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  • Le mariage pour tous sauf pour les bénéficiaires de l'allocation adulte handicapé

    mariage, pacs, mariage pour tous, aah, conjoint, discrimination, discriminations Le mariage pour tous est encore loin d’être une réalité. D’abord parce que le texte, adopté en première lecture ce 12 février par l'Assemblée nationale, doit poursuivre son marathon parlementaire. Mais surtout, pour de nombreuses personnes en situation de handicap, le mariage reste une institution inaccessible.

    Bien sûr, comme tous les citoyens, elles ont légalement le droit de se marier, mais la réglementation les en dissuade. Comme elle les dissuade également de vivre en couple, en union libre ou sous le régime du Pacs, puisqu’elle les oblige alors à devenir financièrement dépendantes de leur partenaire. Les revenus du conjoint, du concubin ou du pacsé sont, en effet, pris en compte pour déterminer le droit à percevoir l’allocation adulte handicapé (AAH).

    Une profonde injustice pour toutes celles et tous ceux que leur handicap empêche de travailler. Célibataires, ces personnes ont droit à la solidarité nationale parce que leur incapacité leur interdit de "gagner leur vie". Mais pour peu qu’elles aient le malheur de vouloir fonder un foyer, les voilà condamnées à ne plus percevoir aucun revenu, si leur partenaire touche plus de 1 553 € nets par mois. Et si le partenaire gagne moins, la personne en situation de handicap a droit à une AAH différentielle mais, dans tous les cas, l’ensemble des revenus du foyer ne pourra être supérieur à ces 1 553 €, un montant à peine supérieur au seuil de pauvreté (1 446 € par mois pour un couple sans enfant) !

    Au-delà de ces histoires de chiffres, c'est le principe même d'instaurer une dépendance financière entre la personne handicapée et l’élu(e) de son coeur qui est condamnable. Certes, le droit au RSA dépend lui aussi des ressources du conjoint, concubin ou pacsé, mais l’allocataire peut espérer retour à meilleure fortune. Ce qui n’est pas le cas des femmes et des hommes que leur handicap prive d'accès au marché du travail.

    Les associations de personnes handicapées réclament depuis des années que les ressources du partenaire ne soient plus prises en compte pour le calcul des droits à l’AAH. En vain… Le gouvernement devra en passer par cette réforme s’il souhaite que le mariage devienne réellement un droit pour tous.

    Lu sur le blog Faire Face

  • Inclusion et handicaps - "Société inclusive, une meilleure place pour tous" : c'est le dossier du magazine Faire Face de février 2013

    Faire face fev 2013.jpgUne société inclusive c'est celle qui s'adapte à tous ses citoyens et non l'inverse. Sans pour autant faire fi de leurs spécificités car chaque individu, en situation de handicap ou pas, est un être singulier.
    Si elle demande une « transformation culturelle », comme l’explique l’anthropologue Charles Gardou qui a récemment publié un livre sur le sujet, elle n'a pourtant rien d'une utopie. Elle se construit petit à petit : dans les crèches, les établissements et services, en lien avec le monde de l’entreprise, dans les écoles ou encore les lieux de culture et de loisirs. Elle génère de l’entraide, favorise le partage, suscite la solidarité, accroît les performances. Pour le plus grand bénéfice de tous.

    Le blog Faire Face vous propose un article de ce dossier en accès libre. Vous voulez lire les autres ? Alors, n'hésitez pas à vous abonner ou à commander le numéro de février (faire-face@apf.asso.fr, 4.80 euros frais d'envois compris).

    Vu sur le blog Faire Face.


    D’autre part, le livre de Charles Gardou « Société inclusive, parlons en ! Il n’y a pas de vie minuscule » est disponible à la délégation. Si vous souhaitez l’emprunter n’hésitez pas à nous contacter (01-60-78-06-63, dd.91@apf.asso.fr )

  • Le baromètre APF de l’accessibilité 2012

    Baromètre access 2012.jpgL’accessibilité progresse, selon la 4e édition du baromètre APF de l’accessibilité, mais pas assez vite pour respecter l’échéance d’une France accessible en 2015.

    En tête du classement, Grenoble détrône Nantes, qui reste néanmoins à une flatteuse deuxième place à égalité avec Belfort. Lille affiche une belle progression (+3 points), qui la hisse à la 5e place.
    En bas de classement, Chaumont (Haute-Marne) ferme la marche, comme l’an passé, flanquée de Moulins (Allier), Evreux (Eure) et Digne-les bains (Alpes-de-Haute-Provence), toutes en dessous de la moyenne. Évry quant à elle se retrouve à une bien médiocre 52ème place…

    La moyenne nationale des 96 chefs-lieux départementaux, scrutés par les délégations de l’Association des Paralysés de France est en hausse continue : 10,6 en 2009 ; 11,6 en 2010 ; 12 en 2011 et 13,2 en 2012. Quatre villes seulement restent en dessous de la moyenne contre 21 en 2010. Et le nombre de celles ayant une note supérieure ou égale à 14 est passé de 15 en 2010 à 33 en 2012. Ces indicateurs montrent même que la dynamique s’est accélérée l’an passé.

    Il n’en reste pas moins que 30 % des chefs-lieux de département ont une note inférieure à 12, ce qui montre qu’elles n’ont pas pris la mesure de l’enjeu. Surtout, certains établissements recevant du public (ERP) sont, globalement, très en retard : les commerces de proximité ainsi que les cabinets médicaux et paramédicaux.

    Autre point noir : seules 33 % des lignes de bus sont aux normes ! Bref, les résultats du baromètre APF 2012 montrent, s'il en était encore besoin, que les échéances légales des 1er janvier et 12 février 2015, les dates respectives auxquelles tous les ERP et moyens de transports devront être accessibles, ne pourront pas être respectées.

  • Dépendance : mise en place d'un groupe de travail sur les personnes handicapées vieillissantes

    vieillissement, établissements, personnes âgées, aide à domicile, carlotti, delaunayUn groupe de travail va plancher sur la situation des personnes handicapées vieillissantes. Il aura pour mission d’évaluer leurs besoins et les difficultés rencontrées pour leur accompagnement, ont précisé,le 6 février, Marie-Arlette Carlotti et Michèle Delaunay, les ministres respectivement déléguées aux personnes handicapées et aux personnes âgées.
    La quarantaine de représentants associatifs, des administrations, des collectivités, etc. devront également identifier les bonnes pratiques et proposer les évolutions à mettre en œuvre.
    Michèle Delaunay a précisé que le but premier du groupe de travail était de répondre aux attentes des personnes, « notamment le maintien dans leur milieu de vie aussi longtemps qu’elles le peuvent et le veulent ».
    Marie-Arlette Carlotti a pointé trois défis sur lequel il devra se concentrer : adapter les établissements et services médico-sociaux à cette nouvelle réalité ; aider les aidants à faire évoluer leur pratique et améliorer les connaissances sur le vieillissement des personnes handicapées.
    Le groupe de travail doit rendre ses conclusions en juin 2013, avec un point d’étape fin avril.
    François Hollande a par ailleurs confirmé, le 25 janvier, que la « réforme de la dépendance sera prête d’ici la fin de l’année ». Mais elle ne concernera que les personnes âgées et ne portera donc pas sur les besoins des personnes handicapées, pourtant insuffisamment couverts par la prestation de compensation du handicap.

    Vu sur le Blog Faire Face.


  • ADAPT : Préparer l’avenir des jeunes avec les jeunes

    AFFICHE_ADAPTBAT.jpgLa scolarisation des enfants handicapés relève toujours du parcours du combattant, l'accès aux études supérieures est extrêmement limité (seulement 20% des bacheliers handicapés poursuivent après le bac), l'accès à des choix de professionnalisation diversifiés et porteurs d'emploi reste difficile, la possibilité de vivre une vie comme les autres est rendue complexe par le manque d'accessibilité aux transports, au logement, à la culture, au sport...

    L'ADAPT organise donc une série de conférences et d'événements : 10 rendez-vous au programme qui ont pour objectif de mobiliser les jeunes, leur entourage et les acteurs impliqués pour valoriser les expériences concluantes menées sur le terrain et déployer de nouvelles pistes d’actions facilitant les parcours de vie des jeunes.

    Voici les dates des prochaines conférences en région :
    Sud-Ouest à Floirac : 21 mai 2013
    Ile-de-France : 22 mai 2013
    Normandie à Caen : 28 mai 2013
    Centre à Bourges : 14 juin 2013
    Grand Est à Troyes : 25 juin 2013
    Des informations complémentaires sur ces conférences seront prochainement en ligne sur le site de l'ADAPT.

    D’autre part, pour soutenir ses actions, un film « Vivre ensemble » retrace également le parcours de six jeunes et leur donne la parole sur leurs envies et projets. Cliquez ici pour visionner le film.