2015

  • ACCESSIBILITE : RENDEZ-VOUS MANQUÉ

    2015Principal orateur de l'UMP, Damien Abad a critiqué « un rendez-vous manqué » et un manque de « volontarisme politique » dénoncé notamment par les associations comme l'APF. Si elle a concédé que « le texte tente d'apporter des réponses », Jacqueline Fraysse a expliqué que son groupe refusait de « participer à un leurre », car « une fois de plus, les espoirs seront déçus » pour raisons financières, tant « le gouvernement prive les communes de moyens ».

    « Ce qui est proposé n'est pas parfait, mais c'est une tentative de sortie par le haut de la situation à quelques mois de la date butoir de 2015 », a jugé de son côté le coprésident des députés écologistes, François de Rugy.

    Alors que le nombre total d'établissements recevant du public, publics ou privés, est estimé à 2 millions, seuls 330 000, soit 15 %, ont fait l'objet de travaux d'ensemble ou partiels, selon les estimations de l'Association des paralysés de France (APF). L'accessibilité ne concerne pas que les personnes avec une déficience, mais également les personnes âgées, les femmes enceintes, etc.

     

    Infographie : le Monde

    Source : APF

     

  • Le baromètre APF de l’accessibilité 2012

    Baromètre access 2012.jpgL’accessibilité progresse, selon la 4e édition du baromètre APF de l’accessibilité, mais pas assez vite pour respecter l’échéance d’une France accessible en 2015.

    En tête du classement, Grenoble détrône Nantes, qui reste néanmoins à une flatteuse deuxième place à égalité avec Belfort. Lille affiche une belle progression (+3 points), qui la hisse à la 5e place.
    En bas de classement, Chaumont (Haute-Marne) ferme la marche, comme l’an passé, flanquée de Moulins (Allier), Evreux (Eure) et Digne-les bains (Alpes-de-Haute-Provence), toutes en dessous de la moyenne. Évry quant à elle se retrouve à une bien médiocre 52ème place…

    La moyenne nationale des 96 chefs-lieux départementaux, scrutés par les délégations de l’Association des Paralysés de France est en hausse continue : 10,6 en 2009 ; 11,6 en 2010 ; 12 en 2011 et 13,2 en 2012. Quatre villes seulement restent en dessous de la moyenne contre 21 en 2010. Et le nombre de celles ayant une note supérieure ou égale à 14 est passé de 15 en 2010 à 33 en 2012. Ces indicateurs montrent même que la dynamique s’est accélérée l’an passé.

    Il n’en reste pas moins que 30 % des chefs-lieux de département ont une note inférieure à 12, ce qui montre qu’elles n’ont pas pris la mesure de l’enjeu. Surtout, certains établissements recevant du public (ERP) sont, globalement, très en retard : les commerces de proximité ainsi que les cabinets médicaux et paramédicaux.

    Autre point noir : seules 33 % des lignes de bus sont aux normes ! Bref, les résultats du baromètre APF 2012 montrent, s'il en était encore besoin, que les échéances légales des 1er janvier et 12 février 2015, les dates respectives auxquelles tous les ERP et moyens de transports devront être accessibles, ne pourront pas être respectées.

  • François Hollande : les conseils généraux seront "les chefs de file" de la politique du handicap

    François Hollande.JPGLa politique du handicap a été, avec la lutte contre la pauvreté et le vieillissement, l’un des trois thèmes abordés par François Hollande dans son discours de clôture du congrès de l'Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs, sanitaires et sociaux (Uniopss), le 25 janvier dernier. Et le chef de l’Etat a avant tout cherché à rassurer les associations, qui s’inquiètent des projets du gouvernement de transférer les établissements et services d’aide par le travail ainsi que les Maisons départementales des personnes handicapées dans le giron des conseils généraux.

    « Nous avons à faire que les usagers, les citoyens puissent connaître la collectivité qui sera chef de file par rapport à une politique. En matière de handicap, je considère que cela doit être le département, a-t-il dit. (…) Cette évolution ne portera nullement atteinte à la place que les associations occupent dans la politique du handicap. Autour du département, avec les associations, la politique du handicap devra être mieux définie. » François Hollande a certes reconnu que pouvait exister le risque que « les droits ne soient pas les mêmes selon le territoire » car certains départements « sont beaucoup mieux dotés que d’autres ou plus riches que d’autres ». « Donc, nous aurons aussi à assurer cette péréquation, cette solidarité », a-t-il martelé.

    Sur l’accessibilité, il est resté flou se contentant de renvoyer à la concertation, en cours, pour déterminer comment faire « pour atteindre cet objectif et dans quel délai ». Il a par ailleurs annoncé que la France aura « dorénavant une politique de formation des personnels pour accompagner les enfants handicapés dans la vie scolaire ». Enfin, sur l’autisme, il a déclaré vouloir « favoriser une approche pluridisciplinaire, des accompagnements différents et de nouvelles approches thérapeutiques » mais aussi « ouvrir davantage d’établissements ».

    L'APF est « insatisfaite de ce ce discours qui place, une fois encore, la politique du handicap à part, alors que le plan de lutte contre la pauvreté et la réforme de la dépendance concernant également les personnes en situation de handicap.
    Il est désormais urgent de mettre en place une politique du handicap ! »

    Vu sur le blog Faire Face.