Les Jeux continuent à Pékin avec l'ouverture des "Paralympiques" samedi 6 septembre. Trois athlètes essonniens, licenciés au Club Omnisports des Ulis dans la section Handisport, y participent : Lahcen Majdi (tennis), Olivier Hatem et Maurice Champey (tir à l'arc).
A peine éteinte, la flamme olympique se prépare à nouveau à briller sur Pékin. Deux semaines après la clôture des JO "valides", les Jeux Paralympiques prennent le relais dans la capitale chinoise, du 6 au 17 septembre. Pendant ces 11 jours de compétition, 4 000 athlètes handicapés, représentant plus de 150 nations, vont s'affronter dans 20 disciplines handisports : athlétisme, aviron, basket-ball, boccia (sorte de pétanque), cyclisme, équitation, escrime, football à cinq, football à sept, goal-ball (sport de ballon pratiqué par des déficients visuels), haltérophilie, judo, natation, rugby, tennis, tennis de table, tir sportif, tir à l'arc, voile et volley-ball. Les compétitions se déroulent sur les mêmes sites que les Jeux Olympiques, soit à Pékin pour la majorité des épreuves, à Quingdao pour la voile et Hong Kong pour l'équitation.
Avec ses 121 athlètes (82 hommes et 39 femmes), l'équipe de France handisport sera représentée dans 13 sports différents. Ses plus grandes chances de médailles se situent du côté de l'athlétisme (26 athlètes, dont la porte-drapeau Assia El Hannouni, quadruple médaillée d'or à Athènes en sprint et demi-fond) et du tennis de table (26 pongistes, parmi lesquels le capitaine de l'équipe de France Emeric Martin, champion paralympique à Sydney). De belles performances sont également attendues en tennis, cyclisme et judo.
Une soixantaine de médailles
Avant le départ de la délégation française pour Pékin le 1er septembre, le secrétaire d'Etat aux Sports, Bernard Laporte, a rappelé la mission numéro 1 des tricolores handisport en Chine : "rester dans les 10 premières nations handisport" en ramenant une soixantaine de médailles. Aux derniers Jeux Paralympiques d'été à Athènes en 2004, la France s'était en effet classée 9e sur les 136 pays représentés. La Chine, déjà en tête du classement à Athènes, devrait à nouveau s'imposer de façon écrasante à domicile.
Le Conseil général de l'Essonne suivra avec une attention particulière les performances des trois tricolores paralympiques licenciés dans le département : Lahcen Majdi (tennis), Olivier Hatem et Maurice Champey (tir à l'arc), tous trois sociétaires du Club Omnisports des Ulis. A la veille de leur départ pour Pékin, ils nous ont confié leurs objectifs sur fond de parcours personnel. Découvrez ci-dessous leur portrait et leur palmarès.
TENNIS HANDISPORT
Lahcen Majdi (Club Omnisports des Ulis) : qualifié en simple et en double
Portrait de Lahcen MajdiMédaillé en double avec Michaël Jeremiasz à Athènes, c'est avec le jeune Nicolas Peifer que Lahcen Majdi va cette fois tenter l'aventure paralympique à Pékin. Une paire inédite qui entend bien créer la surprise.
Plus d'infos sur Lahcen Majdi
Interview et vidéo de Lahcen Majdi
TIR A L'ARC HANDISPORT
Olivier Hatem (Club Omnisports des Ulis) : qualifié en arc à poulies, W1
Portrait d'Olivier HatemPilier de l'équipe de France en tir à l'arc handisport, Olivier Hatem se prépare à vivre ses 3e Jeux à Pékin. Comme à Sydney en 2000 où il avait décroché deux médailles d'argent, il espère à nouveau se hisser sur le podium.
Plus d'infos sur Olivier Hatem
Maurice Champey (Club Omnisports des Ulis) : qualifié en arc à poulies, Open
Portrait de Maurice ChampeyA 50 ans, le doyen de l'équipe de France de tir à l'arc handisport a atteint le haut niveau depuis quelques années à peine. Apprécié pour son calme et sa précision, il est désormais en mesure de rivaliser avec les meilleurs mondiaux de sa catégorie.
Plus d'infos sur Maurice Champey
Les Jeux Paralympiques en bref
Qui y participe ?
Les Jeux Paralympiques sont réservés aux athlètes handicapés physiques ou visuels : tétraplégiques et paraplégiques (en fauteuil roulant), infirmes moteurs cérébraux, amputés, grands handicapés (myopathes, fauteuils électriques), non-voyants et malvoyants… A noter que les sourds et malentendants disposent de leurs propres Jeux Olympiques, les Deafimpics. Les handicapés mentaux, qui participaient aux Jeux Paralympiques depuis 1996, en ont été exclus en 2004 à la suite de problèmes de classification de handicap et de fausse déficience intellectuelle. Ils peuvent en revanche participer aux Jeux Olympiques spéciaux, qui ont lieu en décalage avec les JO et les Paralympiques.
Comment sont nés les Jeux Paralympiques ?
En 1948, Sir Ludwig Guttmann, grand neurologue allemand réfugié en Angleterre pendant la Seconde Guerre mondiale, organise une compétition sportive nationale à destination des vétérans de la guerre devenus paraplégiques, à Stoke Mandeville, près de Londres. Au fil des années, cette compétition, baptisée Jeux de Stoke Mandeville, prendra une dimension internationale. En 1960, elle se déroule à Rome une semaine après les Jeux Olympiques. On considère qu'il s'agit des premiers Jeux Paralympiques. Depuis 1988, les Jeux Olympiques et les Jeux Paralympiques sont organisés tous les quatre ans dans la même ville, à 15 jours d'intervalle.
D'où vient le terme "Paralympique" ?
À l'origine, le nom "paralympique" était une combinaison de "paraplégique" et de "olympique". Avec l'élargissement de ces Jeux à d'autres handicaps, le terme "paralympique" est aujourd'hui défini comme la réunion de "para", préfixe d'origine grec signifiant "à côté de" ou "parallèle", et de la terminaison "lympique" des Jeux Olympiques. Les deux compétitions sont ainsi considérées comme solidaires l'une de l'autre.
Un article paru sur le site du Conseil Général de l'Essonne.
Voir notre précédent article sur le JO paralympiques en cliquant ici.