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  • 13 000 enfants handicapés ne sont pas pris en charge

    Le chiffre fait froid dans le dos. Aujourd’hui, 13 000 enfants et ados handicapés ne trouvent pas de place dans des structures d’accueil en France. Les parents désespèrent.

    handicap-01.jpgC’est le chiffre noir du handicap. La directrice des établissements et services médico-sociaux de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie*, Evelyne Sylvain, nous l’annonce : « Les listes d’attente sont importantes, et elles concernent 13 000 enfants de moins de 20 ans qui ne sont pas pris en charge. » Trop handicapés pour aller à l’école, ils sont obligés de rester chez leurs parents parce qu’il n’y a pas assez de places dans les établissements spécialisés.


    Ce sont surtout des jeunes autistes et des polyhandicapés qui sont concernés, et moins des handicapés en fauteuil roulant, pour qui la situation s’améliore légèrement, à l’école et dans la vie quotidienne.
    Mais que faire de ces milliers d’enfants « sans solution », condamnés à tourner en rond à la maison ? La Caisse nationale de solidarité autonomie met en avant le « financement de 12 000 places à l’horizon 2014 » qui devrait changer la donne. En fait, il s’agirait surtout d’aides à domicile et peu de « vraies » places dans des établissements spécialisés.
    En attendant, la situation est extrêmement tendue pour les parents. La preuve : les organismes mis en place par la loi du 11 février 2005 sur le handicap pour faire le lien entre familles et institutions, les maisons départementales des personnes handicapées, sont totalement débordés, avec des retards de plusieurs mois dans la prise en charge des dossiers. « Elles ont failli, mais ce n’est pas leur faute s’il y a une pénurie d’établissements », indique une assistante sociale. Beaucoup d’élèves ont pu être intégrés à l’école ordinaire, mais la scolarisation ne peut convenir à tous les enfants, notamment les cas les plus complexes. Les besoins sont immenses. Le handicap en France ne diminue pas. Selon l’Inserm, il concerne toujours 15 000 naissances par an.

    Le Parisien, le 13 avril 2010.

    * C’est la cinquième branche de la Sécurité sociale chargée de financer la dépendance et le handicap.

  • Tournoi de foot en salle au profit de l'APF hier à Brétigny

    P1040830.JPGDimanche, nous étions à Brétigny-sur-Orge, au Gymnase Camille Hébert, pour un tournoi de foot en salle au profit de l'APF.

    Ce tournoi était organisé par Clément, un bénévole de la délégation, professeur de sport au Collège Pablo Néruda. Il avait brillamment organisé cette journée qui a réuni une trentaines d'enfants regroupés par équipe de 5 pour ce tournoi.

    Une buvette était tenue par les bénévoles de l'APF, Christine, Claire, Annie, Gladys et Laurent. Tous les bénéfices des ventes ont été reversés à la délégation, ainsi que les frais d'inscription au tournoi.

    P1040934.JPGUne très belle journée qui s'est déroulée dans une ambiance détendue ... La cérémonie des récompenses a réuni l'ensemble des participants pour la remise de la coupe à l'équipe victorieuse lors d'une finale très disputée qui s'est terminée par des tirs au but ... Un prix du "fair-play" a également été remis à l'équipe qui a fait preuve du meilleur état d'esprit sur le terrain.

    Un grand merci à Clément pour cette initiative et à tous les bénévoles qui ont participé à la réussite de cette journée.

    Pour voir les photos de cette journée, cliquez ici.

  • L’APF partenaire du colloque « Accessibilité, aménagement durable, développement durable »

    171194339.jpgLe mercredi 19 mai prochain, se tiendra à Paris (salon de l'Aveyron), le colloque « Accessibilité, aménagement durable, développement durable », organisé par le GART (Groupement des Autorités Organisatrices de Transport), en partenariat avec l'APF.

    Conclu par Dominique Bussereau, Secrétaire d’Etat aux transports , la vocation du colloque est de mettre en relief certaines bonnes pratiques, de visiter les liens entre accessibilité & développement durable, tout en réinterrogeant les modes de gouvernance pour concrétiser une réelle continuité de la chaîne de déplacement.

    Les échanges porteront sur la mutualisation des bonnes pratiques en la matière et l'approfondissement des enjeux de cette thématique sociétale :
    - Quels sont les outils et les méthodes à développer pour répondre aux enjeux de l'accessibilité ?
    - Quelle gouvernance pour maîtriser la continuité de la chaîne des déplacements ?

    Les frais d'inscription à ce colloque sont de 35€, ils sont pris en charge par la délégation pour les membres du Conseil Départemental et les membres du groupe "Cadre de vie" de la délégation.

    Le programme à télécharger : Programme colloque.pdf

    Le bulletin d'inscription à télécharger : Bulletin d'inscription.pdf

  • Sarkozy choisit Eric Molinié pour siéger au collège de la Halde

    Eric_Molinie3.JPGEric Molinié, vice-président de l'Association des paralysés de France (APF), a été choisi par le président Nicolas Sarkozy pour siéger au sein du collège de la Haute autorité de la lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde), a annoncé l'Elysée mercredi.

    M. Molinié est également conseiller du président-directeur général d'EDF (Electricité de France) sur le handicap et directeur délégué au développement durable du groupe EDF, précise la présidence dans un communiqué.

    L'Elysée précise que le décret confirmant la nomination à la présidence de la Halde de Jeannette Bougrab et procédant à celle de M. Molinié ainsi qu'à celle des personnalités désignées par le président du Sénat et le président de l'Assemblée nationale pour compléter le collège, sera publié au Journal officiel "dans les tout prochains jours".

    Le 14 avril 2010
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  • Projet de réforme de l’Allocation aux adultes handicapés (AAH) 50% des personnes concernées devraient y perdre

    Logo APF simplifié.jpgPrésenté en urgence, sans véritable concertation sur le texte même, un projet de décret vise à réformer l’allocation aux adultes handicapés sur deux points : la création d’une déclaration trimestrielle de ressources permettant de déterminer le montant de l’AAH et le cumul avec les revenus du travail. Malgré les améliorations des règles de cumul AAH et revenu d’activité, 50% des personnes concernées par la réforme (soit 40 000 personnes) vont perdre en moyenne 30 euros. Drôle de réforme ! Pourtant le gouvernement persiste pour une mise en oeuvre de la réforme au 1er juin.

    L’allocation aux adultes handicapés est versée par la CAF (ou la MSA) en fonction de la déclaration annuelle des ressources perçues deux ans avant remplie par son bénéficiaire. Afin de rendre le système plus réactif aux évolutions des ressources des bénéficiaires consécutif à un changement de situation et par là de répondre aux demandes formulées par les associations, le gouvernement envisage d’imposer à 80 000 bénéficiaires de l’AAH exerçant une activité professionnelle une déclaration trimestrielle –et non plus annuelle des ressources (DTR).

    Malgré les affirmations du gouvernement, l’APF, le CNPSAA et la FNATH estiment que cette réforme n’est pas applicable à compter du 1er juin, date d’entrée en vigueur prévue. D’une part, les CAF ne sont pas en mesure d’absorber sur le terrain un tel afflux de déclaration chaque trimestre. D’autre part, les personnes handicapées qui font déjà face à d’innombrables demandes de justificatifs n’auront pas le temps d’être suffisamment informées de cette nouvelle procédure. Il est donc vraisemblable que beaucoup d’entre elles ne vont donc pas renvoyer cette DTR, ce qui n’est pas sans conséquence pour elles.

    En effet, en cas de non retour de la DTR dans les délais l’allocataire verra le montant de sa prestation d’existence (utilisé faut-il le rappeler à s’alimenter et payer son électricité !) diviser par deux. Le versement sera par la suite purement et simplement suspendu. Un tel système, est inacceptable et conduira inéluctablement à la dégradation des conditions d’existence des personnes qui sont souvent dans l’incapacité de faire face à l’ensemble des démarches administratives auxquelles elles sont soumises pour faire valoir leur droit. Ce projet de réforme ne prend pas en compte la réalité de la situation des personnes, qui doivent surmonter quotidiennement d’innombrables obstacles administratifs pour l’exercice de leurs droits.

    Le deuxième axe de la réforme consiste à faciliter le cumul entre l’AAH et les revenus du travail. Si l’APF, le CNPSAA et la FNATH partagent l’objectif de simplification, elles ne peuvent accepter que cette réforme conduise à diminuer le montant perçu par 50% des personnes concernées par la réforme. En effet, selon des projections réalisées par l’administration, 40 000 personnes devraient perdre en moyenne 30 euros. Un montant qui peut paraître dérisoire mais qui est loin de l’être pour les bénéficiaires de l’AAH, déjà soumises aux franchises médicales. Elles ne verront donc pas la couleur de la revalorisation du montant de l’AAH !

    L’APF, le CNPSSA et la FNATH demandent, notamment, au gouvernement de prendre en compte la situation sociale des personnes handicapées pour prendre en compte avec fluidité les changements de situation par un autre mode opératoire que l’application brutale d’une DTR et de neutraliser les effets négatifs sur un nombre important des bénéficiaires. Cette réforme présentée comme la résultante de la Conférence Nationale du Handicap ne peut avoir pour conséquence de réduire le droit des allocataires !

    Le 16 avril 2010.