• Tarifs plafonds des ESAT : L’APF dénonce des dispositifs contraires aux principes de la loi handicap du 11 février 2005

    logo APF.jpgL’APF tient à exprimer sa vive opposition concernant l’arrêté du 28 septembre 2009 sur les tarifs plafonds des ESAT. L’APF s’interroge sur plusieurs points de cet arrêté contraires, d’après elle, aux principes fondateurs de la loi handicap du 11 février 2005, notamment celui de la citoyenneté des personnes en situation de handicap.

    - La logique de « tarification à la pathologie »
    La mention du critère IMC (infirme moteur cérébral) conduit à faire prévaloir une logique de « tarification à la pathologie ». L’APF condamne vivement cette logique d’autant que si la définition IMC peut être relativement commune malgré les discussions en cours, les expressions en sont multiples tant au niveau physique, que cognitif ou intellectuel et que par conséquent, le terme IMC n’est pas représentatif d’une typologie apportant des difficultés toutes de même nature.

    - L’évaluation médicale laissée aux directeurs
    L’APF s’interroge sur la façon d’évaluer la répartition des usagers, alors qu’objectivement les directeurs ne sont pas en mesure de le faire, ne disposant pas d’un financement de médecin dans l’organigramme des ESAT en général et à l’APF en particulier ! L’association situe son action dans l’accompagnement vers le droit commun et donc le libre choix du médecin de la personne en situation de handicap ou de son représentant légal. Seul le médecin peut réaliser cette évaluation.
    Laisser les directeurs le faire est une atteinte aux droits des usagers conformément à la loi du 2 janvier 2002. C’est aussi placer ces directeurs dans un rôle qui ne relève pas de leurs missions.

    - Des structures pénalisées
    Le niveau de majoration (+25%) est éminemment discutable en regard du tableau général des tarifs plafonds, et cela au détriment de la réelle prise en compte des autres modes d’accompagnement. Qu’en est-il de la citoyenneté des personnes en situation de handicap ? Les ESAT de l’APF, conformément à la réglementation en vigueur, n’ont volontairement pas développé des plateaux techniques réunissant l’ensemble des prestations médicales et paramédicales, laissant ainsi aux usagers la possibilité du libre choix et de vivre une pleine citoyenneté. Ces structures se trouvent aujourd’hui non seulement pénalisées financièrement mais aussi non reconnues dans la qualité de l’accompagnement médico-social qu’elles proposent.

    - Le risque de sélection !
    Le principe d’appliquer un certain tarif dans une proportion au moins égale à 70% de la population accueillie est, dans ces conditions, totalement discriminatoire. Il pousse à la sélection des personnes en situation de handicap lors de l’admission. Le seul critère recevable est le projet de l’établissement qui a reçu une autorisation, et les orientations prononcées par la CDAPH (Commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées).

    En conséquence, l’APF souhaite vivement que cet arrêté soit remis à la concertation pour prendre en compte des critères objectifs, et non apporter des réponses au détriment des personnes en situation de handicap, et de l’accompagnement qui leur est dû.

  • Le Groupe Parents Essonne se réunit le 7 novembre

    1973234861.jpgDes rencontres de parents d’enfants en situation de handicap moteur ont lieu le 1er samedi de chaque mois de 10h à 12h à la Délégation Départementale APF de l’Essonne

    Animé par deux psychologues de l’APF, ce groupe de parole a pour objectif de répondre au besoin d’échange entre parents d’enfants en situation de handicap habitant l’Essonne.

    Source d’enrichissement mutuel pour les familles qui partagent le même vécu, nous échangeons ensemble sur les sujets qui vous intéressent.

    Prochaines rencontres :
    le samedi 7 novembre 2009, thème du « projet de vie » en préparation des Journées Nationales de Parents de l’APF ;
    le samedi 5 décembre 2009 : nous souhaitons renouveler le témoignage de jeunes adultes qui viendraient nous parler de leur parcours vers l’autonomie.

    Pour toutes informations n’hésitez pas à contacter :
    Audrey Roose, psychologue au SAVS d’Evry : 01.60.78.98.40
    Carine Maraquin, psychologue au SESSD d’Evry : 01.69.36.17.20

    L'invitation à télécharger : Réunions Groupe Parents.pdf

  • Une étude décrit la vie professionnelle des salariés handicapés

    Agefiph.gifA l’occasion de la 13ème semaine pour l’emploi des personnes handicapées, le Fonds pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées, Agefiph, a souhaité réaliser une étude qualitative sur la vie en entreprise des personnes handicapées. Elle a diligentée cette étude à Thomas Legrand Consultants. Dans le cadre de la mise en œuvre de son service « Vie Au Travail », l’Agefiph a collecté un nombre important de données dont elle ne disposait pas auparavant.

    Trois ans après sa première étude qualitative donnant la parole à des salariés handicapés, l’Agefiph, porte à nouveau le regard sur la façon dont les salariés handicapés voient et vivent l’entreprise. Par rapport à l’enquête précédente, des résultats sont confortés (le sentiment de devoir en faire plus que les autres) mais aussi des évolutions parfois préjudiciables sont aussi à prendre en compte : négation du handicap qui reste tabou et difficultés à en parler.

    Des pistes d’actions que l’Agefiph entend investir pour assoir davantage son rôle d’accompagnant des entreprises et des personnes.

    Une étude Agefiph

    L’étude a été réalisée entre le 9 septembre et le 9 octobre 2009, sur la base des données recueillies dans le cadre de la mise en oeuvre du service «Vie au Travail » et complétée par une série d’entretiens auprès des consultants intervenant dans le cadre du service.

    150 situations professionnelles de salariés handicapés d’entreprises manufacturières ou de services, majoritairement âgés de 50 ans et plus, ont été analysées au cours d’entretiens approfondis avec le salarié et son employeur (entretiens destinés à optimiser les compétences des salariés dans l’entreprise). Dix consultants, ayant conduit ces entretiens, ont apporté leur regard complémentaire de professionnels.

    La relation salarié/employeur : une vision positive des deux côtés L’étude conforte les résultats des enquêtes menées précédemment :

    * les employeurs sont largement satisfaits (90%) du travail et des compétences de leurs salariés (cf. étude Louis-Harris 2005) ;
    * ils trouvent « leurs » salariés plus motivés et plus impliqués ;
    * les salariés handicapés sont majoritairement satisfaits de leur poste ; le travail est un enjeu fondamental ;
    * ils sont très impliqués, voire surinvestis professionnellement avec la volonté de faire leurs preuves et de devoir en faire plus que les autres (étude WSA 2006) ;
    * ils indiquent ne pas vouloir parler de leur handicap dans la volonté que les autres salariés ne pensent pas qu’ils se plaignent.

    Le handicap reste un tabou

    La reconnaissance de « travailleur handicapé » reste perçue comme « stigmatisante ». Passée son intérêt au moment de l’embauche, elle est vécue comme la marque d’une différence que les salariés handicapés s’efforcent de gommer.

    Selon eux, cette reconnaissance agirait comme une négation de la reconnaissance de leur valeur en tant qu’individu, ou du moins en tant que salarié.

    Ce qui explique que les salariés soient réticents à en parler et que les employeurs gardent une certaine réserve, ne sachant pas non plus comment aborder la question avec leurs employés.

    Ils signalent méconnaitre la nature du handicap de leurs salariés.

    Le sujet du handicap reste à la frontière entre vie professionnelle et vie personnelle !

    Cette attitude conduit à mettre en perspective deux risques préjudiciables à terme :

    * le salarié handicapé marginalise son handicap et ne respecte pas les conditions de restriction de son handicap. Ne demande pas un aménagement de poste. D’où un risque d’aggravation du handicap ;
    * l’employeur ne comprend pas les refus d’évolution de son employé (qui pense que son handicap ne lui permet pas d’évoluer). D’où un risque de conflit lié à l’incompréhension ;
    * le collectif de travail ne comprend pas non plus la situation.

    Tout se passe comme si les salariés handicapés voulaient être considérés comme les autres…Toutefois, en demandant de faire attention à leur différence.

    Face à ces résultats, plusieurs pistes à mettre oeuvre :
    * communiquer sur l’intégration du handicap comme une donnée professionnelle parmi d’autres ;
    * communiquer par l’exemple (aménagements de postes, formation, évolutions professionnelles réussies…) ;
    * Investir sur la formation des managers ;

    A propos de l’AGEFIPH

    L'Agefiph est le Fonds pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées, institué par la loi du 10 juillet 1987. Elle élabore et finance un panel d'aides et de services en direction des personnes handicapées, des employeurs et des professionnels de l'insertion. Son implication auprès d'un vaste réseau de professionnels et son travail d'analyse lui confèrent une expertise et un rôle de développeur reconnus. En 2008, l'Agefiph a engagé 206 000 actions en faveur des personnes handicapées et 108 000 en direction des entreprises.

    Pour en savoir plus, www.agefiph.fr

    Vu sur secteurpublic.fr

  • L'APF participera à la journée solidarité des familles organisée par l'UDAF le 8 novembre à Massy

    affiche-edito.jpgOutre l’intervention de professionnels autour de thématiques comme le logement, l’éducation, la santé et le développement durable, cette journée est placée sous le signe de l’échange et de la convivialité, et a pour objectif de donner la parole aux familles dans leur diversité et leur pluralité.

    Des tables rondes sur les thématiques précitées donneront l’occasion de débattre et les échanges pourront se poursuivre sur des stands d’information. Réunissant les acteurs locaux sur un même lieu, cette manifestation vise ainsi à trouver des pistes d’action pour aider les familles et saisir leurs préoccupations quotidiennes.

    Enfin, pour en faire un moment convivial et familial des activités ludiques et éducatives seront également proposées aux enfants : jeux, quiz, ateliers...

    Programme de la journée qui se déroulera à "l'Espace Liberté" de Massy :
    - 9 h 30 : Accueil – Ouverture de la journée par M. Delahaye, Maire de Massy.
    - 10 h 15 - 11 h 15 : Table ronde sur l’éducation : « L’éducation au-delà de l’école : le rôle, la place et le soutien à la fonction parentale ».
    - 11 h 30 - 12 h 30 : Table ronde sur le logement : « Droits et recours des familles pour l’accès et le maintien dans le logement locatif et l’accession à la propriété ».
    - 12 h 30 - 14 h : Repas préparé par AGAPES, entreprise d’insertion.
    - 14h - 15 h 15 : Table ronde sur la santé : « Parcours de santé, parcours de soins : Préserver sa santé et connaître ses droits ».
    - 15 h 30 - 16 h 30 : Table ronde sur le développement durable : « Adopter un comportement responsable, penser développement durable au quotidien ».
    - 17 h : Clôture – Discours de M. Mimaud, Président de l’Udaf.

    La délégation tiendra un stand tout au long de la journée. Si vous souhaitez nous aider à tenir ce stand, contactez-nous au 01.60.78.06.63 ou dd.91@apf.asso.fr.

    Pour tout renseignement complémentaire, contactez Gaëlle Arifoni au 01 60 91 30 77.

  • Formation des enseignants au handicap : l’APF interpelle les ministres

    Logo APF.jpgDans un courrier adressé à Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, et Luc Chatel, ministre de l'Éducation nationale, l'APF s'inquiète de l'offre générale de formation dans le domaine de l'adaptation scolaire et la scolarisation des élèves handicapés (formation ASH) prévue dans le cadre de la refonte actuelle de la formation des enseignants et de la masterisation qui en découle.

    L'association demande aux ministres de repenser cette formation ASH et de tout mettre en œuvre pour que les enseignants du « milieu ordinaire » soient formés à l'accueil des élèves en situation de handicap, que ce soit au niveau de la formation initiale, continue et spécialisée.

    Le courrier à télécharger : Lettre Pecresse.pdf