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  • Revalorisation du minimum vieillesse et de l'ACS : Précarité des personnes âgées et des personnes en situation de handicap : deux poids, deux mesures !

    logoanime.gifL’Association des paralysés de France (APF) est particulièrement inquiète et consternée suite à l’examen, en nouvelle lecture à l’Assemblée nationale, du projet de loi garantissant l'avenir et la justice du système de retraites.

    La partie relative aux droits des personnes en situation de handicap a été votée sous une forme identique à la première lecture, ne tenant pas compte des propositions d’amendements des associations.

    Certes cette réforme prévoit quelques avancées pour les personnes en situation de handicap et leur famille.

    Toutefois, elle signe un grave recul pour les personnes en situation de handicap bénéficiaires de retraite anticipée !

    En effet, le gouvernement a fait disparaître la possibilité de recourir au dispositif de retraite anticipée pour les personnes bénéficiaires de la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) ! Des arguments infondés, vraisemblablement en lien avec le coût futur estimé de cette mesure, ont été avancés afin de justifier ce recul inacceptable. Avec cette mesure, ce sont potentiellement 800 000 personnes qui seront privées de leur droit à une retraite anticipée !

    Alors que ce projet de loi doit garantir la justice du système de retraites, l’APF constate une injustice intolérable !

    Ainsi, l’association demande au gouvernement et aux parlementaires de retirer cette mesure inadmissible pour que ce projet de loi garantisse effectivement la justice du système de retraites !

  • Education et handicap : lancement d'un kit de sensibilisation scolaire sur le thème de l'école inclusive

    ecole inclusive.jpgA partir du 3 décembre 2013, journée internationale des personnes handicapées, l'école inclusive pour les jeunes en situation de handicap est au programme des collégiens Français. La Fédération des APAJH, l'APF, l'Unapei, le CCAH et le groupe de protection sociale Réunica ont mis à la disposition des enseignants un dispositif basé sur la rencontre et l'échange pour mieux faire comprendre la diversité aux élèves.

    Les professeurs peuvent s'inscrire sur le site www.ecole-inclusive.org afin mobiliser un bénévole de l'APAJH, de l'APF ou de l'Unapei pour animer auprès de leur classe une séance de sensibilisation de 55 minutes. Celle-ci se déroule en deux temps :

    - la mosaïque des personnalités : les collégiens font un test de personnalité à l'issue duquel chacun reçoit des autocollants différents en fonction des réponses. Puis, tous sont invités à les coller, composant une mosaïque illustrant l'expérience de la diversité ;

    - des échanges autour de 6 affiches, qui déclinent les grands principes de l'école inclusive.

    Un sondage mené spécialement pour le lancement de l'opération illustre bien la pertinence de celle-ci. Il a réalisé avec l'Ifop et Réunica auprès de 503 collégiens âgés de 10 à 15 ans afin de recueillir leur opinion sur la scolarisation des élèves en situation de handicap. Les interviews, qui se sont déroulées du 6 au 12 novembre, posent un constat sans appel. Les jeunes, pour qui le handicap est un fait ordinaire, sont prêts pour une école pour tous, avec tous. Pour 97% d'entre eux, être scolarisé avec un élève en situation de handicap ne constitue pas un frein pour l'apprentissage. Néanmoins, leur besoin d'informations demeure. A la question « qu'est-ce qui t'empêche ou pourrait t'empêcher d'aller à la rencontre d'un élève en situation de handicap », 25% des collégiens déclarent ne pas être certains de pouvoir l'aider, 21% ont peur de ne pas le comprendre ou de ne pas savoir communiquer avec lui, tandis que le regard des autres reste une barrière pour 10%.


    L'opération « une école inclusive, une priorité » prend toute sa place dans le cadre des actions en faveur de l'inclusion menées par les associations représentatives des personnes handicapées. Une société inclusive est une société qui s'adapte aux différences et, ainsi, garantit les conditions de citoyenneté de chacun et tous.

  • Réforme de la formation professionnelle : Pour une prise en compte des besoins spécifiques des personnes en situation de handicap!

    logoanime.gifAlors que les négociations sur la formation professionnelle sont en cours, l’Association des paralysés de France (APF) tient à rappeler que les besoins spécifiques des personnes en situation de handicap doivent être pris en compte!

    En effet, la formation professionnelle constitue un enjeu capital pour ces dernières, dans un contexte de fort taux de chômage (22%, soit le double du taux de chômage de la population générale) et alors que la majorité des personnes en situation de handicap (salariés et demandeurs d'emploi) ont un niveau de formation et de qualification plus faible que la moyenne des salariés.

    Ainsi, pour accroitre significativement l’accès, le maintien mais aussi l’évolution dans l’emploi des personnes en situation de handicap, l’APF a identifié plusieurs leviers à activer : prise en compte d'une majoration du compte personnel formation, mise en œuvre du conseil en évolution professionnelle, intégration d'un droit à l'accompagnement nécessaire.

    L'association rappelle que l’enjeu de la formation concerne un million d'actifs handicapés dont 60% sont des actifs occupés et 40% en demande d’emploi.

    Pour l'APF, ces négociations doivent conduire les pouvoirs publics et les partenaires sociaux à définir de nouvelles orientations permettant de :

    > Consolider la détermination des choix professionnels des personnes en situation de handicap

    La détermination des choix professionnels à tout moment du parcours est centrale. Afin de lutter contre les orientations limitées ou par défaut, trois démarches indispensables méritent d'être étudier :

    développer l’information et l'orientation sur les métiers le plus en amont possible ;
    organiser l'accueil des demandes au sein du service public de l'orientation, notamment par la généralisation de la sensibilisation et de la formation des professionnels de l'orientation ;
    et dans le contexte de la loi sur la sécurisation de l'emploi, mettre en œuvre un conseil en évolution professionnelle (CEP) adapté aux besoins spécifiques des salariés en situation de handicap.

    > Sécuriser l'accès à la formation et à la qualification professionnelle

    La sécurisation de l'emploi des personnes en situation de handicap passe par un accès sécurisé à la formation et à la qualification. Cet accès doit permettre d’élever le niveau de qualification des personnes et doit pouvoir s'organiser dès le début de l'accès au monde du travail et tout au long de leur vie professionnelle en :

    permettant l'accès à une première qualification professionnelle des personnes en situation de handicap à tout moment du parcours par la mise en œuvre d'un droit d'accès différé à une qualification professionnelle reconnue, par la prévention des ruptures de parcours ;
    adaptant l'appareil de formation aux besoins particuliers des personnes en situation de handicap en termes de qualité, de quantité et de nature ;
    sécurisant le maintien en emploi ou le retour à l'emploi des personnes en situation de handicap tout au long de leur parcours professionnel notamment par une augmentation spécifique de l'abondement du socle du compte personnel formation (CPF) pour tous les personnes (salariées -quelle que soit la taille de l'entreprise- ou en recherche d'emploi) en situation de handicap, par une mise en place de règles de financement de la formation pendant l'arrêt de travail, par la mise en œuvre d'une obligation d'information et d'organisation sur le CEP au bénéfice des salariés et des demandeurs d'emploi en situation de handicap ;assouplissant et simplifiant les conditions d'accès à la VAE.


    > Innover dans les modes d’accompagnement pour sécuriser les parcours professionnels des personnes en situation de handicap

    Le soin accordé à l'accompagnement des parcours des personnes en situation de handicap, salariés ou demandeurs d'emploi passe en particulier par l’instauration d’un droit nouveau : un droit individuel à l’accompagnement organisé et financé à l'échelle du territoire national et l'extension du contrat de sécurisation professionnelle aux salariés licenciés pour inaptitude médicale.


    > Renforcer le pilotage et le suivi de la politique de formation des personnes en situation de handicap


    Seul un pilotage renforcé de la politique de formation développée en faveur des personnes en situation de handicap peut garantir l'effectivité des actions engagées. L'APF appelle à :

    l'amélioration des données de veille et d'analyse ;
    la détermination d’une stratégie nationale pluriannuelle pour le développement de l'accès à la formation, à la professionnalisation et à la qualification des personnes handicapées ;
    le renforcement du rôle des plans régionaux d’insertion des travailleurs handicapés ;
    la formation des acheteurs de formation et l'identification des bonnes pratiques.


    Enfin, même si l'objet des négociations actuelles ne concerne pas les travailleurs d’établissements et services d’aide par le travail (ESAT), l’APF demande, afin d'accroitre la fluidité entre milieu protégé et milieu ordinaire, un engagement accru sur le champ de la formation et de la qualification, efforts que ne peuvent réaliser seuls les établissements.

  • JOURNEE DE SENSIBILISATION DE L'INCLUSION SCOLAIRE

    ecole.jpgCe 3 décembre, journée internationale du handicap, était une date propice à une sensibilisation de l’inclusion scolaire.

    C’est pourquoi un inter-associatif (APF APAJH et UNAPEI) associations nationales représentatives d’handicaps divers ont profité de cette journée pour y associer les partenaires institutionnels engagés dans la loi de refondation de l’école qui doit voir le jour dans les mois qui viennent.

    Ainsi grâce à un kid ludique de sensibilisation pour des élèves de collèges, des bénévoles et enseignants ont réaffirmé lors de nombreux débats organisés dans les collèges, les principes fondamentaux d’une école ouverte à tous et l’importance du droit à l’éducation en milieu normal pour tous, avec des moyens adaptés aux besoins de chacun.

    Cette réussite du principe d’inclusion , souvent mal perçu parce que mal compris, implique en effet que le projet de loi prévoit, comme l’a rappelé le Ministre de l’éducation Monsieur Peillon et ses partenaires, une refonte importante des stratégies éducatives.

    Et ce qui apparaît une nécessité pour les élèves en situation de handicap l’est aussi pour l’ensemble de l’avenir de notre système éducatif comme le prouve l’étude PISA parue ces jours derniers. En effet il apparaît que si la France régresse par rapport à d’autres pays, c’est parce que notre école n’a pas su s’adapter aux élèves en difficulté aussi bien que dans d’autres pays.

    Alors un programme ambitieux qui mettra en œuvre une stratégie de diversifications des pratiques et des parcours, une réforme des programmes avec une différenciation des pédagogies, une dynamique de l’innovation, de créativité, d’inventivité, de solidarité et de formation initiale et continue de qualité pour les enseignants ne peut qu’aller dans le sens de cette politique transversale que nous revendiquons pour qu’enfin tous les enfants puissent profiter pleinement d’une école ouverte à tous ;

    Car attention à ceux qui guettent les failles de notre système pour organiser une ségrégation scolaire donnant la part belle à des initiatives privées et libérales qui pourrait signifier la fin de la qualité du service public.

    C’est pourquoi la défense de l’inclusion scolaire, c’est aussi la défense de l’école telle que nous la voulons pour tous les enfants.

    Ce kit de sensibilisation à l’inclusion scolaire est à votre disposition en délégation, vous pouvez participer à des actions de sensibilisations dans les collèges en contactant Julie Cramoisy au 01.60.78.06.63

    Martine Colmant
    Adhérente de la délégation91
    Représentante « Groupe National Parents APF »


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  • 4 millions d’euros pour les fonds départementaux de compensation du hanAfficher le format de note longuedicap, en 201

    4 millions d’euros vont être attribués, en 2014, au financement des fonds départementaux de compensation du handicap.


    C’est ce qu’a annoncé Marie-Arlette Carlotti, mardi 3 décembre, au Conseil national consultatif des personnes handicapées. L'argent devrait, selon nos informations, provenir des fonds non affectés de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie.

    La ministre déléguée aux personnes handicapées a également assuré qu’elle allait engager une réflexion pour assurer la pérennité de ces fonds, qui accordent des aides financières aux allocataires de la prestation de compensation du handicap pour couvrir tout ou partie de leur reste à charge sur les aides techniques, l’aménagement d’un véhicule, etc.

    Alors que le projet de loi de finances 2014 ne faisait apparaître aucune ligne budgétaire qui leur était dédiée, Faire Face s’interrogeait, il y a quelques jours, sur leur devenir. 4 millions, c’est peu ou prou ce que le gouvernement Fillon leur attribuait -11 millions d’euros répartis sur trois années, de 2011 à 2013. Insuffisant par rapport à l’ampleur des besoins, les montants de la PCH étant trop bas pour couvrir correctement les frais des personnes en situation de handicap.

    Source Faire face