Actions et revendications APF - Page 4

  • Déconjugalisation de l’AAH : vote bloqué par le Gouvernement et sa majorité, c’est inacceptable

    2621792307.2.gifLe Gouvernement et sa majorité parlementaire ont fait échoué aujourd’hui l’adoption de la déconjugalisation de l’Allocation Adulte Handicapé (AAH) malgré la quasi-unanimité des autres groupes présents dans l’hémicycle. APF France handicap s'insurge face à ce coup de force honteux qui méprise les personnes en situation de handicap ou atteintes de maladie invalidante et le formidable mouvement citoyen et associatif en faveur de cette avancée sociale. Nous restons mobilisés !

    Le 9 juin dernier, la commission des affaires sociales a adopté l’amendement du Gouvernement proposant de modifier les règles de calcul de l’abattement des revenus du conjoint bénéficiaire de l’AAH. Les députés, en votant la proposition de loi avec cet amendement, ont donc maintenu le principe d’une conjugalisation !
    Pourtant, en défendant la déconjugalisation de l’AAH, c’est la possibilité de préserver l’indépendance financière tout en construisant une relation affective, qui est promue. 
     
    Un enjeu sociétal qui dépasse les clivages traditionnels et qui questionne les fondements de notre solidarité nationale et de notre protection sociale : comment, aujourd’hui, permettre aux personnes en situation de handicap ou atteintes de maladie invalidante, de vivre dignement et de manière indépendante de leur conjoint lorsqu’elles ne peuvent pas travailler ou que leur travail ne peut leur assurer des revenus dignes pour couvrir leurs besoins de la vie quotidienne ?
    Une nouvelle fois, le Gouvernement avance le motif de la solidarité familiale qui prévaut sur la solidarité nationale.
     
    Or faut-il le rappeler : l’AAH n’est pas un minimum social comme les autres mais bien un revenu de remplacement pour les personnes qui ne peuvent pas ou plus travailler.
    « On ne demande pas l’aumône mais le droit de vivre dignement en étant indépendant financièrement. Imaginez que l’on calcule votre salaire en fonction de celui de la personne avec laquelle vous êtes en couple, qu’on le baisse ou le supprime si votre conjoint gagne trop. Ce serait inacceptable ! Aimer et être aimé ne doit plus représenter un coût pour les personnes en situation de handicap. » explique Pascale Ribes, présidente d’APF France handicap. C’est ce que le Gouvernement et les députés de la majorité et du Modem ont refusé d’entendre.
     
    Lors d’un débat houleux à l’Assemblée nationale aujourd'hui, le Gouvernement et sa majorité parlementaire, en soumettant au vote leur seul amendement et en rejetant tous les autres, n’ont pas permis un véritable débat démocratique et ont organisé une obstruction à la possibilité de délibération de la représentation nationale. Et ce malgré la quasi-unanimité des autres groupes présents dans l’hémicycle.
     
    En rejetant la déconjugalisation de l’AAH en dépit de son adoption par le Sénat en mars dernier, des dizaines de milliers de personnes bénéficiaires de l’AAH et vivant en couple sont ainsi maintenues dans une situation de dépendance financière vis-à-vis de leur partenaire.
     
    Aujourd’hui, le Gouvernement n’a donc pas su saisir l’occasion historique que lui offrait un mouvement porté par une grande partie de la représentation nationale et par la société civile d’individualiser l’AAH, alors même qu’il avait fait du handicap une priorité de son quinquennat.
    Le droit de vivre dignement, en étant indépendant financièrement de son/sa partenaire, est ainsi une nouvelle fois bafoué !
     
    Aussi, aux côtés d’acteurs de la société civile, APF France handicap poursuivra sa mobilisation, notamment lors des prochaines discussions qui se tiendront en 2ème lecture au Sénat, même si l’adoption définitive de la proposition de loi reste totalement incertaine dans les mois à venir. Il est plus que temps que le Gouvernement entende enfin la voix des personnes en situation de handicap et de la société civile. C’est en agissant ensemble que la justice sociale, la reconnaissance et l’effectivité des droits fondamentaux pourront enfin être pris en compte.
     
    Pour télécharger le communiqué, cliquez ici

     

  • Déconjugalisation de l’AAH : un premier pas à confirmer

    APF France handicap se félicite que la commission des affaires sociales du Sénat et son rapporteur Philippe Mouiller aient conforté ce matin le principe d’une déconjugalisation de l’AAH. Toutefois, le chemin est encore long et nous restons mobilisés.

    Le fait que l’individualisation de l’AAH (allocation adulte handicapé) ait été actée par la commission et son statut de minimum social spécifique souligné est une bonne nouvelle.
    En outre, les amendements du rapporteur votés par la commission permettent a priori de corriger les scories rédactionnelles de la version initiale de la proposition de loi et, en particulier, la suppression de la majoration du plafond de ressources pour les bénéficiaires ayant un enfant.
    Toutefois, le chemin vers l’individualisation de l’AAH est encore long puisque les amendements adoptés ce jour doivent être discutés en séance publique le 9 mars.
     
    Le texte sera ensuite à nouveau débattu à l’Assemblée nationale avec un devenir incertain, le Gouvernement ayant fortement réaffirmé son opposition à cette individualisation.
    Nous interrogeons également l’approche proposée par le rapporteur qui consiste à étudier l’intégration à terme de l’AAH dans la nouvelle branche autonomie de la Sécurité sociale : il ne faut pas confondre l’AAH et la prestation de compensation du handicap (PCH).
     
    L’AAH est une ressource destinée à subvenir (certes mal au regard de son montant) aux dépenses du quotidien (loyer, nourriture…), la PCH permettant, elle, de financer (encore insuffisamment) les dépenses liées aux conséquences du handicap (aide humaine, fauteuil roulant…).
     
    Nous estimons donc qu’il convient de considérer, pour les travaux à venir, l’AAH comme un revenu individuel d’existence.
     
    Pour soutenir la mobilisation d'APF France handicap, cliquez ici
  • Déconjugalisation de l'AAH : APF France handicap s'adresse aux sénateurs

    mariannejpg-300x300.jpgLe 18 février 2021, Sophie Cluzel était auditionnée par la commission des affaires sociales du Sénat sur la possibilité de déconjugaliser l’AAH, une mesure portée dans le cadre de la proposition de loi (PPL) portant "diverses mesures de justice sociale". La Secrétaire d’État avait alors réitéré son refus. APF France handicap avait rapidement réagi par une communication publique.

    Pour visionner le replay de l'audition, cliquez ici

    Le 1er mars, dans la perspective de l'examen parlementaire de la PPL, APF France handicap a transmis aux sénateurs de la commission des affaires sociales une analyse des réponses de la Secrétaire d’État concernant la question relative à la déconjugalisation de l'AAH.

    En substance, la position d'APF France handicap :

    • L’AAH est avant tout un revenu d’existence qui devrait être individualisé.
    • Les personnes en situation de handicap ne demandent pas la suppression de toute notion de plafond de ressources mais de ne prendre en compte que le plafond de ressources du bénéficiaire de l’AAH.
    • La référence au droit commun s’agissant des minima sociaux pose question : le droit commun des minima sociaux a été fortement interrogé sur son efficience pour garantir le droit de vivre dignement pour les bénéficiaires de ces minima lors de la concertation sur le revenu universel d'activité (RUA). La référence au droit commun s’inscrirait plutôt par un rapprochement de l’AAH à la pension d’invalidité : l’AAH pourrait devenir une allocation de sécurité sociale non contributive – financée par la solidarité nationale - pour les personnes en situation de handicap ne pouvant pas travailler (et n’ayant pas pu cotiser).
    • Le secrétariat d’État reconnait lui-même la nécessité de faire une étude d’impact d’une telle mesure. On peut donc s’interroger sur les chiffres avancés qui varient considérablement au fil des auditions parlementaires.
    • Le gouvernement met en avant l’argument sur les perdants d’une telle réforme. En 2019, en supprimant le complément ressources de l’AAH pour les nouveaux bénéficiaires et en réduisant les plafonds des ressources pour les couples, le gouvernement a fait fi des perdants de leur réforme. D’autre part, s’il y a 44 000 perdants (donnée à vérifier), il y a aussi plus de 200 000 gagnants. Enfin, un dispositif d’option permettrait d’éviter des bénéficiaires de l’AAH d’être perdant.
    • Depuis le début du quinquennat, nous demandons un « chantier sur les ressources des personnes handicapées » au gouvernement en vue d’améliorer le dispositif actuel de l’AAH et dans une perspective de créer un revenu universel. En fin de quinquennat, la mission parlementaire proposée par la Secrétaire d’État ne permettra pas de prendre des mesures avant 2022. Rappelons qu’avait déjà été annoncé l’an passé un chantier sur la question du cumul AAH/revenus d’activités, chantier qui n’a pas été mené finalement.

    Pour télécharger l'analyse intégrale d'APF France handicap, cliquez ici

  • Du 3 au 9 mars, notre association se mobilise sur les réseaux sociaux !

    5.pngAlors que le Sénat examine la proposition de loi concernant la déconjugalisation de l’AAH en commission des affaires sociales le 3 mars et en séance publique le 9 mars, nous nous mobilisons pour rappeler l’importance de mettre fin à l’injustice de la prise en compte des ressources du conjoint / de la conjointe dans le calcul de l’AAH.

    Prenons la parole collectivement sur les réseaux sociaux pour défendre cette revendication que nous portons depuis des années et faire entendre la voix des personnes en situation de handicap ! Relayer cet article

     

    Mobilisation avec :

    #PayeTonHandicap

    #LePrixDeLAmour

     

  • Du 3 au 9 mars, notre association se mobilise sur les réseaux sociaux !

    6.pngAlors que le Sénat examine la proposition de loi concernant la déconjugalisation de l’AAH en commission des affaires sociales le 3 mars et en séance publique le 9 mars, nous nous mobilisons pour rappeler l’importance de mettre fin à l’injustice de la prise en compte des ressources du conjoint / de la conjointe dans le calcul de l’AAH.

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