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  • L’AAH sous le seuil de pauvreté

    aah.gif790,18 € par mois : pas facile de vivre avec ça ! Les personnes en situation de handicap le savent déjà, du moins celles qui touchent ce montant correspondant à l’allocation adulte handicapé (AAH). Elles ne sont pas les seules : les Français interrogés pour une enquête de la Drees, rendue publique ce 5 février, partagent leur point de vue. Certes, la question ne portait pas directement sur l’AAH. L’institut de sondage BVA leur a demandé : « Quel est le montant dont doit disposer au minimum un individu par mois, pour vivre ? » 1 490 € ont-ils répondu, en moyenne. Soit près du double de l’AAH.



    L’AAH sous le seuil de pauvreté


    Certains allocataires peuvent bénéficier d’autres ressources :
    la majoration pour la vie autonome (104,77 €) ou le complément de ressources (179,31 €) ainsi que l’allocation logement (270 € pour un loyer de 550 €).
    Mais tout ça mis bout à bout ne met toujours pas ces 1 490 € dans le porte-monnaie.


    À titre de comparaison, selon l'Insee, le niveau de vie médian après impôts et prestations sociales s'élevait en 2011 à 1 630 € par mois (la moitié des Français perçoit moins, l'autre moitié perçoit plus). La même année, 8,7 millions de personnes vivaient avec moins de 977 € par mois, c’est-à-dire sous le seuil de pauvreté.

    Source Faire face

  • Accès aux soins des plus démunis: la sénatrice Aline Archimbaud préconise l’ouverture de nouveaux droits

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    Ouverture de nouveaux droits, chasse aux refus de soins : la sénatrice de Seine-Saint-Denis (93) Aline Archimbaud (écologiste, photo ci-contre) avance divers moyens pour faciliter l'accès aux soins des plus démunis, dans un rapport remis hier à Jean-Marc Ayrault.

    Dans ce document qui comporte 40 propositions, elle demande « a minima une application des textes existants », en particulier en ce qui concerne les dépassements d'honoraires des médecins, et « des sanctions pour ceux qui ne les respectent pas ».

    Dans sa lettre de mission, le Premier ministre soulignait que le taux des ayants droit qui ne recourent pas à la complémentaire santé (ACS) est estimé entre 53 % et 67 % en 2011 et que celui de ceux qui n'utilisent pas la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) se situe entre 10 % et 24 %.
    « Les changements proposés ici sont urgents mais ils sont à notre portée, a souligné la sénatrice.

    Des centaines de milliers de nos concitoyens se voient refuser l'accès aux soins ou remettent à plus tard le moment de se soigner. De plus en plus nombreux sont ceux qui finissent par y renoncer », a-t-elle ajouté. Selon l'Insee, 8,6 millions de personnes en France vivent en dessous du seuil de pauvreté (964 euros par mois), dont la moitié avec moins de 781 euros par mois.


    Ouvrir la CMU complémentaire aux bénéficiaires de l’AAH

    La sénatrice propose de franchir une nouvelle étape dans l'ouverture de nouveaux droits en étendant le bénéfice de la CMU complémentaire (CMU-C) aux bénéficiaires de l'allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) et de l'allocation aux adultes handicapés (AAH).

    Actuellement, le plafond de ressources des bénéficiaires de l’AAH continue à être supérieur à celui exigé pour pouvoir prétendre à la CMU-C. lien Faire Face


    Elle voudrait aussi remanier profondément le système de l'aide à l'acquisition d'une complémentaire santé, soit en le fusionnant avec la CMU-C, soit en améliorant de façon sensible le niveau des garanties associées aux contrats correspondants.

    En outre, la sénatrice considère que la poursuite de la généralisation du tiers payant ainsi que la lutte contre les refus de soins et les dépassements d'honoraires sont de nature à faire reculer les obstacles à l'accès aux soins.

    Pour cela, elle propose d'élargir la définition législative du refus de soin et d'autoriser les personnes qui estiment en être victimes à se faire accompagner ou représenter en justice. Le refus de soins est devenu un « phénomène massif », note-t-elle. Une autre proposition pour lutter contre ces refus serait d'autoriser le "testing" pour identifier les professionnels qui y recourent.


    Source Faire Face






  • Un site pour fêter l’anniversaire de l’APF !

    logo-APF-80-ans-Quadri.jpgPour promouvoir et fêter ses 80 ans, l’APF lance l’opération : « L’APF à visage découvert ».http://80ans.apf.asso.fr/
    L’association invite tous ses acteurs à envoyer leur portrait sur le site 80ans.apf.asso.fr,
    accompagné d’un message, et à révéler ainsi le visage de ceux qui font l’association.

    Adhérents, bénévoles, usagers, salariés, donateurs, proches, sympathisants… Chacun peut
    participer !

    L’objectif est de fédérer les acteurs autour de cet événement important et de
    symboliser la dimension humaine et dynamique de l’APF.

  • Accès aux soins : les bénéficiaires de l’AAH n’ont toujours pas droit à la CMU-C

    couverture-maladie-universelle-complementaire-cmu-97.jpgÀ partir d’aujourd’hui, le seuil de ressources ouvrant droit au bénéfice de la Couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) est relevé de 8,3 % passant de 7 934 € par an pour une personne seule à 8 592 €. La CMU-C permet à toute personne résidant régulièrement en France et de façon ininterrompue depuis plus de trois mois d’avoir droit à une protection complémentaire gratuite et renouvelable.

    Cette mesure gouvernementale, prise dans le cadre du Plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale, vise à élargir le bénéfice de cette aide à la complémentaire santé aux personnes situées en deçà du seuil de pauvreté. Ce sont ainsi près de 400 000 personnes supplémentaires qui vont pouvoir y accéder.

    Mais pas les personnes qui touchent l’AAH.


    En effet, leur plafond de ressources continue de rester supérieur à celui exigé pour prétendre à la CMU-C (9 319,08 €/an).

    En revanche, elles pourront continuer de bénéficier de l’Aide pour la complémentaire santé (ACS), également soumise à un plafond de ressources revalorisé de 8,3 %. Celui-ci passe de 10 711 € à 11 600 €. L’ACS ouvre droit à une déduction sur la cotisation auprès de son organisme de protection complémentaire. Son montant varie de 100 euros (- de 16 ans) à 500 euros (plus de 60 ans).



    Source blog Faire Face

    Journaliste Estelle Nouel

  • Le mariage pour tous sauf pour les bénéficiaires de l'allocation adulte handicapé

    mariage, pacs, mariage pour tous, aah, conjoint, discrimination, discriminations Le mariage pour tous est encore loin d’être une réalité. D’abord parce que le texte, adopté en première lecture ce 12 février par l'Assemblée nationale, doit poursuivre son marathon parlementaire. Mais surtout, pour de nombreuses personnes en situation de handicap, le mariage reste une institution inaccessible.

    Bien sûr, comme tous les citoyens, elles ont légalement le droit de se marier, mais la réglementation les en dissuade. Comme elle les dissuade également de vivre en couple, en union libre ou sous le régime du Pacs, puisqu’elle les oblige alors à devenir financièrement dépendantes de leur partenaire. Les revenus du conjoint, du concubin ou du pacsé sont, en effet, pris en compte pour déterminer le droit à percevoir l’allocation adulte handicapé (AAH).

    Une profonde injustice pour toutes celles et tous ceux que leur handicap empêche de travailler. Célibataires, ces personnes ont droit à la solidarité nationale parce que leur incapacité leur interdit de "gagner leur vie". Mais pour peu qu’elles aient le malheur de vouloir fonder un foyer, les voilà condamnées à ne plus percevoir aucun revenu, si leur partenaire touche plus de 1 553 € nets par mois. Et si le partenaire gagne moins, la personne en situation de handicap a droit à une AAH différentielle mais, dans tous les cas, l’ensemble des revenus du foyer ne pourra être supérieur à ces 1 553 €, un montant à peine supérieur au seuil de pauvreté (1 446 € par mois pour un couple sans enfant) !

    Au-delà de ces histoires de chiffres, c'est le principe même d'instaurer une dépendance financière entre la personne handicapée et l’élu(e) de son coeur qui est condamnable. Certes, le droit au RSA dépend lui aussi des ressources du conjoint, concubin ou pacsé, mais l’allocataire peut espérer retour à meilleure fortune. Ce qui n’est pas le cas des femmes et des hommes que leur handicap prive d'accès au marché du travail.

    Les associations de personnes handicapées réclament depuis des années que les ressources du partenaire ne soient plus prises en compte pour le calcul des droits à l’AAH. En vain… Le gouvernement devra en passer par cette réforme s’il souhaite que le mariage devienne réellement un droit pour tous.

    Lu sur le blog Faire Face