Actions et revendications APF - Page 41

  • Manifestons le 27 septembre contre ceux qui nous mettent des « Bâtons dans les Roues » !

    1232438813.jpgSuite aux différentes tentatives de remise en cause de la loi handicap du 11 février 2005, l’APF organise une manifestation le 27 septembre prochain, place Paul Claudel, près du Sénat de 10h30 à 13h.

    Toutes les délégations d’Ile-de-France sont invitées à participer à cette journée de mobilisation durant laquelle nous ferons le deuil de la loi de 2005. Pour ce faire, il est demandé à chacun des participants d’être habillé de noir et d’apporter des objets bruyants (boîte de conserves, tambour…)

    Sur place, des brassards noirs et des bâtons rouges vous seront distribués.

    La délégation va se mobiliser prochainement et vous contacter pour que nous soyons le plus nombreux possibles.

    En attendant, signez et faites signer la pétition "Des bâtons dans les roues" en cliquant ici.

  • Philippe Velut, nouveau directeur général de l’APF : une carrière au service des autres

    1318101845.JPGDepuis le 15 juin, l'APF a un nouveau directeur général. Directeur de nombreuses structures sanitaires, médico-sociales et sociales et manager d'organisations importantes tout au long de sa carrière, Philippe Velut, 56 ans, est prêt à assumer ses fonctions.

    Un parcours professionnel entièrement effectué dans le secteur médico-social : à 56 ans, Philippe Velut, le futur directeur général de l'APF, qui prendra ses fonctions le 15 juin, s'est toujours mis au service des plus fragiles. De ses débuts en tant que formateur à l'École nationale d'apprentissage de Nantes, où il anime des stages en faveur de jeunes en difficulté, à son poste de directeur du CRP(*) de Saint-Étienne, puis de directeur général adjoint et de directeur de l'Adapt, association pour l'insertion professionnelle et sociale des personnes handicapées.

    Un homme qui, s'il n'est finalement pas devenu avocat comme il le souhaitait enfant, a su conserver, adulte, son envie de « défendre les autres ». « Mon grand-père était chauffeur de car et trésorier des mutilés du travail, mes parents issus de la méritocratie. L'idée de servir les autres faisait vraiment partie de la culture familiale ! »

    Une vision entrepreneuriale. Son engagement associatif est ancien et se conjugue avec une vision entrepreneuriale de l'action sociale, qu'il ne considère possible que dans un climat de confiance et de participation. « Cette envie de ne pas seulement gérer des acquis mais de continuer à moderniser, à innover, sans perdre son utopie, ni tomber dans un corporatisme très réducteur. »

    Directeur de nombreuses structures sanitaires, médico-sociales et sociales, gestionnaire et manager d'organisations importantes, Philippe Velut a largement contribué au développement de nouvelles relations entre le secteur social et le monde économique, notamment au travers de la semaine pour l'emploi des personnes handicapées ou encore de la constitution de réseaux de parrainage pour l'emploi. Ce qui le motive ? « La rencontre avec les autres, la satisfaction de convaincre et surtout de partager ensemble des évolutions. »

    Accompagner les changements. Les évolutions, il en a connu beaucoup dans sa carrière, lui qui appartient à une génération de cadres qui ont dû accompagner les changements majeurs de la société. « Je suis toujours arrivé dans des organisations qui, à cause d'un contexte économique et social mouvementé, voire en pleine crise, n'avaient non seulement plus suffisamment de moyens de faire mais devaient aussi s'adapter et changer leur façon de faire. »

    C'est la première fois qu'il participe à un congrès de l'APF : « Ce qui me frappe surtout c'est la fraternité qui se dégage de cet événement, les rapports chaleureux et directs entre les gens, et la liberté de ton dans les échanges. » Mais les questionnements et les enjeux de ces trois jours lui sont familiers. Il sait ce qui l'attend très vite, quand il entrera en fonction : l'élaboration du projet stratégique national de l'APF qui définira les moyens à mettre en œuvre et les actions à mener pour porter les grandes orientations politiques et les objectifs stratégiques de son projet associatif, cadre essentiel pour tous ses acteurs. Il est prêt.

    (*) Centre de rééducation professionnelle.

  • Ardi, le jeune Kosovar polyhandicapé expulsé il y a 14 mois, est de retour en France avec sa famille

    968441617.JPGArdi et sa famille sont arrivés en France hier, jeudi 28 juillet. Le jeune Kosovar polyhandicapé de 16 ans, ses parents, son frère et sa soeur âgés respectivement de 18 et 14 ans, ont atterri vers 20H00 sur la base aérienne de Metz-Frescaty à bord d'un avion sanitaire médicalisé, affrété par les autorités françaises.

    Allongé sur un brancard (photo), l'adolescent, qui avait été expulsé en mai 2010 alors qu’il était accueilli dans un établissement spécialisé, a été immédiatement admis aux urgences du service de pédiatrie de l’hôpital Bon secours de Metz. Faute d’avoir pu bénéficier, au Kosovo, d’une prise en charge adaptée – il n’existe pas d’établissements pour enfants polyhandicapés – et des traitements médicamentaux ad hoc – indisponibles sur place, l’état du jeune homme s’est en effet énormément dégradé en quatorze mois.

    Il devrait prochainement être admis dans un établissement spécialisé.

    Vu sur le blog de "Faire Face".

  • Accessibilité : après les bâtiments neufs, les bâtiments existants, nouvelle cible des dérogations ?

    583984026.jpgL’APF annonce une journée d’actions le 27 septembre pour s’opposer à ces attaques !

    Après s’être attaqué aux obligations d’accessibilité des bâtiments neufs avec la proposition de loi Paul Blanc qui instaure des dérogations, c’est désormais la mise en accessibilité des bâtiments existants qui semble être remise en cause.
    Alors qu’il y a moins d’un mois, l’Association des paralysés de France (APF) réagissait vivement aux propositions du rapport Doligé qui remet en cause les principes fondamentaux de la loi handicap du 11 février 2005 (modification de la définition de l’accessibilité, élargissement des possibilités de dérogations, délai de 2015 repoussé), aujourd’hui, le président de la République demande à ce que ce rapport devienne une proposition de loi !
    L’APF est consternée par cette annonce alors que Nicolas Sarkozy, affirmait, lors de la 2ème conférence nationale du handicap, le 8 juin dernier qu’il « ne céderait pas sur l’échéance de 2015 ».
    Au regard de cette annonce inacceptable, l’APF, totalement mobilisée sur ce sujet avec sa campagne « Des bâtons dans les roues », annonce une journée nationale d’actions pour défendre les principes d’accessibilité et de conception universelles, le mardi 27 septembre.


    Le mardi 19 juillet, les porte-parole du Comité d’Entente (1) étaient conviés à une réunion par les directeurs de cabinet de Roselyne Bachelot et de Philippe Richert, en présence des associations d’élus locaux et du sénateur Eric Doligé afin que ce dernier puisse faire part de ses propositions sur l’accessibilité, suite à la publication de son rapport relatif à la simplification des normes aux collectivités locales.

    Lors de cette réunion, Eric Doligé a annoncé que le président de la République lui a demandé d’élaborer une proposition de loi, qui sera débattue cet automne par le Parlement, reprenant certaines des propositions du rapport. Le président de la République a indiqué souhaiter que ce travail se fasse en concertation avec les associations de personnes en situation de handicap et les associations d’élus.

    L’APF est consternée par cette annonce inadmissible !
    L’accessibilité est une obligation nationale depuis 1975 : qu’ont fait les collectivités territoriales depuis ? Et l’accessibilité et la conception universelles sont des principes forts inscrits dans la convention des Nations unies relatives aux droits des personnes handicapées signée et ratifiée par la France et l’Union européenne.
    Si aujourd’hui, on constate des difficultés, c’est bien parce que depuis 1975, les collectivités territoriales et l’Etat n’ont pas soutenu ce chantier ! Pourtant, de nombreuses collectivités territoriales ont montré de bons exemples, mais cela ne s’est pas généralisé.


    La bonne volonté ne suffit plus.

    Si la loi handicap du 11 février 2005 a vu le jour, c’est bien parce qu’après les lois de 1975 et 1991, il était nécessaire de donner une échéance et de renforcer les contraintes techniques.

    L’APF tient aussi à rappeler que la loi handicap du 11 février 2005 est un compromis qui permet déjà des dérogations, lorsqu’elles sont justifiées.

    L’APF ne cesse de demander un soutien politique fort et des dispositifs d’accompagnement techniques et financiers, notamment auprès petites communes, ainsi que la création d’une Agence nationale à l’accessibilité universelle, afin d’atteindre les objectifs fixés par la loi.

    Mais l’APF n’a jamais été entendue et aujourd’hui à moins de 4 ans de l’échéance, le gouvernement tente de résoudre les difficultés et les retards en « détricotant », une fois de plus, la loi handicap de 2005.

    Ce n’est pas aux personnes en situation de handicap de payer l’irresponsabilité des élus et de l’administration !

    L’APF ne peut pas accepter que le débat sur accessibilité soit réduit à une question de normes.
    C’est un enjeu majeur de société, qui concerne tous les citoyens (40% de la population est gênée dans ses déplacements) et qui doit prendre en compte le vieillissement de la population.
    Enfin, l’APF rappelle l’engagement du président de la République lors de la conférence nationale du handicap, il y a quelques semaines : « Je ne céderai pas sur l’échéance de 2015 ».


    L’APF constate quotidiennement les conséquences pour les personnes en situation de handicap, des retards pris dans la mise en oeuvre de la loi de 2005 (fin 2010, 95% des communes n’avaient pas élaboré leur Plan de mise en accessibilité de la voirie et des aménagements des espaces publics (2)). Même constat au niveau de la concertation locale : l’APF constate l’inertie des communes dans la mise en place et le bon fonctionnement des CCA et CIA (3).

    En conséquence, l’APF suggère à Monsieur le sénateur Eric Doligé d’intervenir au Conseil national consultatif des personnes handicapées et à l’Observatoire interministériel de l’accessibilité et de la conception universelle pour présenter son rapport et engager un véritable dialogue avec toutes les parties concernées. L’APF constate que la plupart des associations d’élus, notamment l’Association des Maires de France, sont très régulièrement absentes de ces espaces de concertation alors qu’elles en sont membres.

    Plus globalement, l’APF demande :
    - un plan pluriannuel de soutien financier par l’Etat, qui doit être prévu dans la loi de finances pour 2012 afin de respecter le délai 2015 pour une « France accessible » ;
    - la suppression de toute disposition légale ou règlementaire qui remettrait en cause les dispositions de la loi 11 février 2005 sur l’accessibilité ;
    - la suppression de toute dérogation dans la mise en accessibilité du neuf ;
    - l’intégration du principe de conception universelle dans la législation ;
    - la création d’une Agence nationale à l’accessibilité universelle.

    L’APF envoie aujourd’hui un courrier à Eric Doligé et interpelle déjà publiquement les candidats aux élections présidentielles de 2012 à se prononcer sur la conception universelle et le programme qu’ils proposent pour une France accessible en 2015.

    L’APF reste totalement mobilisée sur ce sujet et n’acceptera aucune nouvelle entrave à cette liberté fondamentale pour les personnes en situation de handicap !
    La campagne « Des bâtons dans les roues » (www.desbatonsdanslesroues.org) lancée suite à la proposition de loi Paul Blanc compte déjà plus de 23 000 signataires.
    Au regard des attaques répétées pour remettre en cause le principe d’accessibilité, l’APF va élargir son mouvement et organisera une journée nationale d’actions le 27 septembre 2011 sur la base des revendications légitimes exposées ci-dessus.


    (1) Le Comité d’Entente est un organisme informel qui regroupe 66 organisations nationales représentatives des personnes handicapées et des parents d’enfants handicapés.
    (2) Source : rapport national de la délégation ministérielle à l’accessibilité compilant des données récoltées lors des Journées territoriales de l’accessibilité 2010.
    (3) Commissions communales et intercommunales d’accessibilité.

  • Pour le retour d’Ardi en France, la mobilisation continue !

    Alors que cela fait plus d'un an qu'Ardi Vrenezi, jeune kosovar polyhandicapé, a été expulsé, l'APF et RESF ne désarment pas !

    Ardi-bandeau-5.jpg

    Ainsi, par exemple, dans le Loiret, le « cercle de silence » a été dédié au jeune adolescent. A Paris, un rassemblement symbolique a eu lieu hier matin à côté de l'Assemblée nationale où se tenait une convention UMP sur l'immigration. Et en début d'après-midi, le Conseil régional d'Ile-de-France, représenté par des élus de la majorité, déployait une bâche sur ses grilles pour demander le retour d'Ardi, en présence notamment de Pascale Ribes, vice-présidente de l'APF et de membres de RESF.

    Ardi-Carte-Recto.jpgUne carte postale à envoyer à Nicolas Sarkozy a également été créée. Elle est disponible auprès de RESF en cliquant ici.

    Enfin, la pétition pour le retour d'Ardi est toujours en ligne !

    Et vous pouvez voir ou revoir le reportage tourné il y a quelques mois au Kosovo :


    Vu sur Reflexe-Handicap.org.