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  • Réforme des retraites : l’APF attend une réelle justice pour les personnes en situation de handicap !

    logoanime.gifAlors que les débats sur le projet de loi visant à garantir l’avenir et la justice du système de retraite débutent aujourd’hui à l’Assemblée nationale, l’Association des paralysés de France (APF) tient à exprimer ses vives inquiétudes concernant la situation des travailleurs en situation de handicap et des proches aidants.

    Si le gouvernement propose l'ouverture de nouveaux droits attendus par des millions de famille, ce projet de loi introduit de nouvelles injustices inadmissibles - gel de la revalorisation des pensions, disparition de la possibilité de recourir au dispositif de retraite anticipée pour les personnes bénéficiaires de la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé - pour des milliers de personnes en situation de handicap !

    De plus, pour l’APF, les avancées proposées ne prennent pas suffisamment en compte la situation désastreuse des séniors en situation de handicap, tandis que le gel de la revalorisation des pensions va impacter une nouvelle fois les retraites des personnes en situation de handicap lesquelles restent implacablement situées sous le seuil de pauvreté !

    L’APF demande que cette nouvelle réforme constitue un signal fort donné aux personnes en situation de handicap pour plus de justice et de considération !

  • UN PROJET PROMETTEUR POUR MARVIN 15 ANS

    Quel plaisir de venir chez Marvin, 15 ans, constater son épanouissement personnel et son soulagement depuis son entrée au CFA de BONDOUFLE !

    Après plusieurs années de galère à l’école primaire et au collège, à cause de plusieurs « dys » associées (dyspraxie, dyslexie-dysorthographie, dysgraphie) et de quelques incompréhensions, Marvin a enfin trouvé sa voie et le soulagement de pouvoir échapper à l’écrit !

    En effet, nous avons rencontré une équipe d’enseignement au CFA très bienveillante et attentive aux besoins de Marvin. Le directeur, M. ABAOUI, s’est montré extrêmement humain et impliqué dans le parcours des jeunes que son équipe et lui-même accompagnent. Nous sommes loin de la caricature des directeurs et des enseignants de faculté ou de lycée peu accessibles!

    L’équipe, donc, nous a reçus (la psychologue, l’ergothérapeute, et moi-même) avec curiosité, et a été très à l’écoute des propositions d’adaptation que nous avons pu leur faire : privilégier les interrogations à l’oral, laisser Marvin utiliser au maximum l’ordinateur pour prendre ses cours, écrire les mots importants à retenir au tableau pour qu’il puisse les copier sans erreur, etc…Ils ont également été très attentif au récit émouvant qu’a fait le papa sur le parcours de Marvin. Et c’est avec un certain amusement que le papa de Marvin m’a fait remarquer qu’il avait trouvé que je demandais peut-être beaucoup d’adaptation à ces professeurs, mais qu’il avait constaté avec surprise (et moi aussi d’ailleurs !) que ces derniers étaient très réceptifs aux difficultés de Marvin et prêts à mettre en œuvre toutes les adaptations nécessaires (dans la mesure des possibilités de chacun, bien sûr) !

    Suite à cette réunion, j’ai repris contact avec Marvin afin de lui expliquer les propositions que nous avions faites à ses professeurs. Il s’est montré ravi de l’utilisation du logiciel DSpeech (logiciel permettant la lecture audio de tout document numérisé, type Word, PDF, Open Office…), ainsi que de la perspective d’être interrogé à l’oral plutôt qu’à l’écrit quand cela est possible (chose qui aurait déjà dû être mise en place bien avant le CFA… !). Il se montre aussi très investi dans les outils proposés : par exemple, je lui ai installé le logiciel GeoGebra (pour la réalisation de dessins techniques, géométriques) en lui disant que je ne savais pas m’en servir et que ma collègue ergothérapeute viendrait sûrement lui expliquer. Mais finalement, il était déjà en train de manipuler seul toutes les options de ce logiciel, et réussira peut-être à l’utiliser et à se l’approprier seul !

    Quant au regard de Marvin sur ses nouveaux professeurs, il est beaucoup plus serein et reconnaissant quant à leur adaptation à ses difficultés. Quand je lui ai dit qu’il avait été conseillé aux enseignants de ne pas hésiter à répéter certaines notions importantes, Marvin a souri et s’est exclamé : « Ah ! C’est pour ça que ma prof d’Anglais répète plusieurs fois la même chose ». Et oui…

    Finalement, c’est en associant la motivation personnelle des jeunes, de leur famille, et celle de leurs professeurs, à une recherche d’épanouissement personnel et professionnel, et à beaucoup d’humanité de la part de tous les intervenants que l’on peut parvenir à créer un avenir prometteur à nos jeunes. Finalement, il est souvent bien plus bénéfique pour le jeune de mettre en place des adaptations efficaces plutôt que de maintenir un acharnement rééducatif cherchant à « réparer » la difficulté.

    Le travail en « équipe » reste primordial. Sous le terme « équipe », il est important d’y voir toutes les personnes travaillant autour du jeune, ce qui sous-entend les enseignants, les éducateurs, les rééducateurs, les psychologues, les parents (et j’en passe)….et surtout le jeune lui-même, acteur principal de son projet ! Grâce à Marvin, une porte s’est ouverte au CFA de Bondoufle pour les jeunes en situation de handicap. Ne reste plus qu’à agrandir l’ouverture de cette porte aux jeunes avec handicap moteur !

    Marion O., orthophoniste au SESSD APF d’Evry

  • Éducation : le Cned gratuit en 2014 pour les plus de 16 ans handicapés

    logoCNED.jpgLes cours du Centre national d’enseignement à distance (Cned) seront gratuits pour les élèves en situation de handicap âgés de plus de 16 ans. C’est ce qu’a annoncé le Défenseur des droits, début octobre : « Le Cned souhaite rendre ce dispositif opérationnel à partir de la rentrée 2014-2015. »

    Cette décision fait suite à la réclamation de Pierre, atteint d’une maladie génétique évolutive. Cet élève de 17 ans ne pouvait plus se rendre au lycée et s’était donc tourné vers le Cned, qui lui avait réclamé 533 € d’inscription. Le Défenseur des droits avait recommandé à l’Éducation nationale de garantir la gratuité afin d’assurer une égalité de droits entre les élèves scolarisés en établissements et ceux qui n’en avaient pas les capacités.

    Source Faire Face

  • La Ville d’Yerres réédite son 'guide du handicap', pensé par et pour les personnes handicapées

    panneau-yerres.pngLe guide a été réalisé grâce à la commission consultative municipale, composée de 5 élus et 5 Yerrois, tous concernés par la question du handicap.

    Télécharger le guide en version PDF cliquez ici

    La Ville d’Yerres réédite son « guide du handicap », pensé par et pour les personnes touchées de près ou de loin par le handicap. Le but est de pouvoir évoquer toutes les questions liées au handicap, sans tabou et en ciblant les besoins des personnes concernées.

    La commission municipale
    Le guide a été réalisé grâce à la commission consultative municipale, composée de 5 élus et 5 Yerrois, tous concernés par la question du handicap. Le but de la commission est de passer en revue les problématiques locales en rapport avec le handicap : accessibilité, insertion, scolarité, difficultés du quotidien, etc.
    Le guide est le fruit d’un long travail de concertation et d’écoute des personnes handicapées, afin de répondre au mieux à leurs attentes et leurs besoins.

    Une version vocale
    L’association des Donneurs de Voix «bibliothéque sonore » s’est associée à l’aventure afin d’enregistrer une version sonore du guide. Cette version est destinée aux personnes empêchées de lire. Elle est disponible gratuitement sur CD sur demande en mairie ou en téléchargement sur le site de la commune.

    Le Guide du handicap en version sonore cliquez ici

    Une lecture facilitée
    Le format (un carré de 20cm de côté), l’épaisseur du papier (150 grammes) et les attaches en spirales permettent aux lecteurs une meilleure préhension, facilitant ainsi la consultation du guide aux personnes souffrant de certains handicaps moteurs. Le choix des couleurs, des typographies et de la taille de corps a été fait pour convenir au mieux aux déficients visuels.

    Des témoignages à cœur ouvert
    Chaque rubrique s’ouvre sur un témoignage à cœur ouvert : personne handicapée, parent d’un enfant porteur de handicap, tous livrent avec sensibilité et pudeur leur version du handicap. Ces témoignages procurent au guide une dimension humaine et permettent à chacun de s’identifier à une situation. Ils rappellent que derrière les mots, il existe avant tout des êtres humains touchés par une situation particulière.

    Des Foires aux questions sans tabou
    Les principales rubriques du guide démarrent par une foire aux questions permettant de répondre de façon très pratique, aux interrogations des lecteurs. Les questions/réponses donnent des informations pratiques précieuses, sans tabou, comme par exemple « mon enfant peut-il être refusé à l’école ? », « Suis-je protégé en entreprise ? » ou encore « mon enfant a-t-il automatiquement droit à un AVS ? ».

    Source handicapinfo

  • Alerte au sujet des Fonds départementaux de compensation des MDPH

    logo apf.jpgLes fonds départementaux de compensation sont des dispositifs obligatoires institués par la loi du 11 février 2005 et qui, depuis leur mise en œuvre, sont régulièrement soumis à des incertitudes sur leur financement car la participation des contributeurs est facultative.

    En 2011, face à la dégradation financière de nombreux fonds, l’Etat, qui avait arrêté de les abonder depuis 2008, a de nouveau mobilisé une enveloppe de crédits de 11 millions d’euros pour la période de 2011 à 2013.

    Cette période arrive à échéance et les associations, dont l’APF, n’ont aucune information sur les suites que l’Etat propose de donner quant à sa participation aux fonds. Ni le Comité interministériel du handicap (CIH) ni le cadre du projet de loi de finances (PLF) 2014 n’abordent ce sujet.

    Certes l’APF a de nombreuses réserves à leur égard :


    - La mise en place des fonds s’est effectuée de manière totalement diversifiée sur le territoire et chaque conseil général a pu décider, devant l’inexistence de textes fondateurs, des bénéficiaires éligibles et des besoins qui seraient financés par ces fonds.

    - Le droit à compensation des conséquences du handicap, érigé par la loi du 11 février 2005, n’est, à ce jour, toujours pas abouti et acquis en France.

    - Les décrets d’applications de la prestation de compensation ont tarifé et plafonné ce droit, occasionnant par là même, d’importants restes à charge pour les personnes.

    - Les bénéficiaires de l’ACTP (encore près de 110 000 personnes aujourd’hui) ont vu leurs droits disparaître avec la disparition des Sites pour la Vie Autonome et sont exclus des fonds de compensation.

    Néanmoins les personnes en situation de handicap et leur famille ont besoin des fonds de compensation pour pouvoir faire face au financement des restes à charge concernant très souvent des acquisitions d’aide techniques, d’aménagement de logement, de véhicules, de frais de transports, etc.).

    C’est la raison pour laquelle l’APF exprime son inquiétude quant à l’avenir des fonds de compensation si l’Etat ne contribue plus à les abonder car les autres co-contributeurs (dont les conseils généraux) menacent à leur tour de ne plus contribuer aux fonds. Cela signifie donc leur suspension de fonctionnement et à terme leur disparition totale.

    Cette situation est inacceptable pour les usagers et leur famille tant qu’un droit à compensation intégral effectif n’est pas garanti.

    L’APF demande donc, dans le cadre de la préparation en cours de la loi de finance 2014, de prévoir la réintégration de la cote part de l’Etat dans le budget des fonds afin de permettre la continuité de fonctionnement de ces fonds


    Source : reflexe et handicap