- Page 5

  • L’Etat doit 6 M€ aux maisons du handicap

    1549911123.jpgL’Etat a été mis en demeure de régler d’ici à la fin du mois sa lourde dette aux maisons départementales du handicap d’Ile-de-France, dont 442 000 € à celle de Seine-et-Marne.

    L’Etat a accumulé de lourdes dettes envers les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) depuis leur création en 2006. L’ardoise atteint 34,30M€ à travers toute la France et pas moins de 6,16 M€ en Ile-de-France (dont 793 000 pour l'Essonne). Résultat : l’Etat a été mis en demeure de paiement avant fin novembre.
    En cas de non-versement, les structures de Seine-et-Marne et de Paris déposeront un recours contre lui auprès du tribunal administratif.
    A l’origine de ces dettes colossales : des non-compensations de postes. Placées sous l’égide des conseils généraux, les maisons départementales des personnes handicapées ont vu le jour en 2006 pour regrouper sur un site unique les structures d’aide aux handicapés pour simplifier leurs démarches. « L’Etat devait apporter le personnel nécessaire », décrypte Christine Dupré, directrice de la MDPH de Seine-et-Marne, à Savigny-le- Temple, et responsable de l’Association des directeurs de MDPH de France.

    « Nous avons dû former du personnel à nos frais »

    « Mais les agents (NDLR : des services préexistants) avaient le droit de refuser de venir chez nous, ce qui a créé des postes vacants. Certains ont rejoint les MDPH mais d’autres ont préféré rejoindre leurs administrations d’origine (DDTEFP, Ddass et inspection d’académie). Cela a créé d’autres postes vacants. A chaque fois, nous avons dû recruter et former du personnel à nos frais. L’Etat devait nous rembourser ces emplois non mis à disposition. Il ne l’a pas fait en 2008 et ne l’a fait que partiellement en 2009. Aujourd’hui, on attend un gros chèque de l’Etat. »
    L’Association des directeurs de MDPH de France vient de remettre au ministère de la Solidarité les résultats de son enquête menée en septembre et en octobre pour évaluer le montant des dettes, département par département. Il faut dire que la situation devient intenable. « Ce micmac, qui existe depuis le début des MDPH, complique notre fonctionnement et met en péril nos budgets, s’alarme Christine Dupré. Les conseils généraux compensent tant bien que mal nos manques à percevoir afin de garantir la continuité du service public. Mais leurs budgets se resserrent de plus en plus et ils ne pourront peut-être plus continuer ainsi très longtemps. »
    En Seine-et-Marne, la MDPH de Savigny-le-Temple emploie 90 agents chargés d’instruire les dossiers de 91 110 personnes handicapées, soit 6,7 % des habitants du département.

    Le Parisien, le 9 novembre 2009

  • L'adhérent du mois : Colette, un parcours d'exception, un exemple pour nous tous !

    Colette.jpgEn ce début d’été, c’est un évènement important qui réunit les proches, les amis et les collègues de Colette Duclair à la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Essonne : la remise de la décoration de chevalier dans l’Ordre national du mérite. Une distinction qui signe beaucoup plus qu’une réussite professionnelle et une détermination sans faille dans sa carrière.

    Car Colette est avant tout pour nous tous qui la connaissons bien, un exemple de vie réussie, de victoire sur le handicap et d’engagement militant au sein de notre association.

    Colette, c’est d’abord un immense sourire, une gaité communicative, une distinction naturelle et une joie de vivre permanente, mais aussi une oreille attentive à la détresse des autres, une volonté farouche de ne pas se laisser atteindre par les séquelles de la polio qui l’a touchée à l’âge de neuf ans.

    Son parcours professionnel est à lui seul révélateur de la force qui la pousse à s’intégrer au monde du travail : des études de droit , une formation à l’immobilier et l’amour d’un mari qui la soutient depuis toujours, vont lui permettre de monter une entreprise familiale immobilière qui prospère encore aujourd’hui à Arpajon. Mais sa réussite individuelle ne l’empêche pas de mettre ses qualités au service des autres.

    Très impliquée associativement dans son secteur professionnel, Colette s’est engagée à la FNAIM, mais aussi en qualité de Déléguée consulaire à la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Essonne dés 1971 et dans de nombreux Conseils d’Administration d’organismes s’occupant du logement (ADIL, OPIEVOY). Impliquée, Colette l’est aussi dans notre association : correspondante de l’ Arpajonnais depuis 1965, Conseillère départementale lors du précédent mandat, cette retraitée toujours jeune continue dans de nombreuses activités à prouver qu’on peut faire évoluer le regard sur le handicap et améliorer au quotidien la vie de ceux qui sont le plus touchés.

    La sensibilisation à l’accessibilité auprès de la Chambre de Commerce et d’Industrie et les opérations ressources menées avec la coopération du Lyons’Club ne sont pas les moindres de ses combats. Mais il y a aussi chez Colette cette participation dynamique constante aux évènements : commentaires sur le blog, encouragements pour tous ceux qui mènent des actions, contacts personnalisés avec tous ceux qui peuvent aider ou qui ont besoin d’être aidés.

    C’est cette volonté de créer et de conserver les liens entre tous ceux qui ont besoin d’entraide, cette appartenance à ce réseau de solidarité que nous admirons.

    Alors, Colette, FELICITATIONS pour la qualité du parcours qui t’a amené à cette récompense professionnelle mais aussi et surtout MERCI pour tout le chemin parcouru à nos côtés, pour le soutien permanent à notre association et pour les qualités humaines que tu as développées dans ton combat contre le handicap.

    Martine Colmant, Représentante Départementale

  • Grand emprunt national : l’opportunité d’accélérer la mise en accessibilité de la France

    Logo_APF.JPGA la veille du colloque parlementaire sur l’Emprunt national, l’Association des Paralysés de France (APF) tient à rappeler, que si l’emprunt doit prendre en compte tous les enjeux sociétaux et économiques actuels, la mise en accessibilité du cadre bâti et des transports publics en fait partie. En effet, la loi handicap du 11 février 2005 prévoit la mise en accessibilité des établissements recevant du public (ERP) et des transports en commun d’ici 2015. A mi-parcours de cette échéance, il est désormais primordial d’accorder plus de moyens pour atteindre cet objectif : l’opportunité que présente le Grand Emprunt est une occasion historique.

    Pour l’APF, l’accessibilité constitue un champ d’action « éligible » au Grand Emprunt. En effet, étant un investissement des plus utiles à long terme et participant au plan de relance économique (principalement dans le secteur du BTP), l’accessibilité est un champ d’action pleinement porteur de croissance et d’emploi, comme le souhaite le gouvernement pour le Grand Emprunt.

    De plus, l’APF est préoccupée par les réels moyens dévolus à cet objectif d’accessibilité prévu pour 2015. Les financements manquent aux collectivités territoriales et aux acteurs privés pour qui ces travaux représentant un budget important. Pour répondre à cet enjeu, il faut une politique d’investissement ambitieuse de l’Etat. Dans ce contexte, le Grand Emprunt présente une occasion historique pour l’Etat de se saisir de ce problème et d’affecter les moyens nécessaires à l’objectif d’accessibilité pour tous prévu pour 2015.

    L’inaccessibilité reste toujours la première cause de discrimination vécue par les personnes en situation de handicap.

    Et, faut-il le rappeler, l’accessibilité s’inscrit dans le cadre d’une politique de développement durable, accessibilité et écologie constituant les deux piliers de l’aménagement durable.

    Le 9 novembre 2009.

  • Groupe Ethique 91

    image_apf3.jpgUn groupe éthique s’est constitué dans notre délégation APF il y a maintenant à peu près trois ans.
    Il a d’abord fonctionné dans les locaux du foyer ADEP à Evry et s’est installé ensuite à la délégation rue Récamier.
    Animé à son origine par des coordonnateurs nationaux spécialistes de la mise en place de ce type d’espace, notre groupe a souhaité travaillé autour des questions de l’autonomie et de la dépendance, en prenant en compte des sujets très variés, au gré des désirs des participants.
    Sa spécificité réside dans le fait que les échanges ont lieu avec des personnes ayant des statuts très différents : personnes handicapées, professionnels, bénévoles, parents, aidants…et toutes personnes intéressées par les problématiques débattues, mais toujours dans le respect de la parole et des idées de chacun ; étant bien entendu que les avis peuvent se révéler très divergeants du fait des situations très différentes à partir desquelles chacun s’exprime.
    Mais c’est ce regard croisé sur les sujets choisis qui d’après nous peuvent permettre de faire évoluer les représentations que nous avons individuellement sur des problèmes que nous rencontrons tous au quotidien.

    Cette année, pour permettre au groupe de continuer à progresser avec le départ de certains et l’arrivée de nouveaux, nous souhaitons travailler à nouveau sur la relation d’aide dans la perspective d’élaborer des conseils pour « de bonnes pratiques », notamment dans le cadre des relations aidants-aidés au sein des familles, dans le cadre du maintien à domicile et dans les établissements ; de voir aussi quels outils mettre en place pour aider les uns et les autres : formations inter-actives possibles aidants-aidés, lieux d’échanges à faire créer, personnels spécifiques à imaginer (dans la domaine de la sexualité ou des soins palliatifs par exemple).

    C’est parce que les sujets à débattre sont nombreux que c’est donc avec grand intérêt et avec beaucoup de plaisir que nous souhaitons ouvrir notre groupe à tous ceux qui se sentent intéressés par ce type d’espace.
    Il ne s’agit bien sûr pas d’avoir des connaissances préalables sur le sujet ni d’être des spécialistes mais bien au contraire de partir de nos vécus différents, de nos questionnements, de nos difficultés pour essayer de les confronter, de s’enrichir des savoirs de chacun et de les transmettre pour que des améliorations concrètes voient le jour autour de nous.

    Parce que, personnes en situation de handicap, professionnels, aidants, nous avons trop peu l’occasion de nous rencontrer dans des lieux propices à un échange respectueux de chacun, faisons ensemble ce chemin vers l’autre, faisons vivre ce groupe.

    Martine Colmant, représentante départementale APF91
    Malika Redaouia, directrice SESSD EVRY


    Si vous souhaitez participer à ce groupe, contactez Julie à la délégation au 01.60.78.06.63 ou dd.91@apf91.org. La prochaine réunion aura lieu le mardi 10 octobre à 14h30 à la délégation.

  • Insertion des personnes handicapées dans la fonction publique: "un frémissement", selon le FIPHFP

    siteon0.pngL'insertion des handicapés dans la Fonction publique se développe, mais n'est encore qu'un "frémissement", a expliqué vendredi le Fonds d'Insertion pour les Personnes handicapés dans la Fonction publique (FIPHFP) lors d'une conférence de presse.

    Le taux d'emploi de travailleurs handicapés dans les trois fonctions publiques (Etat, hospitalière et territoriale) était de 4,2% au 1er janvier 2008, avec 195.000 personnes (contre 163.500 personnes en 2005), a rappelé Jean-François de Caffarelli, directeur du FIPHFP.

    Le FIPHFP, placé sous tutelle de l'Etat, a été créé en 2005 pour collecter et redistribuer les contributions des employeurs publics ne respectant pas leurs obligations d'employer au moins 6% de travailleurs handicapés. Seuls les employeurs de plus de 20 salariés sont assujettis au FIPHFP.

    Plus précisément, le taux est de 4,1% dans la Fonction publique d'Etat (FPE), de 4,7% dans la Fonction publique hospitalière (FPH) et de 4,6% dans la Fonction publique territoriale (FPT).

    Les ministères dit "sociaux" sont "assez proches des 6%", les autres entre 3 et 4%, a précisé M. de Caffarelli.

    Les contributions au FIPHFP s'élevaient pour 2008 à 183 millions d'euros (contre 148 millions en 2008): 79 millions d'euros de la FPT, 49 millions de la FPH et 55 millions de la FPE. Elle devrait être de plus de 200 millions en 2010, a-t-il dit.

    Le montant des aides versées aux employeurs publics est passé de sept millions d'euros en 2005 à 37 millions en 2008, et à près de 90 millions pour la fin 2009, a-t-il indiqué.

    "Cela commence à mordre, mais on n'en est qu'à des frémissements", a souligné M. de Caffarelli.

    Le FIPHFP veut développer l'apprentissage des personnes handicapées (qui ne sont que quelques dizaines actuellement), en finançant notamment des référents pour la prise en charge du handicap. "L'objectif est que les entreprises recrutent 1.000 apprentis par an dans les trois Fonctions publiques", a-t-il précisé.

    Autres actions à venir: inciter les employeurs à embaucher les personnes handicapées recrutées via à un contrat d'accompagnement à l'emploi (CAE), avec des primes à l'insertion de 6.000 euros. "Plusieurs milliers" de handicapés sont actuellement en CAE dans la Fonction publique, a-t-il expliqué.

    Enfin, pour renforcer l'accessibilité des locaux aux travailleurs handicapés, le FIPHFP a créé un fonds de 50 millions d'euros, pour les employeurs employant plus de 10 handicapés.

    Ce fonds s'ajoute à l'aide à l'accessibilité du poste de travail, déjà existante et plafonnée à 15.000 euros par poste.

    AFP 06.11.09 | 15h43 - Vu sur lemonde.fr