Etampes, entrée de la mairie, 11 octobre, sur le coup de 10 heures. Climat très frais. Des conseillers municipaux sont venus pour voir ce que nous pouvons bien revendiquer en matière d'accès sur Etampes « où tout fonctionne sans problème ». Court extrait des échanges qui démontrent qu'il y a cependant encore quelques progrès à faire APF: Ici, vous n'avez pas encore constitué votre commission accessibilité? Notre interlocuteur: A Etampes, les commissions de sécurité fonctionnent parfaitement et depuis bien longtemps APF: La salle des mariages est situé au haut d'un escalier Notre interlocuteur: Ce n'est pas un problème. J'ai vu maintes fois des cérémonies où on a monté le handicapé dans les bras. Quand on veut on peut... APF: Nous avons constaté de nombreuses difficultés d'accès dans la plupart des édifices publics de la ville Notre interlocuteur: A Etampes, nous n'avons que des sites inscrits ou classés. Vous connaissez vous, comment fonctionnent les Monuments Historiques? Alors, adressez-vous d'abord à eux, pas à nous. APF: A l'entrée de la mairie, les pavés sont tellement disjoints qu'ils peuvent piéger une roue de fauteuil ou de poussette et conduire à un accident Notre interlocuteur : Ah, si vous voulez pousser les choses à leur paroxysme!! C'est vrai qu'il ne faisait pas bon en ce petit matin à Etampes. Un vrai froid de gueux. Claude Goupillière Voir le précédent article sur le sujet et l'album photo.

Encore un dimanche de la délégation passé à sensibiliser le public à la nécessité de rendre accessible la voirie, les établissements, ... tous les lieux de vie. Cette fois ci c'était lors de l'opération "Route 91" qui se déroulait sur la base aérienne de Brétigny-sur-Orge (Voir l'article sur ce sujet).

Conseils de prévention en tout genre, crash-test, démonstration de secours sur route avec hélicoptère, voiture tonneau, etc .... Et puis le stand de l'APF qui proposait son parcours fauteuil.
Toujours beaucoup d'enfants qui souhaitent essayer ... L'occasion d'engager la discussion avec leurs parents, de leur faire essayer le parcours.

Au final beaucoup de rencontres et de discussions ... Une occasion de plus de faire avancer la nécessité d'une société accessible à tous.
Une belle manière de clôturer cette semaine d'"Accéder 7 exister".

Pour voir les photos : cliquez ici.

C'est vrai qu'il est beau l'Hôtel de Ville d'Etampes, ville historique royale comme n'ont pas cessé de nous l'affirmer plusieurs conseillers municipaux qui sont venus nous saluer lors de notre petite manifestation d'accéder c'est exister, ce samedi matin devant la mairie. Cela bien sûr pour nous laisser penser qu'il n'y a pas d'autre solution pour accéder à la salle de mariage que de se faire porter par des employés de la mairie plein de compassion.

Exactement ce que nous refusons : le plus bel escalier du monde ne doit pas nous empêcher d'être des citoyens comme les autres. Idem pour les marches devant le bureau d'état civil : il faut faire un détour très particulier et être reçu dans un petit bureau d'accueil qui n'est pas des plus accueillants; remplir ses papiers comme tout le monde, c'est ce que nous revendiquons !

Et ne parlons pas des pavés et autres singularités de circulation (la rue de l'enfer porte bien son nom pour nous) entravant tout déplacement pour les personnes en fauteuil ou en poussette, ou même marchant difficilement dans cette ville. Nous avons gentiment proposé aux élus de se rendre compte par eux-mêmes de ce que cela représentait en utilisant un fauteuil manuel mis à leur disposition, mais personne n'a été tenté.

Alors espérons que cette commission d'accessibilité rendue obligatoire par la loi et qui tarde à voir le jour, se mettra bientôt en place avec tous ceux pour qui le dialogue est le meilleur moyen de trouver des solutions concrètes, même si elles ne sont pas ... royales!

Pour voir les photos de cette action : cliquez ici.

Où on va, Papa? Une question, mais aussi le titre du livre de Jean-Louis Fournier, récit sans concessions autour de ses enfants handicapés encore en lice pour le prix Goncourt qui sera décerné en novembre.

Cher Mathieu, cher Thomas,
Quand vous étiez petits, j’ai eu quelquefois la tentation, à Noël, de vous offrir un livre, un Tintin par exemple. On aurait pu en parler ensemble après. Je connais bien Tintin, je les ai lus tous plusieurs fois.
Je ne l’ai jamais fait. Ce n’était pas la peine, vous ne saviez pas lire. Vous ne saurez jamais lire. Jusqu’à la fin, vos cadeaux de Noël seront des cubes ou des petites voitures…

Jusqu’à ce jour, je n’ai jamais parlé de mes deux garçons. Pourquoi ? J’avais honte ? Peur qu’on me plaigne ? Tout cela un peu mélangé. Je crois, surtout, que c’était pour échapper à la question terrible : « Qu’est-ce qu’ils font ? »
Aujourd’hui que le temps presse, que la fin du monde est proche et que je suis de plus en plus biodégradable, j’ai décidé de leur écrire un livre.
Pour qu’on ne les oublie pas, qu’il ne reste pas d’eux seulement une photo sur une carte d’invalidité. Peut-être pour dire mes remords. Je n’ai pas été un très bon père. Souvent, je ne les supportais pas. Avec eux, il fallait une patience d’ange, et je ne suis pas un ange.
Quand on parle des enfants handicapés, on prend un air de circonstance, comme quand on parle d’une catastrophe. Pour une fois, je voudrais essayer de parler d’eux avec le sourire. Ils m’ont fait rire avec leurs bêtises, et pas toujours involontairement.
Grâce à eux, j’ai eu des avantages sur les parents d’enfants normaux. Je n’ai pas eu de soucis avec leurs études ni leur orientation professionnelle. Nous n’avons pas eu à hésiter entre filière scientifique et filière littéraire. Pas eu à nous inquiéter de savoir ce qu’ils feraient plus tard, on a su rapidement que ce serait : rien.
Et surtout, pendant de nombreuses années, j’ai bénéficié d’une vignette automobile gratuite. Grâce à eux, j’ai pu rouler dans des grosses voitures américaines.
Jean-Louis Fournier

Jean-Louis Fournier a notamment travaillé avec Pierre Desproges du temps de "La minute nécessaire de Monsieur Cyclopède". Il est également l'auteur de dessins animés tels "Antivole", l'oiseau qui avait le vertige, ou le désormais culte "La noiraude" que tous les fans de Casimir connaissent bien car il était diffusé pendant "l'ile aux enfants" ... Un petit extrait rien que pour le plaisir ...

La délégation de l'APF de l'Essonne va participer à une opération de sécurité routière sur l'aérodrome de Brétigny-sur-Orge dimanche prochain. Nous mettrons en place un parcours fauteuil et nous tiendrons un stand pour cette manifestation.

Présentation de cette journée parue sur le site du Conseil Général de l'Essonne.

En prélude à la 9e Semaine nationale de la Sécurité routière du 13 au 19 octobre, le Service départemental d'incendie et de secours de l'Essonne (SDIS 91) organise une journée de sensibilisation aux dangers de la route et aux conduites à tenir en cas d'accident, dimanche 12 octobre à la base aérienne de Brétigny-sur-Orge.

Baptisée Route 91, cette manifestation est organisée depuis maintenant quatre ans en partenariat avec la commission Essonne de l'Automobile club de l'Ouest (ACO91). Piétons, cyclistes, motards et automobilistes, tous les usagers de la route sont invités à participer à cette édition 2008 autour du thème suivant : "Sur la route, soyons prudents et responsables".

Un slogan qui se déclinera tout au long de la journée, de 9h à 17 h, dans les nombreux ateliers de Route 91 : présentation des matériels de secours routier, avec un focus sur les nouvelles règles relatives au port du gilet jaune et au triangle de signalisation, atelier de freinage d'urgence, contrôle des organes de sécurité des véhicules, etc. Grâce à la magie des simulateurs, les amateurs de sensations fortes pourront aussi expérimenter, en toute sécurité, la violence des chocs lors d'un accident routier (voiture tonneau, choc sur une rampe…) ou les effets de l'alcool au volant (vision perturbée, appréciation des distances et de la vitesse faussée…).

Plus de 90 actions de prévention en 2008

Rendez-vous incontournable de la prévention routière en Essonne, Route 91 s'inscrit aussi dans le cadre du Plan départemental d'actions de sécurité routière (PDASR) mené conjointement par le Conseil général, la préfecture, les collectivités locales et les associations. Pour sa part, le Conseil général financera cette année plus de 90 actions de prévention routière pour un montant de 150 000 € : formation de collégiens au Brevet de sécurité routière (BSR), réactualisation des connaissances du Code de la route pour les conducteurs "seniors", sensibilisation des usagers de deux roues aux dangers de la route, etc.

Autant d'actions qui visent à faire de la sécurité routière une préoccupation partagée par tous, mais qui ne doivent pas occulter la réalité des chiffres, toujours trop élevés : en 2007, plus de 80 000 accidents corporels se sont produits sur l'ensemble du réseau routier français tuant près de 5 000 personnes et faisant plus de 100 000 blessés. A l'échelle départementale, les résultats sont plutôt encourageants : la préfecture de l'Essonne recense 621 accidents corporels en 2007, 819 blessés et 26 tués.