existe notamment aux Pays-Bas, en Allemagne et en Suisse.

    Comme argument à sa position, Mme Bachelot a déclaré : « Vous pensez que la ministre en charge des droits des femmes va soutenir un truc pareil ? », selon des propos rapportés par l'Agence France Presse. Elle a rétiré son opposition vendredi 7 janvier sur Europe 1.

    Une réponse pour le moins abrupte et rapide qui, dans le meilleur des cas, ne fait que souligner une certaine méconnaissance du sujet. Cet argument sous-entend que l'émergence, dans notre pays, d'assistants sexuels menacerait les droits des femmes. Parce que pour les opposants à l'accompagnement sexuel des personnes en situation de handicap, les assistants sexuels ne sont ni plus ni moins que des prostitués puisqu'ils proposent une prestation sensuelle ou sexuelle tarifée.

    A la menace des droits des femmes, il peut être partiellement répondu que les assistants sexuels sont aussi des hommes. Et que donc la question ne peut se résumer à une simpliste attaque contre les femmes.

    A la question de la prostitution, que les assistants sexuels sont des personnes rigoureusement formées, encadrées et suivies dans leurs pratiques (ce qui n'est pas le cas des prostitués), qu'ils ont par ailleurs un métier, une vie de couple et parfois de famille. Et que le raccourci assistants sexuels = prostitués est un peu rapide.

    La question de l'accompagnement sexuel des personnes en situation de handicap va être au cœur de l'actualité des prochains mois. Oui, elle soulève de nombreuses questions humaines, éthiques et sensibles. Au regard de l'actualité de ce sujet, votre magazine Faire Face a décidé d'engager la réflexion. Notre dossier de février sera entièrement consacré à l'accompagnement sexuel. Il fera le point sur :
    - où on en est en France sur cette question, les initiatives parlementaire et associative dans ce domaine ;
    - comment sont formés les assistants sexuels en Suisse et ce qu'ils/elles peuvent proposer, pourquoi ils le font et comment ;
    - les arguments du Mouvement du Nid, opposé à un tel service ;
    - et enfin des témoignages de personnes en situation de handicap qui ont fait appel à des assistants sexuels.

    Cette question nous interroge tous, handicapés ou pas. Elle nous interpelle dans ce que nous avons de plus intime et de plus sensible. Alors il faut aller au-delà des raccourcis trop rapides, tenter de comprendre pourquoi des associations, dont l'APF, des parlementaires et d'autres acteurs de la société civile se mobilisent pour qu'un jour, la création d'un service d'accompagnement sexuel puisse voir le jour chez nous. Des acteurs qui, eux aussi, tout comme la ministre de la Solidarité et de la Cohésion sociale ont à cœur les droits des femmes et de tous les citoyens !

    Vu sur le blog de Faire Face.