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  • Maryvonne Lyazid sera en charge de la lutte contre les discriminations, sous l’autorité de Dominique Baudis, le Défenseur des droits

    Maryvonne-Lyazid-Les-enjeux-de-la-dependance-ne-se-limitent-pas-a-son-financement.jpgL’équipe du Défenseur des droits se met en place. Dominique Baudis a fait connaître hier, 18 juillet, le nom de ses trois adjointes, qui seront responsables de la promotion du droit des enfants, de la déontologie dans le domaine de la sécurité et de la lutte contre les discriminations. C’est Maryvonne Lyazid qui sera en charge de ce dernier domaine.

    Celle qui était jusqu’alors adjointe au directeur général de la Fondation Caisses d'Epargne pour la solidarité est parfaitement au fait de cette question sensible : elle a été vice-présidente de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité jusqu’à ce que les prérogatives de cet organisme soient confiées au Défenseur des droits, en mars 2011.

    Spécialiste du handicap

    Maryvonne Lyazid connaît particulièrement bien la situation des personnes handicapées. Elle a présidé, en 1999, un groupe de travail sur l’accès aux aides techniques pour les personnes en perte d’autonomie, qui a permis la première conceptualisation du droit à compensation. Elle assurait également jusqu’à présent la présidence de la FISAF, une fédération regroupant 140 associations de lutte contre la déficience auditive et visuelle.

    Dominique Baudis et ses trois adjoints se sont engagés à n'occuper aucune autre fonction pendant les six années que durent, normalement, leur mandat. L'état-major du Défenseur des droits doit désormais assurer la mise en marche d’une institution qui a la lourde tâche de remplacer la Halde, la commission nationale de déontologie de la sécurité et le défenseur des enfants.

    Voir le site du défenseur des droits en cliquant ici.

    Vu sur le blog de "Faire Face".

  • 20éme Jeux Nationaux de l’Avenir

    contenu_chapitre_image_464.jpgPour ceux qui ne connaissent pas, il s’agit d’un grand rassemblement sportif national (certains participants font même le voyage des DOM-TOM) ouvert aux jeunes âgés de 12 à 20 ans, porteur d’un handicap moteur, auditif ou visuel. Ils sont répartis dans les catégories en fonction de leur degré d’atteinte mais également en fonction de leur âge. Cet évènement à lieu tous les deux ans, chaque fois dans une ville nouvelle, et regroupe environ 700 jeunes (les participants sont de plus en plus nombreux), auxquels s’ajoutent les accompagnants, les organisateurs, les bénévoles, des artistes et des sportifs de haut niveau, venus soutenir et encourager ces jeunes espoirs.

    Depuis 2005, le SESSD d’Evry (tourné vers la pratique sportive, pour la rééducation, l’entretien musculaire et le plaisir sportif)) s’est engagé dans cette aventure, en partenariat avec le Comité Départemental Handisport 91. Au fur et à mesure des participations et des retours enchantés des uns et des autres (jeunes, encadrants, familles), des partenariats se sont tissés avec les différentes ULIS 4 du département (profs de sport, instits, AVS), l’association Handifootsal et l’IME Jean Paul (déficients visuels). La totalité du séjours (location de minibus, engagements, hébergements) a été pris en charge, cette année, par le Comité.
    Un regret par rapport aux années précédentes, nous n’étions pas considérés comme une entité mais comme 6 différentes, et donc pas logés dans un même lieu. Les temps de regroupement «toute la délégation» ont été très peu nombreux, sauf sur la journée athlétisme.

    Tous les jeunes présents ont participé au minimum à une épreuve, en fonction de leurs possibilités et de leur désirs au moment de l’inscription. J’insiste sur ce dernier point, car on se rend compte que certains jeunes montrent très peu de motivation jusqu’au jour du départ. Une fois sur site, l’émulation aidant, l’observation des autres permet l’émergence de certains désirs, l’envie de s’investir et de se dépasser. C’est important de repérer ces souhaits afin de les reprendre dés l’année prochaine pour stimuler leurs choix et les aider à anticiper les prochains jeux, avec un objectif d’entraînement ciblé. Cela permet également de les accompagner vers l’incription dans une section handisport de leur lieu de vie.
    D’autres avaient un emploi du temps bien chargé, avec des compétitions tous les jours. Ils doivent donc gérer leur fatigue, leur stress et la pression inhérente à toute compétition.

    L’objectif de ces jeux est avant tout sportif, les jeunes savent qu’ils doivent s’investir à fond, qu’ils doivent respecter les horaires sous peine de disqualification, d’autant plus pour les sports collectifs, car cela pénalise l’ensemble de l’équipe. C’est une première expérience pour l’avenir professionnel.
    Mais les jeux c’est également la vie en groupe, l’autonomie (dans la vie quotidienne mais également sur le site, ils sont libres de se déplacer là où ils veulent pour soutenir les copains, participer aux ateliers découvertes ou juste observer les autres), le partage de moments forts avec leurs pairs, des moments privilégiés avec des adultes qu’ils côtoient toute l’année dans un cadre bien différent.
    C’est l’occasion également de se rendre compte de leurs capacités, de s’autoriser à vivre leurs différences sans tabou, sans faire semblant (s’autoriser à se promener en fauteuil par exemple, alors qu’au collège, surtout, il ne faut rien laisser paraître). C’est l’occasion également de s’extasier devant l’exploit de certains, pour lesquels un jugement rapide pourrait les qualifier incapable de réaliser quoique ce soit. C’est également développer son empathie, s’ouvrir à l’autre, accueillir sa joie, sa déception.
    Pour certains parents, qui font le déplacement pour assister aux épreuves de leur enfant, c’est toujours un choc. Ils ne sont pas préparés à l’ampleur du rassemblement, à la diversité des atteintes (parfois très lourdes) ; ils ne s’attendent pas à ce que les compétitions soient si officielles. Ils sont la plupart du temps aussi stressé que leur jeune, encourageant, porteurs et émus de les voir se dépasser.
    Lorsque l’on peut être un peu disponible pour les écouter, de très nombreuses interrogations apparaissent, des sujets «sensibles» sont abordés, première approche, première ébauche sur laquelle on pourra s’appuyer ultérieurement, dans la poursuite de notre travail en commun.

    Pour nous, rééducateurs ou éducateurs, cette expérience est riche d’enseignements et nous permet d’observer les jeunes dans un tout autre contexte. A chaque fois je suis étonnée de l’investissement qu’ils y mettent, de l’autonomie dont ils peuvent faire preuve.

    Aude BENOIT-LEVY, psychomotricienne au SESSD APF d'Evry.

  • Pistorius réalise son rêve

    images.jpgGrâce à ses 45.07, le Sud-Africain Oscar Pistorius sera le premier athlète amputé à participer aux Championnats du monde avec les valides. Amputé des deux jambes, sous les genoux, suite à une maladie congénitale à l'âge de 11 mois, Oscar Pistorius a réalisé "une course de rêve" sur la piste italienne de Lignano en réussissant les minima A (45.25) sur 400 m pour les Championnats du monde de Daegu en Corée du Sud (27 août-4 septembre prochain) et les Jeux Olympiques (si trois de ses compatriotes ne réalisent pas un temps inférieur au sien). Jusqu'à présent, son meilleur temps sur le tour de piste était de 45.61.

    Triple champion paralympique (100 m, 200 m et 400 m), Pistorius avait été interdit de courir pendant cinq mois début 2008 car ses prothèses lui donnent un avantage conséquent sur les valides, avant que le Tribunal arbitral du sport ne l'y autorise finalement. Il n'avait pas réussi les minima pour les Jeux olympiques de Pékin en 2008.

    Vu sur Sport.fr.

  • Une rentrée au CP «classique»

    155790603.2.jpgUne expérience formidable, comme nous souhaiterions que cela se passe pour tous les jeunes, que nous souhaitons partager. En effet, cela EXISTE !

    Un «grand» de presque 6 ans, actuellement scolarisé en CLIS 4 maternelle, va faire sa rentrée au CP dans son école de quartier. Cette décision est prise et portée par les parents, soutenus par le SESSD. Malgré leur détermination, une montagne de questions et d’inquiétudes sont présentes.

    Avec l’accord de la famille, une fois les papiers administratifs réalisés, nous prenons rendez-vous avec la direction de l’école, afin de présenter ce jeune et de préparer sa venue dans les meilleures conditions.

    Cette école nous a d’emblée bluffés dans son accueil très chaleureux, sa «normalisation» du handi-cap, non dans un déni et une nécessité pour le jeune de s’adapter mais bien au contraire dans une prise en compte de la différence, qu’elle se trouve chez les enfants et/ou dans le corps enseignant, et l’adaptabilité de cette école. La rencontre s’est déroulée d’emblée sur le ton de l’échange et non de la revendication. Un grand nombre de questions a été abordé concernant l’accessibilité, la participa-tion aux sorties, aux activités sportives, l’accompagnement par une AVS (la notification est là, la directrice nous dit que justement une ancienne AVS de l’école l’a re-contacté pour savoir si ils avaient besoin pour la rentrée)..... Le jeune est inscrit depuis une semaine, c’est la fin de l’année, les classes ne sont pas faites et l’équipe n’a pas eu le temps de réfléchir à cette arrivée, LOGIQUE. Nous visitons l’école, afin d’anticiper au maximum les petites difficultés d’accès (il y aura forcé-ment des imprévus mais c’est la vie) et rencontrons une maîtresse de CP, qui nous dit immédiatement qu’elle souhaite le prendre dans sa classe, pour diverses raisons, chouette de motivation. Rendez-vous est pris pour la fin de la semaine, pour préparer la rentrée, voir les adaptations néces-saires également au niveau pédagogique et là, encore organiser au mieux.

    Nous débarquons donc à 4 (ergo, ortho, instit spécialisée et psychomot), parfois cela fait peur (peur du jugement, peur de l’envahissement, peur de ne pas être à la hauteur,....). Là, pas du tout. Notre rencontre se place immédiatement sur le ton de l’échange, du partage. La maîtresse trouve évident (si, si!), d’adapter les supports, de différencier l’acquisition des compétences en soulageant au maximum les difficultés praxiques, d’utiliser l’outil informatique (au même titre que le cahier !), etc... Tout en nous disant qu’elle peut se tromper et se réajuster (ce qui permet de nous re-situer, car nous aussi nous nous trompons, nous cherchons, nous «bidouillons», mais on devrait peut-être le dire plus souvent à l’extérieur de notre réunion interne.

    ET LE SPORT ?
    Dans l’accueil des jeunes en situation de handicap moteur, le sport est très souvent relégué aux oubliettes (peur qu’ils se blessent, méconnaissances de leurs compétences, difficultés d’adapter leur participation active au sein de la classe). Au sein du SESSD, nous soutenons au maximum la pratique sportive, dans le cadre de la rééducation active des jeunes. En tant que psychomotricienne, lorsque cela est possible (tant pour le jeune que pour la maîtresse) je peux accompagner les séances de piscine ou de sport, afin de permettre au jeune de participer à la hauteur de ses moyens, dans son groupe classe.

    Dans cette situation, là encore, tout se passe comme une lettre à la poste. Pas de problème pour par-ticiper à la piscine (il faut le porter pour monter dans le bus, et bien soit l’AVS, soit la maîtresse s’en chargerons, la séance peut se faire avec d’autres enfants de la classe, pas très à l’aise, dans le petit bain......) On rêve de cela pour beaucoup d’autres jeunes que nous accompagnons.

    Pour le second cycle, les voeux de la maîtresse étaient «jeux d’opposition» et gym. La gym lui con-vient mieux, pas de problème, elle s’arrange pour que ça soit ça, et en plus sur mes horaires.

    Souvent sont relatés les difficultés de l’inclusion, les réticences des uns et des autres, mais nous voulions partager ce moment avec d’autres, juste pour faire passer que
    CE N’EST PAS UTOPIQUE, ÇA EXISTE VRAIMENT, NOUS AVONS RAISONS DE SOUTENIR CE TYPE DE PROJET.

    Aude BENOIT-LEVY, psychomotricienne SESSD APF Evry

  • Ardi Vrenezi et ses parents autorisés à revenir en France Son frère et sa soeur doivent l’être aussi !

    57147960.3.jpgLa nouvelle vient de nous arriver par un mail de Mimoza, la soeur d’Ardi : ses parents et Ardi lui-même vont bénéficier d’un visa les autorisant à revenir en France. L’ambassade de France à Pristina confirme.
    L’Association des paralysés de France (APF) et le Réseau Education sans frontière (RESF) se réjouissent de cette belle nouvelle. C’est un soulagement pour tous ceux qui se battent pour empêcher que cet adolescent polyhandicapé sévère subisse une mort prématurée et dans des conditions inacceptables faute de la prise en charge qui lui était donnée en France.


    C’est d’abord la victoire de la famille d’Ardi qui a su tenir, ne pas lâcher, continuer d’espérer. C’est aussi celle de ceux qui, les premiers, se sont dressés contre cette situation scandaleuse : les soignants, les infirmières, les médecins, l’APF, RESF, le comité de soutien local à Ardi. Et puis c’est la victoire de tous ceux qui, chacun à leur place ont tenu à manifester leur refus que de tels faits se produisent.. Les associations, les militants, les milliers de signataires des appels au retour d’Ardi, les personnalités qui ont mis leur notoriété au service d’une belle cause, les élus qui, par dizaines, sont intervenus, Manon Loizeau dont le documentaire (L’Immigration aux frontières du droit) a relancé la mobilisation, le Conseil régional d’Ile de France qui a affiché la photo d’Ardi sur ses grilles, le Conseil de Paris qui a adopté un voeu demandant son retour. Impossible de tous les citer mais un grand merci à chaque personne qui a été touchée par cette histoire.

    Tout n’est pourtant pas acquis : si les parents d’Ardi ont bien un visa, sa soeur Mimoza, âgée de 18 ans et quelques mois, et son jeune frère Eduardi, 14 ans, eux, n’en ont pas. Envisage-t-on sérieusement, à l’Elysée, de les laisser au Kosovo sans leurs parents et sans ressource ? Il tombe sous le sens qu’ils doivent accompagner leurs parents.

    Leur retour doit d’autre part, s’effectuer par avion spécial, car Ardi est lourdement handicapé et difficilement transportable.

    Une délégation de l’APF et du RESF vient de solliciter le Ministère des Affaires Etrangères afin d’être reçu dès demain vendredi 22 juillet pour régler ces derniers points.

    Documents propres à apporter des précisons :
    - L’Appel exigeant le retour d’Ardi Vrenezi à signer en ligne (voir liste signataires) : http://www.educationsansfrontieres.org/article36673.html
    - Le premier numéro d’un bulletin périodique La Lettre d’Ardi adressé aux signataires : http://www.educationsansfrontieres.org/IMG/fckeditor/UserFiles/Ardi_Lettre_1(2).pdf
    - Le rapport Isabelle Kieffer Ardi : http://www.reflexe-handicap.org/media/02/00/1720481239.pdf
    - Le film Manon Loizeau, épisode 1 : http://www.dailymotion.com/video/k1z9HSEJ0SP89Q2h79Z
    - Le film Manon Loizeau, épisode 2 : http://www.dailymotion.com/video/k5rQjNVZVrIvsz2h7iO

    Le 21 juillet 2011.